L’avis de Noopinho : Psychonauts 2, un Raz-de-marée de bonnes idées !
On se retrouve aujourd’hui pour parler d’un jeu que l’on attendait plus : Psychonauts 2. Cette suite du jeu de Double Fine est sorti le 25 août 2021 sur PC, PS4, Xbox One et Xbox Series.
Si j’en reparle aujourd’hui c’est que le jeu s’est offert une sortie en édition physique dernièrement. C’est un petit miracle d’enfin voir sortir ce jeu, le premier opus datant quand même de 2005.
Est-ce qu’après toutes ces années, Razputin n’a rien perdu de sa superbe et nous revient plus en forme que jamais ? C’est ce que nous allons découvrir dans ces prochaines lignes.
Stagiaire en herbes
L’histoire commence par un résumé du premier opus et aussi de l’épisode VR sorti en 2017. C’est une très bonne idée pour remémorer l’histoire à ceux qui la connaissent déjà, et aussi pour introduire les nouveaux venus.
Raz a récupéré Truman le père de sa copine Lili, et chef de Psychonauts. Il a été enlevé par un méchant bien connu du premier opus, le docteur Loboto. Mais ce dernier n’est pas la menace principale qui rode, une taupe a infiltré le QG des Psychonauts, et il faudra le démasquer, mais également rester attentif au retour annoncé de la terrible Maligula.
Dans ce second opus, c’est un retour à la case départ pour notre jeune héros de 13 ans : Razputin, plus communément appelé Raz. Dans le premier jeu, Ford Crueller, l’a nommé Psychonauts, mais finalement il est accepté en tant que stagiaire seulement au QG des Psychonauts, une cruelle désillusion pour notre héros qui ne manquera pourtant pas de péripéties durant l’aventure.
L’univers est toujours aussi singulier avec des personnages bien écrits, mais on sent que la narration a fait un bond en avant par rapport au premier opus.
Par rapport à la première itération de 2005, je trouve que le jeu a gagné en maturité. L’univers est toujours aussi singulier et les personnages bien écrits, mais on ressent un développement encore plus poussé qu’avant dans la narration, avec toujours des thèmes délicats abordés, mais fait de façon intelligente.
De plus, le jeu propose quelques quêtes secondaires plutôt sympathiques. On et pas sur ce que peut proposer un The Witcher 3, mais on interagit avec des personnages secondaires intéressants, ce qui donne envie de les faire pour en découvrir plus.
Un amour de jouabilité
Pour ceux qui ont déjà fait le premier opus de Psychonauts vous serez en terrain connu dès le début. J’ai vite retrouvé mes repères, que ce soit dans les pouvoirs ou la maniabilité de Raz.
Je tiens également à rassurer les nouveaux venus, vous n’allez pas galérer pour prendre le jeu en main. Tout est assez intuitif, avec des contrôles qui répondent au doigt et à l’œil et un level-design inspiré. En plus de cela, il faut noter que la difficulté est bien équilibrée et surtout la courbe de progression est parfaitement bien dosée, vous laissant le temps d’assimiler toutes les composantes de gameplay avant de vous challenger.
Le gameplay de Psychonauts 2 est une vraie merveille, que ce soit dans sa maniabilité, sa proposition ou encore dans sa façon de toujours se renouveler pendant l’aventure.
Comme dans son prédécesseur, Psychonauts 2 met à disposition une grande palette de pouvoir pour Raz, ce qui lui sera bien utile pour passer les différentes phases de plateformes, mais aussi vaincre ses ennemis. Malheureusement aucun effort n’a été fait en matière d’ergonomie pour gérer nos compétences. On peut en choisir seulement 4, que l’on pourra attribuer sur chacune des 4 gâchettes, mais impossible de les changer à la volée, il faut repasser par un menu. C’est assez dommage et frustrant, surtout en combat quand on doit adapter ses pouvoirs en fonction des adversaires.
Je ne rentrerais pas dans le détail de l’intégralité du gameplay, mais globalement le jeu surpasse clairement son ainé. On a toujours le droit à pas mal d’originalité dans les mécaniques, et surtout pas mal de renouveau entre les différents niveaux à parcourir. Chacun représentant toujours le cerveau de quelqu’un.
J’ai finalement peu de reproche à faire concernant le gameplay, le titre est bien plus dense et complet que l’épisode initial. Nous avons à faire à un petit bijou de maniabilité et d’originalité. Il fait vraiment partie du haut du panier dans le genre plateformer.
Montre-moi ton cerveau
Avant de parler de technique, parlons de la durée de vie du jeu. Il vous faudra entre 15 et 20 heures pour voir le bout de l’aventure en fonction de votre rythme et de si vous voulez faire toutes les quêtes secondaires, et débloquer les collectibles. Une durée de vie tout à fait honnête pour ce type de jeu.
J’ai testé le jeu sur Xbox Series, et il n’y a vraiment pas grand-chose à dire. Les textures sont assez fines, et les environnements sont bien travaillés. De plus nous avons le droit à deux modes graphiques différentes : soit en 60 FPS ou bien en 120 FPS, si vous possédez un écran compatible.
Que ce soit dans sa galerie de personnages loufoques ou dans ses décors déjantés, la direction artistique ne laissera pas indifférente.
Concernant la direction artistique, une fois de plus le travail effectué est une grande réussite. Elle ne plaira sûrement pas à tout le monde car elle est assez particulière, mais que ce soit dans sa galerie de personnages loufoques, ou bien dans ses décors déjantés, elle ne laissera pas indifférent.
En plus, elle ne vous lassera pas, car comme je le disais plus haut, la plupart des niveaux sont représentés par le cerveau d’un personnage du jeu, que nous devons explorer. Cela laisse libre cours à pas mal de choses et emmène de la variété. Le jeu abordant notamment certains troubles mentaux, ou encore des traits de caractères, les développeurs ont pu laisser libre cours à leurs imaginations.
Enfin, la partie sonore du jeu effectue parfaitement le travail. Les différentes musiques sont en adéquations avec le titre, et change en fonction des cerveaux explorés pour s’adapter à l’ambiance de chacun. Le seul bémol est l’absence de doublage en français, qui était présent dans le premier opus, et assez mémorable avec notamment le doublage du héros par le génial Donald Reignoux. Malgré tout, le doublage en anglais est de très bonnes qualités, mais il faudra se contenter de ce dernier uniquement.
Edité par | Xbox Game Studios | Public | +7 |
Développé par | Double Fine | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 25 août 2021 | Testé sur | Xbox Series X |
Plateformes | PC, PS4, Xbox One et Xbox Series | Temps de jeu | 10h |
Les points positifs | Les points négatifs |
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• Un univers toujours aussi loufoque et attachant | • Jongler entre les pouvoirs n’est pas très ergonomique |
• Un gameplay aux petits oignons | • Mais où est passé la VF ? |
• Une direction artistique qui fait mouche | |
• La technique du titre sans réel défaut | |
• De la variété dans les mécaniques et environnements | |
• Une narration qui gagne en profondeur |
Dans l’histoire du jeu vidéo, Psychonauts premier du nom est un jeu qui a laissé un bon souvenir dans la mémoire de beaucoup de joueurs, mais qui n’a pas non plus un statut mythique. Ce second opus fait passer un cap à la franchise, ce n’est plus simplement le petit jeu de plateforme sympathique de Double Fine, le jeu est plus dense, avec une écriture maitrisée et une aventure bien rythmée. Il arrive à nous happer par son originalité, le renouvellement de ses situations et surtout sa maniabilité aux petits oignons. On regrettera seulement une ergonomie un peu poussive dans la gestion des pouvoirs, et l’absence de la version française. Mais ce ne sont pas ces petits défauts qui doivent vous freiner, Psychonauts 2 est un jeu génial qui mérite d’être joué, et qui conviendra à la fois à ceux qui connaissent le premier opus, mais également aux nouveaux venus. En plus de cela, il est disponible dans le Xbox Game Pass sur consoles et PC, difficile donc de passer à côté.
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