L’avis de Noopinho : Monster Energy Supercross 4, coup de frein dans l’arène
L’année dernière, je vous avais fait part de mon enthousiasme à l’idée de renouer avec un genre que je n’avais pas essayé depuis longtemps, le jeu de moto.
Dernièrement j’ai pu essayer MXGP 2020 sur Playstation 5, et il m’a également séduit. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que je retrouve le genre, avec Monster Energy Supercross 4.
Ce nouvel opus est-il à la hauteur de son prédécesseur ? Est-ce qu’il le surpasse ? C’est ce que nous allons découvrir dans ces prochaines lignes.
Un jour je serais le meilleur pilote
Avant de rentrer dans le vif du sujet et de parler de gameplay, parlons un peu du contenu de Monster Energy Supercross 4. Je vous conseille tout d’abord de commencer par le tutoriel, qui va vous permettre de comprendre comment manier la moto, et votre pilote.
Je trouve malheureusement ce dernier beaucoup trop succinct par rapport à tout ce qu’il y a à apprendre dans le jeu. J’y reviendrais un peu plus tard, mais la prise en main pour les néophytes ne sera vraiment pas simple.
Comme l’année dernière, vous serez emmené à créer votre pilote, homme ou femme, et à le personnaliser avec le surnom à afficher dans le dos, le numéro, etc. La customisation est assez basique, mais en même temps sous son casque le pilote on ne le voit pas. Par contre, dans le mode carrière vous pourrez vous en donner à cœur joie de personnaliser votre moto, pièce par pièce.
Parlons-en d’ailleurs du mode carrière, car c’est le plus important (du moins à mon goût). Comme l’année dernière, il est décomposé en plusieurs championnats. Tout d’abord un championnat de 3 courses, vous permettant de vous faire un peu la main. Ensuite il y a le championnat 250 Est et West, puis vient la discipline reine, le championnat 450. Tout comme dans l’opus précédent, vous pourrez choisir de courir pour une écurie prédéfinie, ou bien en solo avec vos propres sponsors.
L’arbre de compétences est une bonne idée car on ressent la progression de son pilote.
La vraie nouveauté, c’est l’apparition d’un arbre de compétences. Ne vous attendez pas à la complexité d’un RPG, mais je trouve tout de même que l’idée est bonne. Cet arbre va vous permettre de mieux gérer les sauts, les virages, le freinage, etc. Je trouve que l’idée est vraiment bonne, car cela permet d’avoir une vraie courbe de progression, et un sentiment de montée en puissance de son pilote. Pour s’améliorer, il faudra gagner des courses, ou réussir des entrainements. Vous pourrez réaliser 3 tentatives d’entrainements par semaine, chacune peut rapporter jusqu’à 3 points de compétences.
Enfin, concernant les autres modes, vous avez un mode playground vous permettant de vous balader librement sur une map, les modes en lignes (que je n’ai pas testé comme d’habitude), mais également la possibilité de créer des pistes personnalisées. Le contenu est assez conséquent, et d’un point de vue durée de vie le jeu est tout à fait honorable.
Monster Souls Supercross 4 ?
Maintenant que nous avons abordé le contenu, on va pouvoir se concentrer sur le plus important, le gameplay. Comme je le disais un peu plus haut, ce nouvel opus est beaucoup moins accessible pour les néophytes que le précédent.
Le tutoriel est vraiment très basique, et il faudra vraiment de nombreux tours de pistes pour réussir à maitriser toutes les composantes du gameplay. Je ne suis personnellement pas un spécialiste, mais l’année dernière j’arrivais à remporter les courses sans trop de mal, mais cette année ce ne fut pas la même histoire.
J’ai réglé le titre en mode « très facile » du départ, pour me faire la main, et j’ai mis au moins une dizaine de tentatives avant de réussir à faire mieux que la dernière place. C’est bien simple, si vous avez le malheur de louper une suite de bosses, il vous sera impossible de rattraper vos adversaires. Je pense qu’il y a un réel soucis d’équilibrage, et j’espère que cela sera réglé prochainement via des mises à jours.
Même en mode « très facile », le jeu est extrêmement exigeant, une erreur et il sera impossible de rattraper votre retard.
Concernant la conduite, j’avais été séduit l’année dernière, comme je le dis il faut un certain temps d’adaptation, mais une fois que l’on se fait à la gestion de la moto et du pilote, on peut réussir à gérer et prendre du plaisir. Malheureusement je trouve la physique bien plus hasardeuse que l’année dernière. Parfois certains sauts vous feront tomber et d’autres non, et je ne parle pas des contacts entre pilotes qui sont totalement irréalistes. Il m’est arrivé d’atterrir littéralement sur un autre pilote sans aucune conséquence.
Enfin, je trouve la maniabilité parfois un peu déroutante. La moto a une fâcheuse tendance à jouer les savonnettes, et pourtant je fais preuve de prudence dans le maniement de mon pilote. Ajouté à cela les contacts qui peuvent vous envoyer dans le mur, la frustration peut-être assez grande. De plus, il y a bien la fonction rewind qui peut aider à se titrer d’une mauvaise situation. Malheureusement elle est limitée à 3 utilisations et se recharge en cours de course, mais bien trop lentement pour être vraiment utile…
Le jeu des 7 différences
La série Monster Energy Supercross met les pieds dans la next-gen pour la première fois. C’est donc avec un œil attentif que j’ai scruté la technique du titre que j’ai pu tester sur Xbox Series X.
Je ne vais pas faire durer le suspense très longtemps, d’un point de vue graphisme, le gap est vraiment très minime. Le précédent opus ne m’avais déjà pas fait saliver plus que cela sur Xbox One, et ce n’est pas le cas là non plus. J’ai d’ailleurs rarement eu l’impression d’être devant un jeu pensé pour la next-gen. La seule chose qui nous le rappel, ce sont les temps de chargement qui sont extrêmement courts, ce qui est très plaisant.
J’ai rarement eu l’impression d’être devant un jeu pensé pour la next-gen.
J’ai bien noté un peu plus de finesse au niveau des textures, moins d’aliasing, mais le tout reste tout de même assez pauvre. De plus les animations n’aident pas, et le fait de parcourir que des circuits en arènes emmène une certaines redondances dans les décors (forcément).
J’aimerais également qu’un effort soit fait sur les pistes grâce à l’apport de la next-gen, mais ce n’est pas le cas. On voit effectivement le sillon des motos quand nous passons dedans, mais cela reste trop peu réaliste. J’espère que par la suite nous aurons une physique bien plus poussée de ce détail, qui rendra chaque nouveau tour un peu plus compliqué.
Enfin concernant la partie sonore je n’ai pas grand-chose à dire. Les bruitages des motos et l’ambiance des stades sont conformes à ce que nous pouvons attendre. Par contre j’ai trouvé les musiques dans les menus assez insipides malgré le style rock.
Edité par | Milestone | Public | +3 |
Développé par | Milestone | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 10 mars 2021 | Testé sur | Xbox Series X |
Plateformes | PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series | Temps de jeu | 6h |
Les points positifs | Les points négatifs |
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• Contenu bien fourni | • Technique qui ne fait pas penser à un jeu next-gen |
• Conduite plaisante une fois maîtrisée | • Tuto un peu trop succinct |
• Le système d’arbre de compétences en carrière | • Difficulté très mal calibrée |
• Des temps de chargement grandement raccourcis | • Collisions très hasardeuses |
Monster Energy Supercross 4 est une déception. Après un troisième épisode qui a su me redonner goût aux jeux de moto, ce quatrième opus a malheureusement des défauts vraiment pénibles. Tout d’abord une technique qui stagne, malgré le changement de génération de consoles, une gestion des collisions aux fraises, et surtout une difficulté vraiment très mal calibrée. Rassurez-vous, tout n’est pas à jeter. La conduite est assez plaisante une fois maitrisée, et le mode carrière s’est enrichi d’un arbre de compétences assez malin. Je ne peux toutefois que vous conseiller de vous tourner vers MXGP 2020 sorti en début d’année, qui est bien plus réussi.
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