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Avis – Banishers : Ghosts of New Eden, je l’aime à mourir

avis Banishers Noopinho

Avis – Banishers : Ghosts of New Eden, je l’aime à mourir

Saluts les bannisseurs !

C’est l’heure de tester une nouvelle production française, aujourd’hui je vous donne mon avis sur Banishers : Ghosts of New Eden.

Il s’agit d’un jeu d’action-aventure, à forte composante narrative, qui est développé par le studio Don’t Nod (Life Is Strange, Jusant, …) et édité par Focus Home Entertainment. Il est sorti le 13 février 2024 sur PC, PS5 et Xbox Series.

Don’t Nod est réputé pour la qualité d’écriture de ses œuvres, mais également pour les différents choix et embranchements qui sont laissés aux joueurs. Banishers reprend ces mécaniques, mais se veut plus ambitieux, avec un gameplay qui s’inspire entre autres du reboot de God of War, ou encore The Witcher 3. Est-ce que la nouvelle licence du studio lui permet de franchir un cap supplémentaire ? La réponse dans ces prochaines lignes.

Cauchemar

Commençons cet avis sur Banishers : Ghosts of New Eden, et parlons de ce qu’il nous raconte. Le titre nous met aux commandes de Red et Anthea. Ces deux jeunes gens sont en couple, et ils sont bannisseurs. Leur métier consiste à chasser les esprits et leur faire quitter le monde des vivants.

Nos héros vont débarquer à New Eden, en Nouvelle Angleterre. Ils doivent retrouver Charles, un de leur vieil ami, qui les a appelés à l’aide pour lever une étrange malédiction qui plane sur le village.

Malheureusement, la malédiction va se retrouver être bien plus redoutable que prévu pour notre couple. Anthea va périr des mains d’un esprit malveillant, et Red sera laissé pour mort.

Le titre propose une narration dans le plus pur style Don’t Nod.

Mais vous l’avez compris, notre duo n’est pas comme les autres, et Anthea va revenir auprès de Red sous la forme d’un esprit. Cette dernière sera bien décidée à se venger du cauchemar qui a eu raison d’elle.

Dans la plus pure tradition des jeux Don’t Nod, il faudra faire un choix cornélien. Essayer de faire s’éléver l’esprit d’Anthea pour qu’elle puisse reposer en paix. Ou bien, essayer à l’aide d’un sortilège, de la faire revivre. Mais pour cela, il faudra faire des choix difficiles, et notamment sacrifier des vies humaines…

avis Banishers : Ghosts of New Eden

Dualité morbide

Le titre nous confronte donc à un choix assez cornélien. Mais il va s’avérer assez malin, car on va vite comprendre que les habitants de New Eden ne sont pas tous des enfants de cœur. On aura donc parfois de « bonnes » raisons de leur ôter la vie. Mais qu’est-ce qui nous dis que cela ramènera Anthea au final ? Je me garderais bien de vous le dire, mais le titre est poignant et intelligent de par cette thématique et son approche.

Pour vous rapprocher de votre but d’élever ou ressusciter Anthea, nos bannisseurs devront faire leur métier sur les terres de New Eden : résoudre des cas de hantise. La plupart de ces affaires sont optionnelles, mais j’ai trouvé que c’était la partie la plus intéressante du titre.

Les cas de hantise sont variés et intéressants.

C’est quoi un cas de hantise ? Et bien c’est une, ou plusieurs personnes qui sont hantées par un esprit. Ce dernier est là pour une raison, vengeance, colère, ou bien même protéger la personne qu’elle hante. Votre mission sera de comprendre pourquoi, et enfin de prendre la décision finale. Est-ce que vous faire partir l’esprit paisiblement, ou alors vous le blâmer pour ne pas lui offrir le repos éternel. Mais une autre alternative existe, blâmer le vivant, et ainsi vous rapprocher de la résurrection d’Anthea.

Les cas de hantises sont assez variés et vraiment intéressant. Je ne suis pas toujours fan des contenus secondaires, mais là je les ai trouvés très bien écrits et passionnants. J’ai pris le temps de tous les effectuer.

avis Banishers : Ghosts of New Eden

God of Ghosts ?

Maintenant qu’on a bien parlé de l’histoire du titre, continuons cet avis sur Banishers : Ghosts of New Eden en parlant de son gameplay.

On est sur quelque chose d’assez classique et qui sent un peu le déjà-vu. De l’action-rpg qui ressemble de loin au reboot de God of War notamment dans la forme. On a une touche pour taper de façon légère, une autre pour taper fort. On peut esquiver, parer mais aussi tirer au fusil. Les sensations ne sont pas folles, mais ça fonctionne convenablement.

La petite subtilité, c’est qu’Anthea peut nous prêter mains fortes en combat. En appuyant sur une touche, on l’incarne et elle peut notamment utiliser des sorts et autres attaques spectrales. Malheureusement le tout est un peu gâché par un système de lock des ennemis qui est vraiment bancal. J’ai eu beaucoup de mal à taper l’adversaire souhaité, et c’est fort dommage.

Le système de combat est efficace bien que classique, mais gâché par un système de lock vraiment bancal.

Outre les combats, on a quelques mécaniques de RPG avec notamment de l’équipement que l’on va pouvoir améliorer. On pourra notamment trouver de nouvelles pièces d’équipement un peu partout dans New Eden. Et pour les rendre encore plus fortes, il faudra trouver les bons composants pour les upgrader.

De plus, un système d’arbre de compétences et de la partie. On va gagner des XP au fur et à mesure de l’aventure, et on pourra dépenser des points dans diverses compétences. Rien de révolutionnaire, mais ça fait le travail, on a l’habitude de voir ce genre d’arbres dans de nombreux jeux depuis quelques années.

Itinéraire d’un rond-point

Outre les combats, il y aura pas mal d’exploration dans le titre de Don’t Nod. L’univers ne s’articule pas autour d’un gigantesque open-world, mais plutôt via des zones semi-ouvertes qui vont toujours être entrecoupées par des tunnels, des crevasses et autres corniches.

Durant l’exploration, on aura souvent des énigmes nous demandant notamment d’utiliser les pouvoirs d’Anthea. Rien de bien compliqué ni bloquant quand on a l’habitude de ce genre de petits puzzles. J’ai même ressenti une certaine redondance sur la fin de l’aventure.

L’exploration en elle-même ne m’a pas embêté dans Banishers. Mais la propension du titre à nous faire faire des allers-retours m’a parfois un peu découragé je dois l’admettre. Notamment pour ce qui est du contenu secondaire. Si vous voulez tout découvrir, le jeu va vous proposer des heures de contenus, mais parfois il s’agira d’aller d’un point A à un point B sans trop réfléchir et c’est un peu dommage.

La propension du titre à nous faire faire des allers-retours m’a parfois un peu découragé.

Il m’a fallu un peu plus de 30 heures pour voir défiler le générique en me concentrant sur l’histoire principale et les cas de hantise. Mais ce problème de rythme m’a fait un peu pester durant les dernières heures d’aventures. Une fois de plus, j’ai tendance à dire que parfois le trop est l’ennemi du bien.

Esprit es-tu là ?

Abordons la dernière partie de cet avis sur Banishers : Ghosts of New Eden et parlons de la technique du jeu. Il faut savoir que ce dernier tourne sous Unreal Engine 5, et cela se voit. Sur PC, le titre est absolument somptueux, notamment dans la gestion de ses éclairages et de ses effets atmosphériques.

De plus, le tout est souligné par une direction artistique vraiment à la hauteur. On ressent le côté colonie, saupoudrée d’une bonne dose de surnaturelle, le tout tirant même parfois sur le poisseux. Le jeu a une vraie âme et ça fait plaisir.

Le titre propose une vraie identité visuelle vraiment agréable.

Si je dois émettre un bémol sur la technique, je parlerais des visages. Globalement ces derniers manquent un peu de détails et sont peut-être trop figés à mon goût. Cela aurait pu apporter encore un peu plus de crédibilité aux dialogues.

Enfin, la bande-son est quant à elle très efficace. Alternant sur les chants des oiseaux dans les bois, à de la musique bien angoissante comme il faut par moment, on est sur quelque chose de qualitatif. De plus, le titre propose un doublage en français de très bonne facture. Je ne peux que vous encourager à le parcourir dans cette langue.

Fiche d’identité du jeu

  Edité parFocus Entertainment  Public+16
  Développé parDon’t Nod  Fourni par l’éditeurOui
  Date de sortie13/02/2024  Testé surPC
  PlateformesPC, PS5 et Xbox Series  Temps de jeu32h

POINTS POSITIFS

POINTS NÉGATIFS

Des choix pas évidents à effectuer Un système de lock pas vraiment au point
Les cas de hantises Un souci de rythme notamment à cause des allers-retours
Pouvoir alterner avec Anthea en combat Des combats finalement pas passionnants
Une durée de vie solide
Une technique et une DA au top
Un doublage en VF au top
Le duo Anthea et Red

Note : 15/20

Banishers : Ghosts of New Eden représente bien le savoir faire du studio Don’t Nod. Le titre est savamment écrit et nous présente une histoire d’amour tragique qui ne vous laissera sûrement pas indemne. Notamment si vous prenez le temps de parcourir ces cas de hantises, délicieusement bien emmenés pour la plupart. Mais le titre pêche un peu par des mécaniques de combats finalement pas très passionnantes, et surtout un petit souci de rythme notamment à cause d’allers-retours incessants. C’est bien simple, si vous aimez habituellement les productions du studio pour son écriture, foncez sur Banishers, vous allez trouver un titre à la hauteur de leur réputation. Si toutefois vous souhaitez un clone de God of War, avec des combats aussi plaisants, vous pourriez être déçu.

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