L’avis de Noopinho : Sifu, le combat est un art

On se retrouve aujourd’hui pour parler de Sifu, un jeu d’action où les combats à la sauce kung-fu sont à l’honneur.

Le titre est développé par le studio français Sloclap, et il est sorti initialement le 8 février 2022 sur PC, PS4 et PS5. Si je le teste que maintenant, c’est à la suite de son arrivée sur Xbox et sur Steam le 28 mars dernier.

Est-ce que ce titre français, inspiré de grands films d’arts martiaux, réussi à être une expérience marquante ? C’est ce que nous allons découvrir.

La Vengeance

Ce qu’il faut savoir déjà, c’est que malgré qu’un homme soit mis en avant sur les visuels de Sifu, on peut également incarner une femme, même si cela n’aura pas d’impact, c’est important de le signaler.

Une fois cela dit, rentrons dans le vif du sujet, qu’est-ce que ça raconte Sifu ? Et bien le speech est assez simple, et il sent même un peu le réchauffé. Notre héros va assister, impuissant, à la défaite de son père face à un ancien disciple qui va aller jusqu’à lui prendre la vie.

La vengeance est au cœur même de l’histoire de Sifu.

Vous l’aurez déjà compris, notre personnage va s’entrainer pour devenir plus fort, dans un seul et unique but : se venger. On est sur une bête histoire de vengeance, mais bon ça fonctionne toutefois assez bien et il y a quelques subtilités que je vous laisserais découvrir.

On découvrira notamment un certain côté mystique dans l’aventure que je n’avais pas vraiment vu venir, mais qui se marie toutefois très bien avec l’ambiance globale du titre.

Pour accomplir notre vengeance, on devra venir à bout de l’assassin de notre père, mais également de ses 4 sbires. Cette quête sera l’occasion de parcourir 5 niveaux tous assez différents.

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Tomber pour mieux se relever

La première chose que je dois vous dire en abordant le gameplay de Sifu, c’est qu’il est loin d’être simple ! Et encore, les développeurs ont eu la bonne idée d’intégrer désormais 3 modes de difficultés, avec notamment le mode « élève » qui permettra à un peu plus de joueurs de réussi à avancer. Mais malgré cela, le titre reste exigeant.

En tout cas pour une expérience de jeu authentique, je vous conseille au moins d’essayer le mode « disciple », c’est celui qui vous poussera le plus à apprendre et progresser pour avancer.

N’ayez pas peur malgré ma mise en garde, le système de combat n’est pas compliqué en lui-même. Il y a deux touches pour attaquer, une pour se défendre, et des enchainements à réaliser. Le plus dur n’est pas de prendre le jeu en main, mais plutôt de maîtriser parfaitement ses différentes subtilités.

Votre meilleur allié, ce sera sans conteste l’apprentissage, le fait de recommencer plusieurs fois. Ce sera le seul moyen d’apprendre. D’ailleurs, je vous conseille vivement de vous attarder un peu sur le tuto au départ, sous peine d’une terrible déconvenue assez rapidement. En effet, vous ne pourrez pas simplement marteler les touches bêtement sans réfléchir. Les combats demandent sont assez tactiques, ils demandent une certaine phase d’observation pour comprendre et contre les mouvements de vos adversaires.

Car oui, encore plus que l’attaque, la maitrise de la défense sera primordiale dans Sifu. Vos opposants disposent d’une jauge de structure. Vous pourrez mettre à mal cette dernière en tapant, mais surtout en contrant les attaques en appuyant sur la touche de défense au bon moment. Une fois la jauge de structure entièrement vidée, vous pourrez infliger un finish move au combattant adverse. Une récompense à la fois visuelle, mais également utile car permettant de récupérer un peu de vie.

En revanche vous l’aurez sûrement compris, notre héros dispose également de sa propre jauge de structure. Il faudra donc se protéger correctement pour ne pas quelle tombe à zéro, et vous expose à une salve d’attaques ennemis.

Le plus dur n’est pas de prendre le jeu en main, mais plutôt de maitriser parfaitement ses différentes subtilités.

Malheureusement, le jeu a un peu tendance à être trop flou dans les explications de ses principes défensifs. Il faudra comprendre la différence entre la défense, l’esquive, et le contre, le tout est géré avec la même touche, mais avec quelques variations. Ce n’est pas vraiment clair, et c’est pourtant vital pour votre survie.

En parlant de survie, il faut savoir que vous allez mourir dans Sifu, c’est obligatoire et ça fait même partie de l’apprentissage comme je le disais. Ce qui est malin, c’est que les développeurs ont ajouté une mécanique assez originale. A chacune de vos morts, votre personnage va vieillir, et il vieillira plus ou moins vite en fonction de vos morts consécutives. Ce vieillissement se traduira par un nombre de PV qui diminue, mais une puissance qui accrue. C’est vraiment une idée intéressante et maline de la part des développeurs, elles fonctionnent parfaitement.

Plus vous allez vieillir, et plus vous allez vous rapprocher de la mort définitive, synonyme de game-over. Ce dernier vous fera perdre des bonus temporaires que vous pouvez gagner dans les niveaux, en revanche vous pourrez garder certaines compétences à déverrouiller de façon permanente au fur et à mesure des essais. De plus, vous allez déverrouiller des raccourcis, ce qui va vous permettre de ne plus avoir à faire l’intégralité des niveaux.

Enfin, parlons du plus gros grief que j’ai sur le gameplay : la caméra. Cette dernière n’est vraiment pas optimale et elle a la fâcheuse tendance à se placer à des endroits assez gênants. Dans l’ensemble du jeu ça peut aller, mais dès que les zones d’affrontements deviennent exigües, elle devient un peu folle.

Art mystique

Pour venir à bout de l’aventure, cela va dépendre assez grandement de votre capacité à comprendre les mécaniques du jeu. Il faut en moyenne compter entre 8 et 10 heures pour voir défiler le générique final. Vous pouvez compter un peu plus si vous voulez tout découvrir. De plus, le mode arène qui propose plusieurs défis va vous permettre de rallonger encore un peu la durée de vie.

D’un point de vue technique, j’ai trouvé le titre vraiment intéressant. La direction artistique un peu pastel est vraiment splendide. Il y a une vraie âme qui se dégage de Sifu, et il est agréable à l’œil durant l’intégralité de l’aventure.

Les niveaux sont d’ailleurs intéressants dans leur proposition artistique, car ils proposent tous des choses différentes, avec notamment quelques éléments presque mystiques comme je le disais dans le premier paragraphe de ce test.

Il y a une vraie âme qui se dégage de Sifu.

De plus, il faut noter une finition absolument irréprochable. En effet j’ai rencontré aucun bug durant mon parcours, tout tourne parfaitement et est bien optimisé. C’est à signaler pour un jeu PC, surtout avec les versions capricieuses des différents jeux de ces derniers mois.

Enfin, la partie sonore fait parfaitement le travail et c’est une franche réussite. Les musiques sont assez différentes en fonction des niveaux, mais elles collent parfaitement avec les univers représentés. On a également à un doublage en mandarin d’une très bonne qualité qui nous plonge encore un peu plus dans l’ambiance.

Un peu plus d’1 an après sa sortie, j’ai enfin découvert Sifu. Je dois dire que mon expérience a été plutôt agréable. Bien que le jeu ne soit pas forcément très simple, et un peu nébuleux dans ses systèmes au départ, on commence vraiment à prendre beaucoup de plaisir en maîtrisant toutes ses subtilités au fur et à mesure. De plus, il propose des combats à la fois nerveux et tactiques, qui ne sont pas du bête martelage de touche. C’est dommage que le tout soit un peu gâché par une caméra hasardeuse et capricieuse. En tout cas, si vous êtes fan de jeu d’action, et que vous souhaitez retrouver l’ambiance des films de kung-fu, je ne peux que vous conseiller Sifu. Si vous avez peur de la difficulté, essayez le mode « élève » qui vous permettra de peiner un peu moins.