Avis (ça vaut quoi aujourd’hui ?) – Gris, poésie mélancolique
Salut les amis, et bienvenue dans cet avis (C.V.Q.A ?) sur Gris !
Vous l’avez sûrement remarqué, l’actualité sur le site a freiné en cette fin d’année. Du coup j’avais envie de m’attaquer à quelques titres de mon backlog. Après avoir lu l’avis de Rem sur Neva, qu’il a l’air de beaucoup avoir apprécié. Et bien je me suis dis que je devrais peut-être me faire la première production du studio : Gris.
Gris est donc le premier titre de Nomada Studio, une équipe de développement espagnole. Il est sorti le 13 décembre 2018, soit il y a quasiment 6 désormais.
Est-ce que comme dans tout ce que j’ai pu lire sur le jeu auparavant, j’ai réussi à être totalement émerveillé et happé par l’aventure ? La réponse dans ces prochains paragraphes.
Flashback Grey
Bon déjà, c’est quoi Gris ? Il s’agit d’un cinematic platformer. Un genre de jeu qui était assez populaire dans les années 80-90, avec notamment Prince of Persia, Another World ou encore Flashback.
Le genre est revenu un peu à la mode au début des années 2010 avec la vague des indépendants. Et notamment les très bons Inside, Limbo ou encore Little Nightmares que l’on peut citer.
La narration de Gris reste volontairement cryptique et aucun mot ne sera prononcé durant l’aventure.
Gris est lui un peu différents. Il reprend évidemment les codes du genre. Avec un gameplay assez minimaliste qui demande peu d’interaction, et une narration qui se veut essentielle. Enfin quand je dis essentielle, un peu comme Inside ou Limbo que j’ai cité un peu plus haut. Rien ne sera dit clairement, et ce sera à vous d’interpréter les évènements qui se déroule sous vos yeux.
La perte
Je le disais un petit peu plus haut, Gris ne va pas vous donner toutes les clés pour comprendre son histoire. En effet, beaucoup de choses seront sujettes à interprétation. La seule chose dont on est sûr, c’est qu’on incarne une jeune fille qui vient de traverser une épreuve vraiment dure. Sûrement la perte d’un être cher.
Au début, tout va être sombre dans l’univers du jeu. Mais au fur et à mesure qu’elle va avancer et réussir à surmonter cette douleur, notre héroïne va redonner de la couleur au monde, et plus précisément au sien.
Notre héroïne pas redonner de la couleur au monde en réussissant à surmonter sa douleur.
Gris est une de ces expériences tellement particulière qu’il faut réussir à être touché au plus profond de soi pour être vraiment marqué par l’aventure. Et malheureusement pour moi, l’histoire était peut-être un peu trop cryptique et pas assez franche pour que j’arrive à m’y attacher totalement.
Je comprends toutefois totalement ceux qui ont pu se retrouver dans cette aventure. Mais personnellement j’ai été bien plus marqué et impacté par, une fois encore, Inside et Limbo.
Minimal
Du point de vue de ses mécaniques, je le disais un petit peu plus haut, on est sur un cinématic platformer. C’est-à-dire que les interactions sont assez limitées.
Notre héroïne va pouvoir se mouvoir sur un plan en 2D, soit à gauche, soit à droite, et notamment sauter. Au fur et à mesure qu’elle va retrouver des couleurs, on va pouvoir débloquer de nouvelles capacités. Comme la possibilité de chanter, de planer ou encore de se transformer en une espèce de roc qu’il sera dur de bouger.
Le titre ne perd jamais vraiment en intensité.
L’aventure sera parsemée de petites énigmes qui mettront à profit à chaque fois les capacités que vous venez de débloquer. Il vous faudra approximativement 03h30 pour venir à bout du jeu.
J’ai trouvé que c’était une très bonne chose car le titre ne perd jamais vraiment en intensité. On ne s’ennuie pas avec des mécaniques qui perdraient en intérêt.
Couleurs power
Là où il n’y a pas vraiment de places au débat, c’est sur la direction artistique tout simplement grandiose du jeu.
Tout d’abord, il faut souligner que les dessins et les graphismes sont assez minimalistes. Mais c’est pour souligner encore plus cet effet parfois d’esquisse à l’aquarelle. Qui sera encore plus magnifié avec les couleurs que l’on va retrouver au fur et à mesure de notre aventure.
L’OST de Gris est l’une des plus poignantes que j’ai pu écouter dans ma vie de joueur.
Ces couleurs retrouvées ne sont d’ailleurs pas là pour rien. Car elles représentent chacune à chaque fois qu’on en récupère une, une étape de la guérison de notre personnage.
Et enfin, comment ne pas finir sur la musique tout simplement magnifique du titre. Je pense que je peux facilement placer la bande son de Gris dans le très très haut du panier que j’ai pu voir sur toute ma vie de joueur. Les musiques sont à la fois poignantes, saisissante et toujours dans le bon ton. J’en ai d’ailleurs rajouté quelques-unes à ma playlist.
FICHE D’IDENTITE
Edité par | Devolver Digital | Public | +7 |
Développé par | Nomada Studios | Fourni par l’éditeur | Non |
Date de sortie | 13/12/2018 | Testé sur | PC |
Plateformes | PC, PS4, Switch et Xbox One | Temps de jeu | 3h30 |
POINTS POSITIFS | POINTS NÉGATIFS |
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Une direction artistique sublime | Des thèmes qui ont peiné à m’embarquer |
Des musiques incroyables | Peut-être pas assez de moments « marquants » |
Un gameplay minimaliste mais efficace | |
Une expérience unique |
Vous donnez mon avis sur Gris n’a pas été une chose aisée. Ce n’est d’ailleurs jamais simple sur des jeux qui se veulent presque plus comme des expériences que des vraies propositions ludiques. Car il faut que la narration arrive à nous toucher pour vraiment que l’on s’attache à ce genre d’aventure. Personnellement, j’ai été séduit par le gameplay minimaliste mais efficace. Mais surtout par la direction artistique et la bande-son grandiose de Gris. Je ne peux pas en dire autant sur sa narration qui n’a pas réussi à me porter autant que je l’aurais aimé. Et c’est notamment pour cette raison que je ne veux pas donner de note au titre. Car je pense que c’est typiquement le genre d’expérience qui ne peut pas se définir avec une simple note sur 20. Gris est une aventure, elle vous happera ou non. Mais c’est une proposition singulière que je ne peux que vous conseiller d’essayer, même 6 ans après sa sortie.
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