Avis – Lost Records Bloom & Rage (tape 1), Rewind 95
Salut à tous, et bienvenue dans cet avis sur Lost Records Bloom & Rage (tape 1) !
Et oui, avis un peu particulier aujourd’hui, car je vais vous parler de Lost Records Bloom & Rage, mais pas dans son intégralité. Le titre sera décomposé en deux parties, qui sont nommés « tape » et j’ai pu parcourir la première, qui sort aujourd’hui ce 18 février 2024 sur PC, PS5 et Xbox Series.
Il s’agit d’un jeu développé par un studio que j’affection particulièrement : Don’t Nod, un studio français à qui l’ont doit notamment Remember Me, Life is Strange, Gerda a Flame in Winter ou encore plus récemment Jusant et Banishers : Ghosts of New Eden.
Lost Records Bloom & Rage revient aux racines un peu plus narritive du studio, avec une formule un peu plus proche de Life is Strange notamment. Est-ce que ce retour aux sources est une réussite ? La réponse dans quelques paragraphes.
90’ vibes
Commençons cet avis sur Lost Records Bloom & Rage (tape 1) en parlant de son histoire. On incarne Swann, une jeune passionnée de cinéma qui habite à Velvet Cove. Cette dernière est un peu le stéréotype de la geek-nerd des années 90. Elle aime les films d’horreurs, les jeux vidéo, les jeux de rôle papier etc. Elle n’a également pas ou peu d’ami, mais tout va changer lors de l’été 1995 où elle va rencontrer trois jeunes filles qui vont changer sa vie : Autumn, Nora et Kat. Bien que son background soit quelque chose de déjà vu dans des films ou autres jeux, on ne peut pas s’empêcher d’avoir de l’empathie pour Swann.
Le jeu a une temporalité particulière. Car il se déroule à la fois en 2022, soit 27 ans après les évènements de l’été 1995. On retrouve Swann qui retourne à Velvet Cove pour retrouver ses amies, qu’elle n’a pas revu depuis ce fameux été 1995. Ensemble, elles vont ressasser leur rencontre, mais également les moments qu’elles ont passé ensemble. On va donc revivre l’été 95 sous forme de flashback.
Bien qu’un peu stéréotypé, on ne peut pas s’empêcher d’avoir de l’empathie pour le personnage de Swann.
L’histoire prend son temps pour décoller. Je dois avouer que les deux premières heures de jeu étaient un peu longues à mon goût. En revanche, en avançant dans l’histoire, j’ai vu quelques éléments qui ont commencé à piquer ma curiosité. Il y a quelque chose de mystique, voir d’effrayant qui enrobe cet été 1995 et la ville de Velvet Cove, et cela m’a vraiment donné envie de connaître la suite.
Pour voir défiler le générique de cette première partie, il m’a fallu un petit peu plus de 7 heures. Et autant vous dire qu’elle termine sur un cliffhanger, et je n’ai désormais plus qu’une hâte : être au 15 avril prochain pour découvrir la suite.
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Ça tourne !
Continuons cet avis sur Lost Records Bloom & Rage (tape 1) en parlant un peu de son gameplay. Il faut savoir qu’on ressent tout de suite la vibe Don’t Nod. Le titre transpire Life is Strange et tout le savoir faire narratif du studio. J’ai en revanche été surpris par plusieurs scènes qui adoptent une caméra à la première personne. Cela apporte un peu plus d’immersion dans certains cas. Mais rassurez-vous pour ceux allergiques à ça. Le jeu se déroule majoritairement à la troisième personne.
Une des principales features du jeu, c’est la passion de Swann pour le cinéma. Cette dernière emmène son camescope partout avec elle. Vous serez donc emmené à filmer tout un tas de choses. Que ce soient des scènes concrètes avec vos amies, ou encore des paysages, des oiseaux, et j’en passe. Une fois un certain nombre de scénette filmées, vous pourrez faire une compil sur cassette, que Swann commentera. Cela n’ajoute pas une plus-value énorme au gameplay, mais ça reste une bonne idée.
Les choix à faire dans l’aventure me paraisse plus naturels, moins forcés, plus organiques.
Sinon, et vous l’aurez surement déjà compris, le titre se veut principalement narratif. Et oui, comme dans Life is Strange notamment, il sera question de beaucoup de dialogues. Il faut le savoir, et ne pas être allergique à ce type de jeu avant de se lancer dans l’aventure.
Evidemment, en plus des dialogues, vous aurez de nombreux choix à faire. Ce qui m’a plu, c’est que c’est dernier sont un peu moins forcés que dans d’autres jeux du genre. Ce que je veux dire par là, c’est qu’on ressent qu’une simple réponse peut entraîner une conséquence. Mais cela ne nous a pas jetée au visage avec un timer, une musique angoissante et un changement d’ambiance. Je trouve cela plus agréable, plus organique et plus crédible.
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Nerd power
Ce qui m’a tout de suite sauté aux yeux dans ce titre, c’est son ambiance délicieusement rétro. On ressent une vibe année 90 absolument plaisante quand on est sensible à cela comme moi. J’ai même retrouvé un petit côté œuvre de Stephen King par moment, avec une petite ville, des secrets, des jeunes qui passe un été ensemble, et quelques éléments étranges et angoissants qui viennent ponctuer le tout.
Si vous aimez les années 90, vous serez aussi ravi de retrouver des objets de l’époque. Avec les VHS, les consoles de jeux avec cartouches, les trolls et autres pogs. Ce côté madeleine de Proust, étant moi-même un enfant des années 90, a parfaitement fonctionné sur moi.
Du côté de la technique, j’ai découvert le titre sur PC. Je l’ai trouvé très joli, avec une direction artistique plaisante et coloré. J’ai retrouvé un peu de l’ADN de Life is Strange une fois encore, avec des couleurs assez prononcées et des effets de lumière réussis. De plus, j’ai trouvé les visages plutôt réussis, bien détaillées et assez expressif. En revanche, j’ai eu le droit à quelques bugs sur PC, avec du ghosting et de l’aliasing présent sur les ombres notamment.
On ressent une vibe années 90 absolument plaisante.
Pour finir, parlons de l’ambiance sonore. Encore une fois, on a le côté film des années 90 qui se serait mélangé avec l’ADN de Life is Strange. On a des musiques belles, douces voir mélancoliques parfois. C’est une vraie réussite.
Concernant le doublage, j’ai pu parcourir le jeu qu’avec les voix anglaise, qui font parfaitement le job. Les voix françaises sont disponibles aujourd’hui seulement, je n’ai donc pas pu les découvrir et je ne pourrais pas me prononcer dessus.
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Fiche d’identité du jeu
Edité par | Don’t Nod | Public | +18 |
Développé par | Don’t Nod | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 18/02/2025 | Testé sur | PC |
Plateformes | PC, PS5 et Xbox Series | Temps de jeu | 7h |
POINTS POSITIFS | POINTS NÉGATIFS |
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Une histoire qui laisse planer le mystère | …mais qui met un peu de temps à décoller |
Swann, un personnage attachant | Des interactions assez limitées |
L’ambiance des années 90 | Quelques soucis de performances sur PC |
Des choix à faire qui sont un peu plus organiques | |
Pouvoir filmer et visionner ses prises avec les commentaires de l’héroïne | |
Une direction artistique qui fait mouche |
Note : 15/20
Lost Records Bloom & Rage (tape 1) est une belle entrée en matière pour cette nouvelle licence de Don’t Nod. On parvient à ressentir l’ADN de Life is Strange notamment, mais le tout saupoudré d’une bonne dose de nostalgie sauce années 90. Forcément, je ne peux qu’être séduit par ce mélange. En revanche, je dois noter que malgré les efforts sur les choix, et le côté film à tourner, les interactions restes assez limitées. Il n’en reste pas moins que la globalité de cette première partie a su me donner très envie de découvrir la suite des mystères de Bloom & Rage, et ça c’est déjà une belle réussite.
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