Le mini-avis de Noopinho : Eternal Hope, entre beauté et tristesse

On se retrouve pour un nouveau test avec un petit jeu indépendant qui a su me séduire au premier coup d’œil grâce à sa sublime direction artistique, j’ai nommé Eternal Hope.

Sorti le 20 août dernier sur PC, il est développé par le petit studio DoubleHit Games.

Le titre ressemble fortement à l’un des must-have des jeux indépendants, Limbo. Mais est-il aussi réussi ? C’est ce que nous allons découvrir !

Cœurs & âmes

Pour commencer ce test, on va comme toujours aborder l’histoire et le contexte du jeu. Nous incarnons ici Ti’bi, un jeune garçon qui va rencontrer une fille dont il va éperdument tomber amoureux.

Malheureusement, un drame va se produire et l’idylle de nos deux tourtereaux va tourner court. C’est cet élément déclencheur qui va motiver la suite de notre aventure. En effet, à la suite de cela, notre héros fera une rencontre pour le moins étrange. Une créature mystérieuse, et un brin terrifiante, nous annonce qu’elle peut rendre la vie à notre petite amie, mais pour cela, il va falloir se rendre dans le monde des ombres et récupérer des âmes.

Evidemment je ne vous en dirais pas plus sur l’histoire d’Eternal Hope, car je ne voudrais pas tout gâcher. La durée de vie du titre n’est que d’approximativement 3 heures, mais le récit est toutefois puissant et prenant.

Le gameplay du jeu est assez simple et accessible, mais il reste efficace.

Les déplacements et la maniabilité de notre personnage font énormément penser à Limbo, comme je le disais en introduction. Nous devons déplacer notre héros en 2D et avancer vers la droite du niveau, comme dans la plupart des jeux de plates-formes. D’ailleurs, en parlant de niveaux, le titre comporte 12 chapitres.

Ti’bi est capable de sauter, de tirer des objets, mais également de planer. Tout cela n’est pas très novateur, et les énigmes que j’ai rencontrées n’étaient pas forcément très ardues. La petite particularité dans les mécaniques de jeu réside dans le fait de pouvoir changer de monde en appuyant sur une touche. En effet, on peut passer du monde « réel » au monde « des ombres » en l’espace d’un instant. Cette fonctionnalité est indispensable pour avancer dans l’aventure, et de nombreux casse-têtes reposent sur cette idée.

Outre les phases de plates-formes et de puzzles, Ti’bi nous rappelle sa grande fragilité (comme dans Limbo une fois encore), car une chute de trop haut, ou le simple contact avec un ennemi, lui ôtera instantanément la vie.

De l’ombre à la lumière

Comme je le disais précédemment, la durée de vie de Eternal Hope n’est pas extraordinaire, il faut compter 3 heures à peu près pour en voir le bout. Il ne faut toutefois pas perdre de vue qu’il s’agit d’un jeu indépendant vendu 8€20 seulement.

Je vous avoue tout de même que j’aurais aimé en voir un peu plus, car le jeu est tout simplement magnifique du début à la fin, une vraie leçon de direction artistique. La transition entre le monde coloré et chatoyant de Ti’bi, et la noirceur du monde des ombres est saisissante.

Le jeu est très bien optimisé, je n’ai rencontré aucun bug sur ma version PC, le tout fonctionnant au maximum des options à plus de 120 images par seconde. Le choix artistique concernant le design aide forcément à ce que le rendu soit très propre, mais c’est vraiment un sans-faute sur ce point.

L’univers de Eternal Hope m’a charmé du début à la fin.

Pour finir, abordons la partie sonore du titre. Sur ce point, c’est également une réussite, avec des thèmes qui correspondent toujours à l’action, parfois héroïque, d’autres fois morose et triste. Pour chipoter, on regrettera seulement l’absence de textes en français pour les différents dialogues, mais ce n’est pas non plus un drame, car le jeu n’est pas très bavard.

Eternal Hope est littéralement le genre de pépite indépendante pour lesquelles j’aime m’éloigner des AAA. Le titre souffre de quelques défauts, comme sa durée de vie un peu trop courte et son gameplay qui, bien qu’efficace, n’invente pas grand-chose. Mais il réussit malgré tout à nous marquer par son histoire, simpliste mais diablement forte, et sa technique dotée d’une direction artistique exceptionnelle. Je ne peux que vous recommander cette aventure si vous avez aimé des jeux comme Limbo, ou que vous souhaitez tout simplement découvrir un titre qui sort un peu de l’ordinaire.