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L’avis de Triplefien : Rustler, le GTA-Like à la sauce médiévale

L’avis de Triplefien : Rustler, le GTA-Like à la sauce médiévale

Salut à tous 😉
 

On se retrouve aujourd’hui pour parler de Rustler annoncé comme un GTA médiéval en vue du dessus librement inspiré de Gran Theft Auto 2. Mélange de jeu d’action, d’aventure et de RPG, Rustler tente d’aborder le Moyen-Age avec humour tout en utilisant de nombreuses références aux jeux vidéo et à la pop-culture en général.

L’idée d’un GTA-like dans l’univers médiéval m’a tout de suite attiré, mais en parallèle la peur que le jeu tente de mélanger trop d’univers et le fait que le développeur indépendant Jutsu Games présente ici son premier jeu d’aventure après plusieurs jeux de gestion m’ont suscité quelques interrogations.

Au final que vaut Rustler ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble.


Un scénario bien ficelé

Commençons par introduire l’univers de Rustler. L’histoire se déroule dans une sorte de réalité parallèle où le moyen-âge se retrouve bourré d’anachronismes et de diverses références. Par exemple on retrouvera des places de parking, des passages piétons, des graffitis, des chevaux équipés de gyrophares ou encore des « Pimp my Horse » : des lieux permettant de repeindre son cheval pour réduire son indice de recherche, inutile d’expliquer cette référence.

Dans un petit royaume, on incarne Guy le fils d’une paysanne qui en plus de l’aider à la ferme vole des chevaux pour un receleur afin d’arrondir ses fins de mois. Puis un jour son ami Buddy lui propose de participer à un grand tournoi qui pourrait leur permettre de changer de vie. L’histoire se concentre sur ce tournoi et toutes les aventures que les deux amis vont vivre pour réussir à y participer.

Tout au long de l’histoire, le second degré et un humour un poil lourd mais plutôt efficace seront de la partie.

Au cours de cette épopée et des différentes missions secondaire, on aura l’occasion à la manière d’un GTA de croiser de nombreux personnages hauts en couleur, découvrir de nombreuses références à la pop-culture – Star Wars, Pokemon, Batman, le Parrain et bien d’autres – et être confronté également aux croyances de l’époque comme l’église qui ne pouvait pas considérer la Terre comme n’étant pas plate. Tout au long de l’histoire, le second degré et un humour un poil lourd mais plutôt efficace seront de la partie.

Au niveau de la durée de vie, il faut prévoir une dizaine d’heures pour terminer l’histoire principale et quelques heures supplémentaires si vous souhaitez compléter le jeu à 100%. Même si cela parait faible comparé à d’autres jeux d’aventure, c’est plutôt raisonnable pour un jeu dont le prix de vente à sa sortie est de 39€. Personnellement je trouve ce dosage intéressant car il permet de terminer l’histoire principal sans se lasser. Je pense qu’il vaut mieux limiter la durée de vie et réaliser un jeu bien fini plutôt que de tenter de l’augmenter artificiellement en rajoutant des missions répétitives comme le font parfois d’autres développeurs.


Une prise en main facile

Du point de vue du gameplay, la prise en main est plutôt aisée, il y a assez peu de commandes différentes et des tutos réguliers introduisent les nouveautés. Les phases de jeu s’articulent principalement autour de l’exploration à cheval, des courses poursuites et des combats souvent seul contre un groupe d’adversaire ou un boss. Il y a enfin quelques phases rappelant plus des mini-jeux avec des commandes propres.

Un point faible de ce jeu est la maitrise des chevaux. Leurs déplacements manquent de fluidité et de précision. Il est très difficile de manœuvrer dans certains lieux exigus où d’éviter de heurter des PNJ. C’est un peu dommage étant donné l’importante place prise par les déplacements à chevaux.

Par contre les combats sont plutôt agréables. Ils sont plutôt prenant offrent un peu de challenge en fonction du niveau de difficulté choisi. On est souvent opposé à plusieurs ennemis qui par rapport à d’autres jeux n’hésitent pas à attaquer simultanément et obligent donc à bien surveiller ses arrières lors des combats. Afin d’être le plus efficace, il faut jongler habilement entre les attaques au corps à corps à l’épée et à distance à l’arbalète. Rien de bien novateur mais c’est plutôt bien réalisé. Une limite existe quand même car la mécanique est assez répétitive : esquiver l’attaque adverse, attendre que l’ennemi ne soit pas en garde et profiter de cette faille pour attaquer. Il suffit souvent de répéter les mêmes actions jusqu’à épuisement des PV adverses.

Les combats sont plutôt agréables, les ennemis n’hésitent pas à nous attaquer simultanément.

Ce côté répétitif se retrouve également dans les courses poursuites avec les autorités : arracher des affiches de recherche ou repeindre son cheval suffit à supprimer son indice de recherche sans être mis en danger par les policiers. C’est un peu dommage de ne pas avoir mieux exploité cet aspect mais cela reste utile car sans ces astuces, c’est plutôt laborieux de fuir.

Un point à aborder est aussi l’incorporation d’un aspect RPG au jeu. Compléter les missions permet de gagner des points de compétences qui peuvent être utilisé pour améliorer son personnage. Certaines fonctionnalités sont très utiles comme pouvoir appeler un cheval ou ramasser des objets sans avoir à poser pied à terre. D’autres sont beaucoup plus gadget.


Une finition soignée

Intéressons-nous maintenant au level design et à la direction artistique. Pour le premier point, la carte proposée est plutôt bien proportionnée, suffisamment variée mais restant traversable rapidement. On retrouve plusieurs environnements : villes, champs, forêt, marais, plage, montagne, … et globalement sa construction ne parait pas mécanique, les lieux et les bâtiments présentent de la variété.

Inspiré de GTA2, Rustler lui emprunte sa vue du dessus mais ici elle n’est pas figée et adapte l’angle de vue en fonction des obstacles entre le personnage et la caméra. Personnellement j’ai testé le jeu équipé de son patch Series X et je dois avouer que je trouve Rustler plutôt beau. Les textures sont bien travaillées et je trouve qu’un grand soin a été apporté aux détails. Le design des bâtiments, la végétation, les tenues, les animaux, … sans mériter une place de référence sur le marché, le tout laisse une impression de qualité.

La technique du jeu laisse une vraie impression de qualité.

Evoquons rapidement la bande son qui n’est pas un point fort du jeu. L’un des seuls points intéressants est si on le souhaite, de pouvoir masquer les pas des chevaux et le chant des oiseaux en engageant des bardes. Ils proposent des adaptations de styles musicaux contemporains interprétés avec des instruments médiévaux : un cocktail plutôt intrigant.

De mon point de vue un point d’amélioration de Rustler aurait été l’incorporation de cinématiques au cours des missions. Seuls des boites de textes avec un visuel fixe du personnage qui parle s’enchainent pour lancer, faire avancer et conclure les différentes missions. Ce procédé d’une autre époque ralentit l’action et est très lassant. La réalisation de cinématique aurait peut-être été trop compliqué et long à intégrer. Et quand on voit la vidéo de lancement du jeu très low-cost réalisée avec de vrais acteurs, on se dit que la solution adoptée n’est peut-être pas si mal.


Fiche d’identité du jeu
  Edité parJust For Games  Public+18
  Développé parJutsu Games  Fourni par l’éditeurOui
  Date de sortie31 août 2021  Testé surXbox Series X
  PlateformesPC, PS4, PS5, Switch, Xbox One, Xbox Series  Temps de jeu10h
Les points positifs
Les points négatifs
• Un humour omniprésent• Un fonctionnement très mécanique
• Un gameplay agréable et vite maitrisé• Le contrôle imprécis des chevaux
• Un design très bien détaillé• L’absence de cinématiques
• Une durée de vie bien dosée
 
Note finale : 14,5/20
Gameplay : 3,5/5 | Durée de vie : 3,5/5 | Histoire/Univers : 4/5 | Direction artistique/Graphismes/Ambiance sonore : 3,5/5

Rustler offre une expérience originale et agréable. Les amateurs d’humour et de références à la pop-culture se régaleront au cours des différentes missions qui leur feront parcourir son univers médiéval. L’inspiration assumée de GTA2 est plutôt bien exploitée mais passe heureusement au second plan derrière le scénario, le gameplay efficace et les graphismes détaillés proposés. Cependant, Jutsu Game n’aura pas réussi à faire un jeu sans aucuns défauts marquants mais mérite tout de même pour moi des encouragements pour la qualité de son premier jeu d’action-aventure.

Signature TripleFien

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