L’avis de Noopinho : Resident Evil Village, cherche petit coin d’horreur en Europe de l’Est
On se retrouve aujourd’hui pour le test du nouvel épisode de la saga mythique Resident Evil. Je vais vous parler de Resident Evil Village, ou Resident Evil 8 comme certains le disent.
Le titre est sorti le 7 mai dernier sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series, et il est toujours développé et édité par Capcom.
Si vous voulez vous rafraîchir un peu la mémoire avant ce test, je vous propose de lire mon avis sur l’opus précédent, Resident Evil VII, que j’ai parcouru il y a quelques semaines seulement.
Le 7ème épisode avait d’ailleurs su renouveler la franchise avec une vue à la première personne qui n’a pas fait que des heureux. Ce 8ème épisode se doit donc de réconcilier les fans déçus par le titre précédent, et ceux qui au contraire l’avait adoré. Est-ce que c’est le cas ? C’est ce que nous allons découvrir dans ces prochaines lignes.
Ethan la victime
Resident Evil Village débute quelques temps seulement après Resident Evil VII. Ethan Winters a réussi à s’enfuir de l’enfer de la Louisiane chez les Bakers, avec sa femme Mia. Ils résident désormais en Europe de l’Est, et ont eu une petite fille : Rosemary, que ses parents surnomment Rose.
Alors que les Winters vivent enfin une vie paisible, un soir tout va basculer. Chris Redfield, protagoniste bien connu de la série, débarque et tue Mia sous les yeux de Ethan, impuissant. Il embarque également Rose, sous le regard impuissant et plein de haine du père de famille.
Ethan se réveille quelques heures plus tard, au milieu d’un chemin, et va vite se retrouver dans un village très étrange. Son but, retrouver sa fille qui est tenu prisonnière de Mère Miranda, un personnage énigmatique qui a l’air de faire la pluie et le beau temps par ici.
Comme toujours, je ne vous en dirais pas plus sur le scénario, je ne voudrais pas vous spoiler. J’ai toutefois trouvé le scénario assez intéressant, bien que ce ne soit pas de base le gros point fort de la franchise. Il y a d’ailleurs quelques références et anecdotes qui raccrochent les wagons avec les précédents opus, je vous invite à bien lire tous les documents à votre disposition pour ne pas en perdre une miette.
Concernant les personnages, et surtout les antagonistes, ils sont bien plus variés que dans RE 7. Nous avons droit à 4 personnages vraiment centrales, qui font office de boss. Dans ces derniers il y a par exemple Lady Dimitrescu qui a fait le buzz sur internet, ainsi que Heisenberg. Je vous laisserais découvrir les autres par vous-même.
Le jeu comporte son lot de moments mémorables qui vous feront frémir, avec notamment la maison Beneviento, ou encore Lady Dimitrescu en apprenti Mr.X.
Dans l’ensemble, j’ai trouvé que le jeu fait un peu moins peur que son prédécesseur. Resident Evil 7 installé un huis clos assez terrorisant dans sa première partie, chose que l’on ne retrouve pas dans cet épisode. Il comporte tout de même son lot de moments mémorables et qui vous feront frémir, comme la maison Beneviento, et Lady.D qui se prend pour Mr.X.
Malheureusement le titre souffre toujours du même problème de rythme qui peuvent se retrouver sur les premiers épisodes. Certains passages fonctionnent, d’autres sont de l’action sans grand intérêt, et enfin la fin est une fois de plus expédié. Toutefois je l’ai trouvé assez intéressante, elle m’a presque frustré et donné envie d’en savoir plus, ce qui est en général un bon indicateur.
Enfin, je suis obligé d’aborder le personnage principal, Ethan. On sent que les développeurs ont essayé d’épaissir un peu son background, mais je trouve que c’est malheureusement loupé. Alors certes il parle plus, et s’exprime un sur ses émotions et ce qui se déroule sous ses yeux, mais ont est très loin d’attendre le charisme d’un Léon S. Kennedy ou d’une Jill Valentine par exemple. Malgré toutes les souffrances qu’Ethan va vivre dans son périple, il m’a été difficile de m’attacher à lui, et je trouve cela vraiment dommage.
J’aime chasser des poules entre deux troupeaux de lycans
S’il y a bien une nouveauté qui a fait crier les fans dans Resident Evil VII, c’est le passage de la franchise à la vue à la première personne. Personnellement, même si j’avais un peu peur, je trouve que la transition était plutôt réussie. D’ailleurs heureusement, car RE Village est également entièrement à la première personne.
Le point de vue n’est pas la seule chose que cet opus hérite de son aîné, globalement les mouvements et les gunfights n’ont pas beaucoup changé. Il y a tout de même des ajouts appréciables, avec notamment la possibilité d’améliorer ses armes chez un marchand qui se fait appeler : le Duc.
Il sera même possible de cuisiner, en tuant des poules, et autres poissons afin que le Duc nous concocte des petits plats, qui permettront d’améliorer sa vie, ou encore sa resistance aux dégâts.
La structure du titre a tout de même changé par rapport au 7ème opus. Le monde est un peu plus ouvert, et le village sert finalement presque de hub à l’aventure. Vous aurez 4 zones à explorer, toutes assignés à un boss différent. Elles proposent des ambiances et des défis différents, mais sont assez inégales dans leurs qualités je trouve.
Resident Evil Village a corrigé le soucis de l’opus précédent avec un bestiaire plus varié et réussi.
Concernant les gunfights, le titre n’arrive toujours pas à me séduire, le tout manque clairement de punch et de précision. L’aspect survie a notamment été un peu plus rogné au profit de l’action. La tension existe au début de l’aventure, mais disparaîtra assez rapidement quand Ethan va trouver des armes toujours plus puissantes.
Sur l’action, un effort a été fait et est à souligner, c’est le bestiaire. Celui de RE7 était ridicule à la fois en quantité et en qualité. Ici nous avons le droit aux deux, avec des adversaires variés, allant des lycans aux pseudos zombies, il y a de la variété et ça fait plaisir.
Qui dit Resident Evil dit énigmes. En général elles sont assez simplistes dans la franchise, mais fonctionnent bien. C’est exactement le cas ici, aucune ne m’a posé de réels problèmes, à part celle avec des fanals à allumer. La précision à la première personne n’étant pas optimal, c’était assez frustrant de passer plusieurs dizaines de minutes là-dessus.
Enfin, abordons la durée de vie. Pour le genre c’est tout à fait correct, j’ai mis 10 heures à parcourir le titre en prenant mon temps et en explorant le village. Vous avez la possibilité de faire une nouvelle partie pour améliorer votre score. Ce n’est pas mirobolant, mais c’est déjà plus que Resident Evil 7, et tout à fait honnête par rapport aux concurrents du même style.
Le RE Engine fait des miracles
Un constat que j’ai pu faire sur les précédents opus de Resident Evil, que ce soit le 7ème épisode, ou le remake du 2 et 3, le moteur maison, le RE Engine, fait des miracles. A l’exception de quelques textures un peu baveuses, le jeu est vraiment très propre avec énormément de détails.
Mais là où le RE Engine m’avais particulièrement bluffé, c’était sur les effets de lumière et d’explosion. C’est ici encore le cas, et même un peu plus. En intérieur, les différents reflets et ombres sont vraiment impressionnants, cela saute un peu moins aux yeux en extérieur.
Le RE Engine fait des merveilles, surtout en intérieur avec des ombres et reflets impressionnants.
D’ailleurs le rendu des lumières et réflexions a le droit à un petit coup de pouce, du moins sur Xbox Series et Playstation 5 grâce à l’utilisation du ray tracing. Le tout en 4K et 60 FPS quasiment constant.
Un autre point sur lequel le jeu est inattaquable, c’est l’animation faciale des personnages. La plupart sont criant de réalismes, et c’est en plus renforcé grâce aux différents design très travaillé des personnages, avec notamment une mention spéciale une fois encore pour Lady Dimitrescu.
Enfin, le sound-design est ultra important dans un jeu qui cherche à nous faire peur, et là encore Resident Evil Village frappe dans le mille. Le titre propose une ambiance et des bruitages au top, je vous invite d’ailleurs à jouer au casque pour en profiter au maximum, frissons garantis. Comme son prédécesseur, nous avons le droit à un doublage en français. Je trouve qu’il fait parfaitement le travail, avec des doubleurs qui sont toujours dans le bon ton. Je reprocherais toutefois une synchronisation labiale parfois un peu décalée.
Edité par | Capcom | Public | +18 |
Développé par | Capcom | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 7 mai 2021 | Testé sur | Xbox Series X |
Plateformes | PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series | Durée de vie | 10h |
Les points positifs | Les points négatifs |
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• Premières heures de jeu très maîtrisées | • … mais des soucis de rythme par la suite |
• Technique solide avec des éclairages au top | • Le personnage de Ethan finalement peu développé, difficile de s’attacher |
• Enfin un bestiaire varié et de qualité | • Des phases d’actions qui ne convainquent pas toujours |
• Une fin réussie qui donne envie de connaître la suite | |
• Le crafting plutôt intéressant | |
Resident Evil Village est un épisode dans la continuité de Resident Evil VII. Il apporte quelques nouveautés bienvenues, comme le système d’améliorations de l’équipement, ainsi que des environnements et ennemis plus variés. Malheureusement, il souffre des mêmes carences pour vraiment franchir un cap, faute d’un rythme un peu maladroit et d’une action omniprésente et pas toujours convaincante. Je ne peux toutefois que vous le recommander, que vous soyez fan ou non de la série, car il n’en demeure pas moins un très bon jeu, qui vous fera passer un « agréable » moment. Encore quelques efforts et le titre pourra passer un palier, espérons que Resident Evil 9 sera la bonne tentative, vivement en tout cas !
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