L’avis de Noopinho : Observer System Redux, quand le frisson rencontre le cyberpunk
Cela fait longtemps que je n’ai pas eu le temps d’écrire moi-même un test sur le site. Je remercie d’ailleurs Pix, TripleFien et Le Vibromaster qui ont proposé (et vont continuer d’écrire) pendant ces dernières semaines où j’ai eu très peu de temps pour jouer, et par conséquent rédiger.
Le titre dont je vais parler aujourd’hui est Observer System Redux, la réédition du jeu du studio Bloober Team (j’ai déjà testé plusieurs de leurs productions sur le site, The Medium et Blair Witch) qui est sorti initialement en 2017.
Cette nouvelle version comporte des améliorations techniques, mais aussi un peu de contenu additionnel. Ne connaissant pas du tout le titre, c’est avec un regard totalement neuf que je vais vous dire si l’aventure proposé par le studio polonais est à la hauteur de mes attentes.
Au plus profond de l’esprit
Dans Observer System Redux, on incarne Daniel Lazarski un enquêteur qui a la capacité de se connecter dans l’esprit des gens, afin d’avancer dans ses affaires. Nous sommes en 2084, dans un futur qui reprend tous les codes du genre cyberpunk avec sa technologie mêlant organique et mécanique, mais aussi ses thèmes très osés.
Au début de l’aventure, notre héros va recevoir un appel qui va venir chambouler sa journée. En effet, son fils Adam va lui passer un coup de fil, et lui demander de le retrouver. Cet évènement va avoir l’effet d’un détonateur pour Daniel car son fils ne lui a pas adressé la parole depuis de nombreuses années, il est donc très curieux et inquiet.
Evidemment, tout va virer au drame, même si je n’en dirais pas plus comme d’habitude histoire de vous garder la surprise. En tout cas, l’histoire d’Observer System Redux a su me surprendre jusqu’à la dernière minute, je ne m’attendais pas vraiment à un final de cette nature.
L’histoire a su me surprendre jusqu’à la dernière minute.
Concernant le déroulement du jeu, je trouve que le rythme des dialogues est bon, même si ceux qui n’aiment pas trop cela vont sûrement trouver le titre un peu trop bavard. Il serait toutefois dommage de s’arrêter à cela, car l’univers du jeu fourmille de détails et d’histoire intéressantes à découvrir. Il suffit pour cela de prendre le temps de parler avec les différents PNJ, mais également de lire et décortiquer tous les objets trouvables dans le jeu.
Comme je le disais en préambule, Daniel a la capacité de s’infiltrer dans la psyché des gens, et d’en extraire des souvenirs. Ces séquences sont pour la plupart très réussies, et j’ai même sursauté à quelques reprises.
Je trouve d’ailleurs que je le jeu ne fait pas peur au sens propre du termes, mais il arrive parfois à mettre mal à l’aise, voir à déranger en fonction des thématiques abordées, et de l’ambiance générale bien poisseuse qui s’en dégage.
Daniel passion électricien
Observer se déroule à la troisième personne du début à la fin du titre. On pourrait facilement le classer dans le genre du walking simulator, car nos interactions avec le monde sont finalement un peu limitées.
Vous allez devoir observer (c’est le cas de le dire) mais également discuter avec les rares PNJ que vous pouvez rencontrer. Quelques énigmes vont se présenter à vous, et je trouve que la plupart du temps elles sont bien trouvées. Certaines sont basées sur le fait de trouver des mots de passe, ou encore de devoir brancher des câbles pour alimenter certains mécanismes.
Le petit bémol là-dessus, c’est que je trouve que la manipulation des objets n’est pas toujours optimale. Il faudra par exemple être vraiment pile poil au bon endroit pour se saisir d’un objet pourtant essentiel. Ce problème m’a fait me dire à plusieurs reprises que ce n’était sûrement pas le bon item à prendre, alors que si.
Dans Observer, votre mission principale consistera à observer.
Daniel a également la capacité de scanner les environnements selon différentes « couches ». Il peut par exemple analyser les matériaux électroniques, mais également organiques. Cette capacité sera bien utile et surtout primordiale durant les quelques phases d’enquêtes.
Par contre, et comme dans beaucoup de jeux voulant faire peur. Quelques séquences vont proposer des phases d’infiltrations, ou du moins de fuites dans lesquels il faut éviter vos adversaires. Je n’ai pas trouvé ces passages très intéressants, et encore moins stressants. Heureusement ces moments étaient assez rares.
Enfin, un petit point sur la durée de vie. J’ai mis 6 heures pour voir le générique final ce qui n’est pas énorme. Après l’aventure est finalement bien rythmée, mais j’aurais aimé en voir encore un peu plus. On notera tout de même des quêtes secondaires que je vous conseille de parcourir car elles sont intéressantes. De plus, cette nouvelle version du jeu en propose quelques inédites.
C’est donc ça le ray-tracing ?
Si j’avais dû juger le jeu sorti en 2017, j’aurais fait preuve d’un peu moins d’exigence, mais évidemment quand on nous annonce une réédition j’attends d’avoir quelque chose de correcte sous les yeux. Et bien ne faisons pas durer le suspense inutilement, c’est le cas ici, la technique de Observer System Redux est tout à fait au niveau.
Le titre bénéficie de textures propres, mais surtout d’un travail assez impressionnant sur les reflets et différents éclairages. Quelques passages sont tout simplement magnifiques. Le tout est évidemment bien aidé par la direction artistique générale du titre.
Observer propose des environnements bien crades, voire parfois très dérangeants. Public sensible s’abstenir, quelques scènes sont d’ailleurs assez violentes. Mais c’est vrai que ce mélange entre la technologie, les néons et la violence est assez envoutant. Il se dégage un charme particulier, et surtout une identité bien marquée au jeu de Bloober Team.
Concernant les bugs, à part quelques soucis pour attraper des objets comme je le disais plus haut, le jeu est parfaitement optimisé. Je n’ai pas connu de problèmes particuliers ni de ralentissement durant mon aventure.
Pour finir, parlons de la partie sonore. Le doublage est intégralement en anglais avec des sous-titres en français. Il n’y rien à redire, le boulot est d’une très bonne qualité. Mention spéciale notamment pour le défunt acteur Rutger Hauer qui prête ses traits et sa voix au héros du jeu. Concernant la bande-son, elle se fait assez discrète, mais les bruitages sont quant à eux parfaits. Il y aura toujours un petit grincement dérangeant, ou bien un coup de tonnerre assourdissant pour vous rappeler que le monde d’Observer, n’est pas une promenade de santé.
Edité par | Aspyr | Public | +18 |
Développé par | Bloober Team | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 10 novembre 2020 | Testé sur | Xbox Series X |
Plateformes | PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series | Temps de jeu | 6h |
Les points positifs | Les points négatifs |
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• Une technique irréprochable | • Quelques problèmes de maniabilités des objets |
• Un univers cohérent et intéressant | • Des phases d’infiltration un peu pénibles |
• La direction artistique réussie | • Une durée de vie un poil légère |
• Les passages en connexion neurale au top | |
• Histoire surprenante et prenante | |
• Rutger Hauer | |
En lançant Observer System Redux, je ne m’attendais pas à grand-chose. J’ai apprécié la plupart des œuvres de la Bloober Team, mais je dois dire que celle-ci a un écho particulier pour moi. Je pense que l’univers du jeu a réussi à me parler, à me marquer. Il se dégage vraiment quelque chose du titre, l’univers est à la fois cohérent et intéressant, et l’histoire a réussi à me tenir en haleine du début à la fin. Il y a bien quelques défauts comme une durée de vie un peu légère et des problèmes de maniabilités, mais il n’en reste pas moins une expérience à découvrir si vous ne l’avez jamais faite. Si en revanche vous connaissez déjà le titre, à moins d’en être totalement amoureux, je ne suis pas sûr qu’il soit totalement indispensable de repasser à la caisse.
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