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Avis – Ghost of Tsushima, épopée nippone

Avis – Ghost of Tsushima, épopée nippone

Salut les samouraïs, et bienvenue dans cet avis sur Ghost of Tsushima !

Ghost of Tsushima est un jeu sorti initialement en juillet 2020 sur Playstation 4. Il est développé par le studio Sucker Punch, à qui l’on doit notamment Sly Racoon, ou encore inFamous.

Alors pourquoi je vous parle de Ghost of Tsushima aujourd’hui ? Et bien tout simplement car le titre est ressorti dans une édition PC le 16 mai 2024.

Est-ce que cette nouvelle version d’un titre déjà acclamé par la critique et les joueurs, mais déjà sorti il y a 4 ans, a su me séduire ? C’est ce que nous allons découvrir.

La voie du Samouraï

Avant de commencer cet avis sur Ghost Of Tsushima, je vais vous parler un peu de mon background avec ce titre. Il faut savoir qu’à sa sortie en 2020, j’avais essayé de tenter l’aventure sur PS4. Malheureusement, le jeu m’était tombé des mains. Car j’étais dans une période où je ne pouvais plus voir les jeux en open-world. J’avais d’ailleurs eu le même ressenti avec Horizon Zero Dawn.

Donc quand Playstation m’a proposé de tester cette version PC, je me suis dit que c’était peut-être l’occasion de laisser une seconde chance au jeu. Je n’ai donc pas hésité et je me suis lancé dans l’aventure. Et plus précisément dans le périple de Jin Sakai.

Jin Sakai, c’est notre héros, un samouraï qui réside sur l’île de Tsushima, au Japon. Le jeu se déroule en 1272, et commence avec le début d’une invasion de l’île, par les Mongols. Ces derniers sont menés par le terrible et cruel Khotun Khan, qui sera le principal antagoniste de l’histoire.

Si il veut sauver son île, Jin va devoir renoncer à ses principes de samouraï.

Dès le début du jeu, on va subir une cuisante défaite, et comprendre que les Mongols ne sont pas venus ici pour rigoler. Jin va donc devoir essayer de reconquérir son île et exterminer l’envahisseur. Pour cela il aura besoin d’aide, et il pourra pour cela compter sur un large panel de personnages secondaires, assez bien travaillés sans pour autant être marquants.

Mais surtout, et c’est là un peu le fond de l’histoire, il va devoir renier ses principes de Samouraï, et ne pas toujours se battre avec honneur. En effet, Jin va user d’infiltration, de poisson, d’attaques déloyales dans le dos pour parvenir à ses fins. Toute l’histoire tourne un peu autour de cela, et du fait que notre héros va devoir tourner le dos à son bushidô, pour sauver son île et ses habitants.

Si l’histoire n’a pas une narration folle, cette thématique est plutôt intéressante et bien emmené. Elle vous proposera plusieurs rebondissements, et j’ai vraiment passé un très bon moment à découvrir l’histoire de Ghost of Tsushima.

avis sur Ghost of Tsushima

Le code d’honneur

Vous savez, une des difficultés dans le jeu vidéo, c’est de réussir à faire coincider son propos scénaristique, et ses mécaniques de gameplay. Et bien à mon avis Ghost of Tsushima y arrive parfaitement.

Le jeu se construit comme un vaste open-world, mais assez classique dans ses éléments. Il est vraiment représentatif de l’open-world à la Sony auquel nous avons le droit depuis la fin des années 2010. La map est vaste, avec de nombreuses choses à faire, de quêtes annexes plus ou moins intéressantes, de collectibles à ramasser, et j’en passe.

Mais ce qui va nous occuper le plus, c’est bien évidemment les combats. La partie “Samouraï”, où Jin se bat avec son sabre notamment, est un vrai régal. Il faut prendre un peu les choses en mains, notamment la caméra qui est parfois capricieuse, et surtout les développeurs ont fait le choix de ne pas ajouter une touche de lock, permettant de vérouiller un ennemi. C’est parfois un peu perturbant, mais on s’y fait à la longue.

Pour devenir redoutable, il va falloir parfaitement maitriser l’esquive et la parade.

Les affrontements sont agréables, car les ennemis sont assez variés, et on va devoir piocher dans les 4 styles de maniement de sabre pour être le plus efficace possible contre nos adversaires. Mais surtout, on va devoir devenir un maitre de la parade et de l’esquive pour devenir redoutable. En effet, le titre ne pousse pas toujours à être agressif. Lire et savoir contrer son adversaire est encore plus plaisant que de bêtement le découper avec son sabre.

Toutefois, le jeu aurait pu être un “simple” jeu de samouraïs, mais ce n’est pas le cas. Parfois, la solution subtile de l’infiltration sera la meilleure des voies. Elle sera même obligatoire dans certains cas. Honnêtement, on est sur quelque chose de classique, à base de hautes herbes, d’arc, de carillon pour distraire les ennemis, de grimpette, etc. Ça fonctionne, les mécaniques sont parfaitement huilées, mais j’ai tout de même préféré les affrontements directs avec l’ennemi.

Japan World Tour

Je le disais un peu plus haut, mais la formule open-world induit énormément de choses à faire à côté de l’aventure principale. Pour voir le bout du jeu en ligne droite, il vous faudra bien 20 heures. Et pour tout parcourir, vous pourrez compter le double. A noter d’ailleurs que la version Director’s Cut, donc celle disponible sur PC, comporte également l’extension Iki Island qui ajoutera bien 10 heures de contenu.

Le sentiment de progression est bien dosé et agréable.

Mais dans ces choses à faire à côté, je vous avoue que les quêtes secondaires ne m’ont pas forcément marquées. Elles ne sont pas inintéressantes, mais pas mémorables pour autant, contraitement à certaines de l’aventure principale. Il y a bien quelques petits trucs sympatique comme les récits légendaires, qui sont un peu plus travaillé et vont vous permettre de trouver de l’équipement légendaire. Ou même apprendre de nouvelles techniques.

C’est d’ailleurs une chose que j’ai parfaitement ressenti durant l’aventure, la montée en puissance de Jin. Le jeu propose un système de light-rpg, et de crafting qui va vous permettre de rendre votre héros de plus en plus fort. Si aux débuts les premiers affrontements ne sont pas aisés, au fur et à mesure de votre progression, vous allez devenir une vraie machine à tuer. Un sentiment de progression bien dosé, et agréable.

avis Ghost of Tsushima

L’air Nippon

Plusieurs choses sautent aux yeux quand on lance Ghost of Tsushima. Tout d’abord sa beauté, il faut le dire, le jeu de Sucker Punch est absolument magnifique. Encore plus dans cette version PC qui sublime l’oeuvre originale.

Outre l’aspect technique pure, le jeu propose une direction artistique à tomber par terre. Tout l’imaginaire collectif que l’on se fait de l’époque des samouraïs est là. On a le droit aux nombreux cerisiers, au vent qui fait bouger les arbres quand vous êtes en train de cavaler dans les vallons de l’ile de Tsushima. Si vous êtes fan de toute l’esthétique nippone, vous allez tomber amoureux de Ghost of Tsushima.

Le jeu de Sucker Punch est absolument magnifique.

De plus, je trouve que l’interface a eu le droit a énormément de soin de la part des développeurs. Le jeu propose un HUD vraiment très discret, du moins durant l’exploration, un peu moins en combat. Par exemple, pas de trait ou de boussole ni même de carte sur le HUD. Vous choisissez une destination, et c’est le vent qui va vous guider. Une idée géniale, qui renforce l’immersion dans cet univers onirique.

Enfin, côté audio, on est sur un sans-faute encore une fois. Le titre propose un soud-design parfait, avec des bruitages qui nous plongent encore un peu plus dans l’ambiance de Tsushima. Les musiques sont également parfaitement en accord avec le thème du jeu. Enfin, concernant le doublage, vous pouvez jouer avec la VF qui s’en tire honorablement. Mais je vous conseille vivement de jouer avec le doublage en japonais, ce qui apportera encore plus d’authenticité à votre aventure.

avis Ghost of Tsushima

Fiche d’identité du jeu

  Edité parSony Interactive Entertainment  Public+18
  Développé parNixxes, Sucker Punch  Fourni par l’éditeurOui
  Date de sortie16/05/2024  Testé surPC
  PlateformesPC, PS4 et PS5  Temps de jeu22h30

POINTS POSITIFS

POINTS NÉGATIFS

Une direction artistique sublime Une caméra parfois hasardeuse
Une ambiance sobre et élégante Quelques contenus annexes pas toujours inspirées
Une histoire plaisante
Des combats agréables qui récompenses la défense
Un vrai sentiment de progression
Un HUD discret

NOTE : 17/20

Vous l’aurez compris à la lecture de cet avis sur Ghost of Tsushima. J’ai rattrapé le temps perdu avec œuvre de Sucker Punch. Je ne le considèrerai pas comme un jeu mythique, mais plutôt comme un excellent titre, qui fait parfaitement tout ce qu’on attend de lui. Notamment en reprenant à son compte les mécaniques acclamées par le public et la critique tout au long des années 2010. Mais s’il n’y avait que ça, il ne m’aurait pas séduit. Ghost of Tsushima m’a séduit grâce à son ambiance, son raffinement, son histoire de devoir renoncer à ses principes pour sauver son peuple, et ses combats à la fois viscéraux et plaisants. L’aventure de Jin Sakai n’est pas parfaite, notamment à cause d’une caméra parfois hasardeuse, et de quelques contenus annexes oubliables. Mais elle n’en reste pas moins géniale, et je ne peux que vous la recommander chaudement.

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