L’avis de Noopinho : Disaster Report 4 Summer Memories
On se retrouve aujourd’hui pour un test un peu particulier avec Disaster Report 4 Summer Memories. Ce jeu nous met dans la peau d’un homme, ou d’une femme, devant faire face à une catastrophe naturelle.
Serez-vous un vrai héros essayant de sauver tout le monde ? Ou bien une vraie crapule cherchant à profiter de la situation ?
Disaster Report 4 promet de pouvoir modeler son aventure comme on l’entend, et d’être mis face à de vrais dilemmes dans le jeu. Mais est-ce que la promesse est tenue ? C’est ce que nous allons découvrir !
I’m a survivor !
Avant de rentrer dans le détail de ce test, j’aimerais faire un petit point sur mon historique avec la licence Disaster Report. Le premier titre, qui se nommait SOS Final Escape en Europe, est arrivé chez nous en novembre 2002. Je pense qu’il n’a pas du tout marqué les joueurs, mais moi si. En effet, à l’époque mon frère l’avait acheté sur Playstation 2, et nous avions adoré le parcourir. Le titre proposait une mise en scène catastrophe avec beaucoup d’actions.
C’est donc avec une certaine nostalgie que j’ai lancé Disaster Report 4, qui ne s’appelle plus SOS Final Escape chez nous maintenant. Le jeu porte d’ailleurs plutôt bien son nom, puisqu’il était à la base prévu sur Playstation 3, avec un début de développement en 2011. Sa production a été plutôt chaotique.
Mais alors, que nous propose DR 4 ? Nous incarnons un personnage que nous pouvons personnaliser assez basiquement au niveau de son apparence. A vous le choix d’incarner un homme ou une femme. Au début du jeu, ce sera à vous de décider ce que votre personnage était en train de faire au moment de la catastrophe : aller à un entretien pour le travail, se promener, ou encore retrouver des amis.
Peu importe l’histoire que vous choisirez, une chose est sûre : un tremblement de terre important va se produire, et il va venir bouleverser grandement votre quotidien. Ce n’est d’ailleurs pas un seul tremblement qui interviendra, mais bien plusieurs.
L’histoire est assez linéaire mais offre tout de même quelques rebondissements et passages assez intéressants. Là où le jeu est intelligent, c’est qu’il nous laisse une très grande variété de choix possibles par rapport à nos actions, et à nos réponses aux PNJ. Nous avons donc vraiment l’impression d’impacter le cours de l’histoire.
Certaines thématiques assez dures sont abordées. C’est plutôt intelligent quand on sait à quel point les hommes peuvent être cruels dans les moments les plus difficiles.
De plus, certaines thématiques assez dures sont abordées dans le jeu, comme les agressions sexuelles, les sectes, le vol, etc. C’est plutôt intelligent de parler de cela quand on sait à quel point les hommes peuvent réveiller leurs plus bas instincts dans les pires situations.
Malheureusement, et bien que l’histoire soit assez intéressante, nous aurons tout de même droit à certains passages assez insipides et ennuyeux. Devoir par exemple jouer le messager pour un couple dont l’amour est impossible ne m’a pas paru être une nécessité première dans un contexte de catastrophe naturelle… Par contre, devoir libérer une jeune fille en proie à des agresseurs, bien plus.
Pour finir sur l’histoire et le scénario de Disaster Report 4, sachez que celui-ci changera évidemment en fonction de vos actions. La durée de vie du titre est donc très correcte, avec 10 heures de jeu pour un premier run, et bien plus si vous souhaitez en découvrir toutes les variations.
Communiquer pour mieux survivre
Maintenant que nous avons parlé de l’histoire, parlons un peu du gameplay de Disaster Report 4. Celui-ci est pensé pour être joué en vue à la troisième personne, même si vous pouvez aussi bien le parcourir en vue à la première personne. Une option réalité virtuelle est également disponible, mais je ne l’ai pas essayé.
Le titre n’est pas un open-world, mais une succession d’environnements cloisonnés dans lesquels vous rencontrerez tout un tas de survivants.
C’est d’ailleurs une chose importante, car contrairement à ce que l’on pourrait penser, Disaster Report 4 n’est pas un concentré d’action. Vous passerez surtout votre temps à discuter avec les différents survivants pour régler, ou non (je vous rappelle que vous avez le choix), leurs problèmes.
D’ailleurs, même si vous choisissez d’aider quelqu’un, vous aurez des choix à faire : le faire de façon totalement désintéressée, demander de l’argent, ou encore espérer séduire la personne. Vous verrez que selon vos choix, certaines répliques et situations pourront être plutôt cocasses.
Malheureusement, cela reste l’une des seules forces du gameplay de Disaster Report 4. Votre aventure se résumera en effet à vous balader dans des environnements assez vides, à la recherche d’objets pour avancer, ou de problèmes à régler pour des PNJ.
Un meilleur mélange entre actions et phases de dialogue aurait pu donner un peu plus de rythme à l’aventure.
Je pense qu’un effort aurait pu être fait sur la partie » action » de la catastrophe. Votre seule vraie interaction, c’est lorsqu’un tremblement de terre intervient. Il vous faudra appuyer sur une touche pour vous accroupir, et ainsi ne pas subir les secousses. Vraiment dommage… Un meilleur mélange entre actions et phases de dialogue aurait pu donner un peu plus de rythme à l’aventure.
Un système de survie est implanté dans le jeu, et c’est une bonne idée. Par exemple, vous devrez avoir un sac assez grand pour contenir tous vos objets, mais aussi un système de soif, de faim, et même une jauge pour aller faire vos besoins naturels. Malheureusement, cette partie est quasiment inutile et n’aura qu’un impact très minime sur votre aventure.
Retour vers le passé !
On passe maintenant au point qui fâche (vraiment) concernant Disaster Report 4. Je ne vais pas y aller par quatre chemins : la technique est totalement à la ramasse, et ça sur vraiment beaucoup de points. Je sais que cela s’explique certainement par son développement chaotique, mais malheureusement, avoir autant de bugs et d’imperfections, c’est assez problématique.
Tout d’abord, les textures manquent cruellement de détails. La gestion des ombres est foirée et donne lieu par moment à de drôles de rayonnement sur les cheveux des PNJ par exemple. Le pire, c’est que même avec des graphismes assez pauvres, le jeu se permet des gros ralentissements, rendant les déplacements très pénibles par moment.
Même avec des graphismes assez pauvres, le jeu se permet des gros ralentissements, rendant les déplacements très pénibles.
De plus, les temps de chargement sont assez envahissants et affreusement longs. Vous y aurez droit entre chaque zone, mais également avant chaque cinématique : un régal.
Concernant la direction artistique, bien qu’elle ne soit pas extraordinaire, elle fait le travail. On notera un effort apporté aux différents environnements détruits, et à la variété des quartiers visités.
Mais après cette petite note positive, c’est reparti pour les problèmes, cette fois-ci avec la partie sonore. Les bruitages sont d’un autre temps, on se demande même parfois quel son vient de se produire, et ce qu’il est censé représenter. Heureusement, les quelques musiques (bien trop rares) que nous pourrons entendre durant notre aventure sont assez bien composées.
Pour finir, un dernier point vraiment dommageable pour un jeu assez bavard, c’est que le titre ne dispose pas de sous-titres en français, ce qui exclue directement toutes les personnes allergiques à la langue de Shakespeare.
Edité par | NIS America | Public | +18 |
Développé par | Granzella | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 7 avril 2020 | Testé sur | PS4 |
Plateformes | PC, PS4, Switch | Temps de jeu | 10h |
Les points positifs | Les points négatifs |
• Histoire plutôt intéressante | • Pas de sous-titres en français |
• Quelques situations qui font réfléchir | • Gameplay se résumant à un enchaînement de dialogues et de choix |
• Thèmes assez matures abordés | • Aspect survie peu exploité |
• Possibilité de modeler son aventure | • Temps de chargement assez pénibles |
• Durée de vie solide | • Techniquement daté |
Je ne vais pas vous le cacher, je suis déçu de ce Disaster Report 4 Summer Memories. Il y a de bonnes idées, comme celle de pouvoir modeler son aventure en fonction de ses choix, ou encore son histoire suffisamment accrocheuse. Malheureusement, le tout est gâché par une technique d’un autre âge, et un gameplay manquant cruellement de profondeur pour être intéressant. Je vous conseille toutefois de tenter l’aventure après une belle baisse de prix si vous êtes fan de jeux se concentrant sur la narration et les choix.
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