L’avis de Noopinho : Harvestella, le JRPG à la sauce agricole

On se retrouve aujourd’hui pour un nouveau test, nous allons parler de Harvestella. Il s’agit d’une nouvelle licence développée par Square Enix, mettant en scène des mécaniques de RPG et de gestion.

Ce titre est sorti le 4 novembre dernier, sur PC et Nintendo Switch uniquement pour la version console.

Est-ce que cette nouvelle licence parvient à tirer son épingle du jeu, et apporter un peu de fraîcheur à ce genre de titre ? C’est ce que nous allons découvrir.

l’oiseau de mauvais augure

Dans le titre, nous incarnons Ein, que l’on peut choisir comme étant un homme, une femme ou bien même une personne non binaire. Malheureusement la personnalisation s’arrête un peu là, concernant son aspect, nous ne pouvons pas modifier énormément de choses.

Notre personnage se retrouve dans le village de Lethe et ne se souvient de rien. Tout d’un coup un énorme cristal s’écrase près du village, en son sein, se trouve un augure, une race étrange dont les humains ont peur.

Après un début un petit peu nébuleux et ceux de façon volontaire, on va se retrouver à Val d’Oiseau, qui est en fait un terrain avec une petite maison ainsi qu’un champ que l’on peut cultiver.

L’histoire est suffisamment bien narrée pour que l’on ait envie de s’intéresser à l’histoire de Harvestella.

On va vite découvrir qu’à l’intérieur de l’augure, se trouver en fait une jeune fille qui se nomme Aria. Cette dernière a également perdu la mémoire, mais elle se souvient qu’elle vient d’une autre époque.

Au premier abord, le scénario est plutôt bien construit et nous donne vraiment envie d’en savoir plus. Je trouve que l’histoire est suffisamment bien narrée pour que l’on ait envie de s’intéresser à l’histoire de Harvestella ainsi que celle de ses personnages.

De plus, en terme d’univers, on a un certain mélange entre de la science-fiction et de la fantaisy, je trouve que ce mariage fonctionne plutôt bien.

Enfin, en plus de l’histoire principale, nous aurons également droit à des quêtes annexes qui nous en apprendront plus sur l’histoire des protagonistes de Harvestella.

Tout est une question de temps

L’une des choses à bien prendre en compte dans le jeu c’est que le temps défile au fur et à mesure de nos actions. Il sera toujours question de faire des micro-choix entre par exemple s’occuper de sa ferme, ou bien partir à l’aventure pour récupérer des matériaux ou encore avancer dans une des quêtes.

Il faudra bien faire attention, car arriver une certaine heure de la journée, il faut absolument être rentré chez soi sous peine de tomber inconscient. Il y a également une jauge de nourriture et d’endurance à surveiller, ces dernières sont liées car avoir l’estomac rempli vous permettra de faire remonter votre jauge d’endurance.

Le crafting s’effectuera soit directement en explorant les zones et en récoltant les ressources, ou bien en combattant des monstres qui nous rapporteront différents matériaux. Ces derniers nous serviront à améliorer notre équipement de combat ou bien carrément notre ferme.

La gestion de cette dernière est réduite au strict essentiel, il n’y a rien de très compliqué, ce qui me va d’ailleurs assez bien, mais les habitués du genre pourront regretter des mécaniques pas énormément poussées. On se retrouve assez vite à seulement se concentrer sur planter et entretenir ce qui va vous rapporter de l’argent.

Comme je le disais, il n’y a pas que la gestion de la ferme dans Harvestella, il faudra également affronter de nombreux ennemis. Comme pour l’agriculture, les combats sont réduits au strict minimum. Il y a une seule touche d’action pour frapper ses ennemis et d’autres ’oit pour changer de style de combat ou lancer ses compétences spéciales.

Je regrette donc une touche soit pour effectuer une parade ou même une esquive, ce qui aurait pu ajouter un peu de dynamisme aux combat qui en manque. Il faut le dire tout de même un peu.

Bien évidemment, il y aura du level up et différentes spécialités que l’on pourra utiliser comme le mage ou encore le guerrier et que l’on pourra modifier à la volée avant chaque combat. Pour chaque spécialité, on gagnera des points d’expérience et on pourra donc déverrouiller de nouvelles capacités.

Enfin, il est à noter que nous aurons des compagnons qui nous joindront au fur et à mesure de l’aventure et pourront nous aider durant les combats. Ces derniers ne sont pas contrôlables et agirons de façon tout à fait autonome

En toute quietus

La durée de vie de Harvestella est très solide, vous pouvez vous rassurer. Il vous faudra plus d’une cinquantaine d’heures pour venir à bout du titre. Et bien plus si vous voulez parcourir l’intégralité des quêtes annexes et améliorer à fond tout ce qu’il est possible d’upgrader.

Le début de l’aventure est plutôt bien fichu, en général dans un jeu aussi dense les premières heures sont vraiment rébarbatives mais on apprend de façon maligne les bases du jeu et on est assez vite lâché réellement dans l’aventure.

Concernant la technique, j’ai entendu dire que la version Switch n’était pas terrible du tout. Concernant la version PC, pas grand-chose à signaler, le jeu est en 4K 120 images par seconde et ne bouge pas d’un iota.

La direction artistique du jeu est agréable, mais les décors sont tout de même un peu vide.

Je trouve la direction artistique dans la plus pure tradition de ce qu’on peut voir dans de nombreux JRPG, j’ai notamment trouvé le design des personnages principaux vraiment réussi.

Mais il y a également un défaut que je le vois assez souvent dans les jrpg, la plupart des décors sont vraiment vides et globalement le jeu manque de vie.

Concernant la partie sonore, les musiques sont parfaites, en accord avec le ton de l’aventure. Elles sont à la fois reposante relaxante et ont un doux parfum de magie. Malheureusement elle se répète un petit peu trop à mon goût. Enfin, quelques doublages sont présents mais ils sont bien peu nombreux, la plupart des dialogues étant seulement dans des bulles à lire.

Pour certains, je sais très bien que Harvestella ne sera pas un bon jeu car il manque un peu de profondeur dans son gameplay. Certes, il ne fait pas franchir un cap à ce type de titre, mais je trouve qu’il y a quand même de très bonnes choses comme son histoire, plutôt intéressante, ou encore sa gestion à la fois du temps, de l’endurance et de la faim qui nous mette toujours dans une situation de devoir faire les meilleurs choix pour optimiser notre aventure. Je regrette surtout des combats qui eux manquent pour le coup clairement de profondeur, l’ajout d’une simple touche d’esquive ou de parade aurait permis à rendre plus dynamique, les affrontements. Il n’en reste pas moins que Harvestella est un très bon divertissement qui vous tiendra occupé de nombreuses heures et pourra éventuellement, comme cela a été pour moi, vous créer une petite bulle d’air frais dans un univers féerique. Je ne peux donc que le conseiller aux fans du genre qui pourrait découvrir là un titre imparfait mais efficace.