L’avis de Noopinho : Crash Bandicoot 4 It’s About Time, le marsupial revient en grande forme

On se retrouve aujourd’hui pour un nouveau test avec une licence que j’affectionne particulièrement, nous allons parler de Crash Bandicoot 4 It’s About Time.

Ce nouvel épisode des aventures du marsupial prend directement place après les évènements des épisodes Playstation 1, sortis respectivement en 1996, 1997, et 1998.

Crash Bandicoot 4 est développé par le studio Toys For Bob, notamment responsable du très bon remake de la trilogie Spyro.

Est-ce que ce nouvel opus marque un retour fracassant pour Crash ? C’est ce que nous allons découvrir.

Back in time

Comme je le disais un peu plus haut, Crash Bandicoot 4 prend place directement après le troisième épisode. Crash et sa soeur Coco vont devoir, une fois de plus, affronter des ennemis bien connus comme le Dr Neo Cortex, ou encore Nefarious Tropy.

Si vous avez suivi les évènements de la série, vous savez que les méchants sont actuellement enfermés, mais ils vont réussir à se libérer grâce à Uka Uka. Celui-ci va briser le continuum espace-temps et ainsi voyager à travers le temps.

Vous voyez déjà venir le scénario ? Ce dernier propose assez peu de surprises, mais c’est habituel pour un titre du genre. Crash et Coco vont être missionnés pour sauver le monde et les différentes dimensions. Quelques petits rebondissements sont à prévoir, mais rien d’exceptionnel.

Ce qui fonctionne très bien par contre, c’est l’humour omniprésent durant toute l’aventure.

Crash est toujours aussi bête et drôle que d’habitude, et les quelques dialogues sont en général plutôt amusants.

Concernant la durée de vie du jeu, elle est assez conséquente. Il y a de nombreux niveaux à parcourir, et vous pourrez les refaire si vous souhaitez tout déverrouiller (en mode contre-la-montre par exemple, ou dans sa version N.Versé). Autant vous dire que les complétionnistes pourront s’en donner à cœur joie. Comptez approximativement 10 heures pour voir le générique de fin en ligne droite, et le double si vous voulez tout remporter.

Le pouvoir des masques

Maintenant que nous avons passé en revue l’histoire du jeu, parlons un peu de son gameplay. Tout d’abord, les connaisseurs de la licence seront en terrain connu. Crash se manie comme à l’époque, avec son tourbillon sur lui-même, son double saut et sa maniabilité atypique.

La prise en main est, de fait, assez intuitive. Je me suis même dit, dans les premiers niveaux, que le jeu allait être une promenade de santé tellement je passais les obstacles sans encombre. Mais rassurez-vous les amoureux de la difficulté, ça c’était avant d’aller plus loin. La trilogie Crash Bandicoot était exigeante, et Crash Bandicoot 4 l’est également. Je suis mort plus de 60 fois sur un même passage dans le dernier niveau du titre, c’est pour dire.

Les développeurs ont tout de même eu l’idée d’adoucir un peu le jeu. Vous pourrez choisir entre un mode classique et un mode moderne. Dans le mode classique, vous trouverez un système de vie, comme à l’époque, et une fois celle-ci épuisée il faudra recommencer le niveau en entier. Pour l’option moderne, la difficulté s’adoucit un peu car la mort est synonyme de retour au dernier checkpoint seulement. De plus, le jeu vous donnera différents bonus si vous mourrez un peu trop souvent à un endroit, comme un masque vous permettant d’encaisser un coup, ou encore un checkpoint supplémentaire à mi-parcours.

Crash 4 est le digne héritier de ses grands frères, avec des phases de plateformes exigeantes et un univers très agréable.

Mais qu’en est-il des nouveautés ? Et bien tout d’abord vous pourrez incarner d’autres personnages que Coco et Crash. Au nombre de 3, vous retrouverez Tawna Bandicoot qui peut se servir de son grappin, Dingodile et son aspirateur, et enfin l’ignoble Neo Cortex qui se sert de son blaster pour transformer ses ennemis en plateformes. Ces nouveaux protagonistes ont le mérite d’apporter un peu de fraîcheur et de variété à l’aventure, car ils possèdent tous les 3 des qualités bien différentes de nos marsupiaux habituels.

Enfin, l’autre nouveauté est la présence de masques permettant à nos héros d’acquérir des capacités spéciales. Il y en a 4 et ils vous permettront par exemple de ralentir le temps, de vous transformer en tornade, ou encore de courir au plafond. Tout comme l’apport des nouveaux personnages, ces mécaniques amènent un peu de variété au titre. Il est à noter tout de même que les masques sont utilisables seulement dans des parties prédéfinies des niveaux, et non pas à votre guise.

S’il y a bien un point que je trouve souvent décevant dans les jeux de plateformes, ce sont les combats de boss. Ces derniers sont bien souvent sans grande originalité et répètent toujours le même schéma. Malheureusement, Crash Bandicoot 4 ne déroge pas à la règle, et les affrontements avec les boss ne resteront pas dans les mémoires.

Le poil soyeux

Le travail effectué sur le remake N’Sane Trilogy par Vicarious Visions était déjà formidable, et Toys For Bob poursuit sur cette voie avec une qualité technique optimale. Les textures sont très propres, l’univers ultra coloré, et l’ensemble reste fluide en toutes circonstances. Le jeu est vraiment bien fini puisque je n’ai rencontré aucun bug durant toute mon aventure.

Le modèle utilisé pour Crash a quelque peu changé, mais ce nouveau design lui va à ravir tout de même. Il sera possible, en remportant des gemmes, de déverrouiller des skins pour Crash et sa soeur, afin de leur donner un look « d’enfer ».

Les niveaux sont très variés et les décors bien travaillés.

Le fait de voyager entre les lignes temporelles permet un assez large panel d’univers, comme la Préhistoire et ses dinosaures, le futur et ses voitures volantes, ou encore le temps de la piraterie.

La bande-son est dans la droite lignée de ce que l’on connaît déjà. Que ce soit les musiques ou les bruitages, nous sommes en terrain connu et ça fonctionne bien. Mention spéciale pour les doublages en français qui sont tout bonnement parfaits, pile poil dans le ton du jeu.

Crash Bandicoot 4 It’s About Time fait honneur à son héritage. Les connaisseurs de la licence réussiront tout de suite à retrouver leurs marques. Ce n’est pas pour autant que le jeu n’innove pas, puisque ce dernier nous propose des personnages inédits à incarner, et un système de masques apportant quelques nouveautés dans le gameplay. Le contenu du jeu est suffisamment complet pour vous occuper un petit moment. Je mettrais malgré tout un bémol sur les affrontements de boss pas toujours inspirés, et sur la difficulté du titre en général qui rebutera sûrement quelques joueurs. Dans l’ensemble, ce Crash 4 est le digne héritier d’une licence mythique, et cela fait plaisir de voir le bandicoot revenir en si grande forme.