Avis – South of Midnight, toile du sud

Salut les amis, et bienvenue dans cet avis sur South of Midnight !

Il s’agit d’un titre développé par le studio Compulsion Games, qui arrivera le 8 avril prochain sur PC, et en exclusivité console sur Xbox Series. Il est à noter que le studio canadien appartenant à Xbox, le titre sera disponible day one pour les abonnés au Xbox Game Pass.

Est-ce que South of Midnight, qui frappe tout de suite par sa direction artistique singulière, a plus que cela à proposer ? C’est ce que nous allons découvrir.

Rendez-vous manqué

Avant de rentrer dans le vif du sujet sur cet avis, je voulais vous parler de Compulsion Games. Ce studio canadien avait sorti We Happy Few en 2018. Un titre qui m’a toujours intéressé, notamment par son petit côté 1984, et une dystopie Seconde Guerre mondiale que j’avais envie de découvrir.

Je ne parlerai pas de la qualité du jeu ou non. Mais sa direction artistique m’avait vraiment intrigué. Et 7 ans après sa sortie, le jeu fait toujours partie de mon backlog, et je ne sais pas quand j’aurai le temps de le lancer…

Je suis heureux de ne pas avoir laissé pourrir South of Midnight dans ma liste de « jeu à faire ».

Si je parle de tout ça, c’est que South of Midnight aurait typiquement pu rejoindre mon backlog, dans la case « direction artistique et univers qui me branche » mais y rester pendant un petit moment. Mais heureusement, aujourd’hui j’écris pour mon site, et j’ai eu la chance de recevoir South of Midnight (merci Xbox), et je suis bien heureux de ne pas l’avoir laissé pourrir au fond de ma liste de jeux à faire.

Il était une fois

Dans South of Midnight, on incarne Hazel Flood. Cette dernière est une jeune femme qui habite avec sa mère dans la ville de Prospero, une ville fictive se situant dans le sud des États-Unis, en Louisiane vraisemblablement.

L’histoire débute avec une tempête, comme la région en a l’habitude. Malheureusement celle-ci va virer au drame. La mère d’Hazel va être emporté par les eaux, dans leur maison qui était auparavant installée sur des pilotis. Vous l’aurez déjà deviné, notre héroïne va se lancer à la recherche de sa mère.

Notre héroïne va se lancer à la recherche de sa mère.

Hazel va découvrir très rapidement qu’elle est « spéciale ». Elle est en fait une tisseuse. Elle a le pouvoir de tisser des liens, et apaiser les âmes en peine qui peuple le monde de South of Midnight. Elle viendra autant en aide à des personnages humains, qu’à des créatures mystiques.

La toile de la destinée

Créatures mystiques oui, vous avez bien lu. Notre géniale Hazel, qui est un personnage au caractère fort, mais au cœur pur, va rencontrer des créatures bien étranges. Il sera question de Barbotte, un poisson qui parle et qui sera aussi le narrateur de l’histoire. Mais également le célèbre Rougarou de Louisiane pour ne citer que lui.

Car oui, South of Midnight s’inspire fortement des mythes et légendes de cette région des États-Unis. Je dois avouer que ce n’est pas une mythologie que j’ai l’habitude de voir, et elle m’a particulièrement accroché.

Le jeu aborde des thèmes difficiles, de façon intelligente et poétique.

Attention, outre son folklore, le titre va aussi aborder des thèmes parfois difficiles. En effet, en reconstruisant le passé de certaines créatures ou personnages, Hazel va explorer des souvenirs montrant de la violence sur enfant, de l’esclavage, ou bien même encore de la cruauté animale. Le jeu le fait de manière intelligente et surtout très poétique à mon goût. Certains moments sont très touchants, mais on ne tombe jamais dans la surenchère.

Bouloche

Je vous le dis tout de suite, si vous souhaitez un énième jeu d’aventure en monde ouvert, vous pouvez passer votre chemin. South of Midnight est un jeu d’action aventure, mais qui est au final presque plus proche d’un jeu de plateformes.

Les phases de plateformes justement sont assez classiques. On a le droit au double saut, le dash, on peut planer etc. Mais même si le jeu n’invente pas grand-chose et proposera quelques énigmes assez simplistes, tout est bien calibré pour qu’on prenne plaisir à contrôler Hazel.

Hormis les combats, au final peu intéressants, tout est bien calibré pour qu’on prenne plaisir dans les phases de plateformes.

Je n’en dirais pas autant pour les phases de combats. En effet, c’est dernière bien que simplistes, vont peiner à se renouveler. Les 4-5 premières heures, on va découvrir tous les pouvoirs de notre personnage et donc ça ira. Mais on sera vite ennuyé par un manque criant d’ennemis différents, une caméra très pénible et peinant à donner de la lisibilité sur l’action.

À la fin de l’aventure, j’étais presque déçu à chaque fois que je devais combattre. Je voulais juste en apprendre plus sur cette géniale histoire, et continuer la grimpette avec Hazel.

Garder le rythme

Pour venir à bout de South of Midnight, il vous faudra compter 10 heures en ligne droite, et quelques heures de plus si vous voulez trouver toutes les « bouloches » servant à améliorer les capacités de Hazel. Mais également les différents documents écrits qui vous permettront d’en apprendre un peu plus sur Prospero et ses protagonistes.

Le jeu se termine en 12 heures à peu près, sans perte de rythme, et ça fait du bien !

Personnellement, j’ai mis 12 heures pour voir défiler le générique final. Le jeu comporte 14 chapitres. Je dois dire que pour moi, la durée de vie est parfaitement dosée. On est effectivement sur un jeu assez linéaire, qui propose différents niveaux. Et honnêtement, et ben ça fait du bien de pouvoir parcourir un jeu du genre, sans se perdre dans un énième open-world, souvent vide d’intérêt.

Hazel Across The South

J’en parlais un peu plus haut déjà, la direction artistique de South of Midnight est tout simplement fabuleuse. Déjà, les animations ont ce petit côté « saccadé » en stop-motion, vous savez comment dans le génial film d’animation Spider-Man Across The Spider-Verse. Il faut aimer, car le rendu est un peu particulier. Mais je trouve que ça donne un vrai cachet au titre.

En plus de ça, le tout est magnifié par une technique réellement à la hauteur. Sur mon PC, le titre tourne parfaitement, avec des effets de lumières assez splendides, surtout que le titre joue beaucoup avec la lumière et le soleil notamment.

La direction artistique de South of Midnight est tout simplement fabuleuse.

De plus, on ressent dans toute l’ambiance ce folklore de la Louisiane. Mais en plus de cela, on a un petit côté décalé et rêveur qui me ferait penser à un mélange entre Alice au Pays des Merveilles et Psychonauts, mais le tout se déroulant dans le bayou.

Jay-z

Enfin, comment ne pas parler de la partie sonore du jeu de Compulsion Games ? J’ai eu la chance récemment de jouer à plusieurs titres dont c’était également une force, mais là, on est sur le cran du dessus. Les musiques sont absolument splendides, avec un petit côté groovy-jazz qui sied parfaitement à l’univers du jeu. PS : pour en profiter pleinement : jouez au casque !

Et que dire de ces musiques chantées, particulièrement dans les passages de boss, qui racontent littéralement l’histoire de la créature ou du personnage qu’on s’apprête à affronter. Ça faisait longtemps qu’une bande-son de jeux vidéo ne m’étais pas autant resté en tête. Un grand bravo à Olivier Deriviere (il est français, cocorico) et son équipe pour ce travail.

Ça faisait longtemps qu’une bande-son de jeux vidéo ne m’étais pas autant resté en tête.

Pour finir, comment ne pas souligner la qualité du doublage en VF ? Déjà, je trouve que le doublage en français se fait de plus en plus rare. Mais surtout, là, on est vraiment sur une très bonne qualité, avec des doubleurs qui ne surjouent pas et qui sont parfaitement dans le thème.

FICHE IDENTITE DU JEU

Note : 17,5/20

Si je devais m’arrêter à son gameplay, et notamment à ses combats, c’est sûr que je ne mettrais pas South of Midnight tout en haut de mes recommandations. En revanche, grâce à son histoire passionnante et touchante, sa direction artistique sublime et son ambiance prenante, le titre a su réellement me marquer. Je sais qu’il ne s’agit sûrement pas d’un jeu qui marquera une génération (en même temps, ils sont peu nombreux à pouvoir se targuer de ça). Mais South of Midnight, c’est une aventure avec du cœur, un gameplay efficace (du moins la partie platformer) et une durée de vie savamment dosée. Une aventure AA comme je les aime tant, qui prend des risques et ne s’embourbe pas dans des futilités pour rallonger sa durée de vie. South of Midnight, c’est un jeu comme je les aime, et j’espère qu’on en verra plus souvent des comme lui.

Si vous voulez lire un autre avis, je vous conseille celui du copain de Start&Play juste ICI.