L’avis de Noopinho : Cyberpunk 2077 2.0 + Phantom Liberty, la rédemption du netrunner

Aujourd’hui je vais vous donner mon avis sur Cyberpunk 2077 2.0, ainsi que son DLC Phantom Liberty. Il s’agit de la dernière production du studio CD Projekt, notamment connu pour son travail sur The Witcher.

Lors de sa sortie le 10 décembre 2020 sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Séries, la nouvelle licence du studio polonais avait fait parler d’elle, mais surtout pour ses nombreux bugs et son manque de finition.

Le 26 septembre dernier, Cyberpunk 2077 a eu le droit à l’arrivée d’un DLC du nom de Phantom Liberty (disponible uniquement sur PC, PS5 et Xbox Series), mais surtout d’une version 2.0 avec de nombreuses améliorations (mise à jour disponible sur toutes les platesformes). Est-ce que le titre est enfin à la hauteur des attentes quasiment 3 ans après sa sortie ? C’est ce que nous allons découvrir.

Un nouvel espoir

Pour commencer cet avis sur Cyberpunk 2077 2.0, je vais vous parler de mon histoire avec le jeu. Il faut savoir que je suis un fan absolu de la trilogie The Witcher. C’était donc avec une très grande impatience que j’attendais l’arrivée de Cyberpunk 2077.

De plus, CD Projekt avait mis le paquet sur la communication, laissant entrevoir un monde incroyable, rempli de possibilité. A sa sortie en décembre 2020, j’ai sauté sur le jeu, et sa version collector. Je ne vais pas rappeler tout le battage médiatique. Le titre manquait cruellement de finitions, et il était même quasiment injouable notamment sur PS4 et Xbox One.

Ce test constitue ma troisième run sur Cyberpunk 2077, et là, la magie a opéré.

Personnellement, j’avais commencé une première run sur Xbox Series, mais je n’étais pas allez au bout. Je n’avais pas subi trop de bugs, mais je sentais qu’il manquait clairement des choses au jeu, et qu’il était sorti dans la précipitation. Ensuite, j’ai relancé le titre avec la mise à jour 1.6. Mais les polonais avait déjà annoncé un DLC majeur : Phantom Liberty.

J’ai donc pris la décision à ce moment là d’attendre la sortie de cette extension, de garder le titre bien au chaud et de profiter du tout d’une traite. Ce qui nous emmène donc à ce moment, j’ai relancé une troisième partie, et là, la magie a opéré.

Bienvenue à Night City

Cyberpunk 2077 est un RPG, et comme dans de nombreux RPG, on va tout d’abord devoir créer son personnage. Je trouve que l’éditeur de perso est super complet, on peut faire à peu près tout ce que l’on veut. Il faudra aussi choisir entre 3 backgrounds différents pour ce dernier. Soit nomade, corpo, ou gosse des rues. Ce choix aura un impact sur l’introduction du titre, mais aussi sur quelques lignes de dialogue. Un gosse des rues sera assez à l’aise avec le milieu urbain, et un corpo nagera comme un poisson dans l’eau avec les membres des grosses sociétés de Night City.

Night City d’ailleurs, parlons-en. C’est ici que ce déroule l’aventure de Cyberpunk 2077. Une ville ultra moderne, ou se côtoie à la fois la plus basse pauvreté et des richesses incroyables. NC est très bien travaillé je trouve, et c’est presque un personnage à part entière de l’aventure.

Mais de quoi elle parle cette aventure au fait ? C’est bien simple, notre personnage, qui se nomme V, a une ambition : devenir une légende de Night City. Pour cela, il va réaliser un casse qui ne va pas du tout se passer comme prévu. Il va se retrouver avec un implant dans la tête, mais un implant particulier où se trouve la personnalité de Johnny Silverhand, un rockeur des années 2020.

Difficile de lâcher la manette quand la narration d’un titre nous implique autant.

Ce dernier est une vraie menace pour notre héros. Il va peu à peu prendre le contrôle, et ainsi effacer la personnalité de V. Notre mission sera donc de comprendre comment cela fonctionne, et sauver notre protagoniste qui court tout droit vers une mort certaine.

Je vais d’ailleurs tout de suite vous parler de Johnny, personnage incarné par le génial Keanu Reeves. Silverhand est un monstre de charisme, mais surtout une personne très instable, vulgaire, et voulant à tout prix la mort des corporations. Il agira souvent comme « la petite voix dans la tête » de V. Il va vous offrir des séquences mémorables, un vrai protagoniste marquant.

Mais ce ne sera pas le seul, Cyberpunk 2077 pullule de personnages tous plus marquant les uns que les autres. On peut parler notamment de Judy, de Panam, ou bien encore de Takemura. Ils ont tous des personnalités bien distinctes, avec des ambitions et des envies propres. Chacun va vous proposer des quêtes, et vous donnera surement une autre vision de Night City.

The Witcher 3 avait marqué son époque avec des quêtes secondaires aussi bien écrites que la quête principale. On sent que CD Projekt a essayé de reproduire cet exploit. La plupart des quêtes secondaires sont d’une qualité exceptionnelle, et n’ont rien à envier avec l’aventure principale. Même les petites missions, comme les contrats que peut effectuer V pour gagner un peu d’argent et de réputation, essayent d’être scénarisés un minimum. Cela fonctionne parfaitement pour moi, difficile de lâcher la manette quand la narration d’un titre nous implique autant.

Les chiens dans la ville

On va aborder un petit peu l’histoire du DLC de Cyberpunk 2077 : Phantom Liberty. Ce dernier se déroule également à Night City, mais dans un quartier inédit : Dogtown (d’où le titre).

Avant de rentrer dans le détail de l’histoire, il faut savoir que vous allez pouvoir commencer ce DLC dès le début de votre aventure si vous le souhaitez. Mais si vous souhaitez commencer une nouvelle partie du jeu de base, et faire le DLC au cours de celle-ci, vous le pourrez. En effet, il m’a fallu approximativement 15h de jeu de base pour arriver au début de Phantom Liberty.

Tout début par un appel, celui de Songbird, une netrunner travaillant pour le gouvernement des NUSA. Les nouveaux Etats-Unis d’Amérique si vous préférez. Cette dernière va nous expliquer qu’elle sait ce qui nous arrive avec l’implant de Silverhand, et qu’elle peut nous aider, mais il va falloir commencer par lui venir en aide.

Cette extension a un petit goût de film d’espionnage, et ce n’est clairement pas pour me déplaire.

Elle se trouve actuellement dans un avion qui va s’écraser, et à son bord se trouve un personnage des plus important : la président des NUSA. Il va donc falloir se rendre sur le lieu du crash, qui se trouve donc dans la quartier de Dogtown, et porter secours à cette dernière.

Cette extension a un petit goût de film d’espionnage, et ce n’est clairement pas pour me déplaire. On va devenir une sortir d’agent secret au service des NUSA. La plupart des missions proposent des mises en scènes réussites, mais je vous laisserais découvrir tout ça.

Concernant Dogtown, c’est en fait un sous-district fermé du quartier de Pacifica, ce dernier étant déjà connu comme étant l’un des plus dangereux de Night City. Dogtown est encore à part, c’est une sorte de ville dans la ville, à part de NC. Le tout est contrôlé par Kurt Hansen, un homme assoiffé de pouvoir et voulant prendre le contrôle sur toute la ville.

Il n’y a rien à redire en termes de narration. Cyberpunk 2077 c’était déjà un grand oui, et cette extension marche dans ses pas. On se retrouve avec une histoire poignante et intéressante de bout en bout, avec ce petit côté espionnage fort agréable.

Cyberpunk 2.0

Maintenant que j’ai fais un gros laius sur l’histoire, on va continuer cet avis sur Cyberpunk 2077 2.0 avec le gameplay. Il faut savoir que le jeu se veut comme un RPG avec une grosse dose d’action, le tout jouable uniquement à la première personne. On peut éventuellement utiliser la troisième personne quand on conduit des véhicules.

Il me sera impossible de parler de toutes les fonctionnalités du gameplay, sinon le test serait totalement imbuvable. Je vais donc vous parler des choses importantes. Dans Cyberpunk 2077, il sera déjà question d’un open-world, que vous allez pouvoir parcourir librement.

Vous pourrez vous balader à la fois à pied, ou en véhicule comme je le disais. Ces derniers sont hyper nombreux. Vous pourrez soit les voler à la GTA, ou bien les acheter en ligne pour toujours pouvoir les faires apparaitre quand vous en avez besoin.

A sa sortie, la conduite du jeu était plus que moyenne avec une inertie bizarre, et des contrôles vraiment affreux notamment à moto. Aujourd’hui on n’est pas non plus sur Forza Horizon, mais le tout est beaucoup plus agréable avec des comportements plus fluides et une conduite enfin gérable.

La comparaison avec GTA ne s’arrêtera pas là. On pourra citer le système de police qui a été revu avec cette mise à jour 2.0. Auparavant, en cas de crime de votre part, la police apparaissait littéralement dans votre dos, avec en plus de cela une intelligence artificielle totalement débile. Désormais, on a un système d’étoiles comme dans la célèbre licence de Rockstar. Il faudra essayer d’échapper au mieux à nous poursuivant.

Les affrontements sont plus punchy, j’ai pris énormément de plaisir durant les joutes avec les adversaires.

Si s’échapper est trop compliqué, on pourra toujours se rabattre sur la castagne. Et alors je peux vous le dire, vous allez castagner dans Cyberpunk. Comme dans tout bon RPG qui se respecte, vous allez pouvoir éviter certains affrontement grâce à des lignes de dialogues, ou bien encore en faisant preuve de discrétion. Mais parfois, la bagarre est inévitable.

Une fois encore, je vais comparer avec le jeu d’il y a 3 ans. Je trouvais les affrontements un peu mous et plats, ce n’est désormais plus du tout le cas. Je les trouve désormais bien plus punchy. Le tout couplé avec un nombre d’armes absolument fou et varié, j’ai pris énormément de plaisir durant les joutes avec les adversaires.

De plus, on peut jouer un peu comme on a envie grâce au nouveau arbre de compétence. Qu’on veuille la jouer hacker pour pirater les implants de nos ennemis, ninja au katana ou encore gros bourrin qui fonce dans le tas, tout est possible.

Phantom Liberty ajoute d’ailleurs une couche supplémentaire avec un arbre de compétence dédié à l’implant de Johnny (que l’on nomme la Relic). Vous allez pouvoir trouver des points pour ce nouvel arbre directement à Dogtown, et cela va vous permettre de décupler encore plus les pouvoirs de V.

Un aspect que je trouvais un peu brouillon à la sortie du titre, c’était toute la gestion des implants que l’on pouvait installer sur notre héros. Désormais, le système est plus simple. Notre personnage peut supporter une certaine charge, et on pourra lui installer des choses si cela ne dépasse pas la charge maximale, simple et facile à comprendre.

Je vais m’arrêter là pour vous parler du gameplay, car je pourrais continuer encore longtemps. Si je pouvais éventuellement émettre un bémol c’est qu’on voit bien que l’aspect narratif et couloir est tout de même plus réussi que la partie open-world. Dans un Red Dead Redemption 2 par exemple, l’open world est un modèle du genre, aujourd’hui encore inégalé. Les quêtes sont trouvées de façon organique et au fur et à mesure. Dans Cyberpunk on a toujours tendance à allez d’un point A à un point B. Une fois qu’on arrive aux points c’est génial, car les quêtes sont d’une qualité exceptionnelle, mais il manque un peu de naturelle dans la progression du joueur. Chose que l’on a pu voir dans plusieurs jeux ces dernières années.

La cité des rêves

Attaquons désormais la dernière partie de cet avis sur Cyberpunk 2077 2.0. On va parler tout d’abord de la durée de vie. Pour voir le bout de l’aventure principale en ligne droite, il faudra compter approximativement 25 heures, et une bonne centaine d’heures pour tout découvrir. Vous pourrez ajouter à cela une quinzaine d’heures pour Phantom Liberty en ligne droite et 30 heures pour tout faire. Ce qui nous fait un titre bien généreux comme il faut, sans pour autant être dans la démesure du plus de 250 heures.

Je vais répondre tout de suite à la question que vous vous posez tous, est-ce qu’il reste des bugs ? Alors oui, il y en a toujours. Mais honnêtement absolument rien de gênant, un PNJ qui a un comportement bizarre, ou encore un ennemi dont le cadavre devient fou. Mais rien de bloquant, rien de perturbant. Le jeu tourne à 60 images par seconde sur Xbox Series X sans aucun problème.

Malgré ses bugs, le jeu était déjà beau à sa sortie, mais il l’est encore plus aujourd’hui. Une vraie merveille, que ce soit l’éclairage, les effets de fumée, les néons qui illuminent la ville, Night City est un régal à parcourir.

Mais il n’y a pas que ça. Que dire de l’animation et de la beauté des différents personnages principaux de l’aventure. Ils sont tous sublimes, avec énormément de détails et un soin particulier apporté à leur design. Design globale du jeu qui est d’ailleurs exceptionnel, l’ambiance Cyberpunk fonctionne tellement bien et se permet en plus d’être varié. Que l’on soit à Pacifica ou Kabuki, les quartiers ne se ressemblent pas. Night City est une vraie ville, à la fois labyrinthique et étouffante, mais hypnotisante et somptueuse.

Le seul petit bémol que je pourrais émettre, ce serait pour les animations faciales. Elles sont tout à fait correctes. Mais elles manquent encore un peu de souplesse pour rendre le tout encore plus vivant et réaliste.

Enfin, que dire de la bande-son ! J’ai parcouru le jeu en français, et vraiment vous pouvez y aller, le doublage et d’une qualité exceptionnelle. Que ce soit la voix de Johnny, les voix de V masculines et féminines tout est à un très haut niveau. Et les musiques, la aussi c’est un sans-faute. Que ce soit les différentes radios du jeu, à la fois variées et de qualité. Ou bien encore les musiques d’affrontements, très énergique, et métallique, un régal sur toute la ligne !

Le travail paye, on peut le dire concernant Cyberpunk 2077. Après une sortie chaotique, CD Projekt a persévéré, sure de la force de leur jeu, et qu’est-ce qu’ils ont eu raison. Cyberpunk 2077, dans sa version 2.0 et avec son DLC Phantom Liberty est un grand jeu. Un TRES grand jeu même, de ceux qui marqueront sûrement ma vie de joueur. Que ce soit grâce à son gameplay efficace, sa technique enfin à la hauteur des espoirs mais surtout de son univers exceptionnellement bien écrit et touffu, Cyberpunk 2077 est un must-have. Vous pouvez jouer désormais, allez-y foncez, la vraie aventure de V est arrivée. Est-ce que mon GOTY 2023 sera finalement un jeu sorti initialement en 2020 ? C’est fort possible !