L’avis de Noopinho : Vanquish

On se retrouve aujourd’hui pour un nouveau test d’un titre du studio Platinum Games : Vanquish.

Le jeu fait partie d’un pack avec Bayonetta, une autre production du studio. Les deux titres sont sortis sur PS4 et Xbox One dans une version remise au goût du jour d’un point de vue technique. Je vous invite d’ailleurs à jeter un coup d’oeil à mon test de la semaine dernière.

Le coup de polish apporté aux aventures de la sorcière fut une vraie réussite, mais alors qu’en est-il de ce shooter à la troisième personne ultra nerveux qu’est Vanquish ? C’est ce que nous allons découvrir !

Vilains russes contre gentils américains ?

Qu’on se le dise tout de suite, je n’ai pas spécialement été convaincu par le scénario et l’univers de Vanquish. Le jeu base son histoire sur une guerre entre les gentils américains et les méchants russes. Ce contexte est malheureusement un peu trop vu et revu dans tous types de média.

L’histoire démarre avec l’attaque de la Russie contre la ville de San Francisco. Le gouvernement de Moscou utilise une arme spatiale qui permet d’utiliser la technologie à micro-ondes. La ville de SF est donc dévastée car le rayon a évidemment fait brûler ses habitants.

Vous, vous êtes Sam, un agent de la DARPA, une organisation américaine spécialisée dans la défense des intérêts de la patrie. La particularité de cette organisation est son caractère scientifique, et Sam bénéficie d’un atout majeur : une armure de combat. Celle-ci lui procure des bonus non négligeables lors des mises en situation, mais nous reviendrons dessus plus tard lorsque nous parlerons du gameplay.

Sam ne peut pas s’empêcher de griller une cigarette, même dans les situations les plus délicates.

Concernant Sam et sa personnalité, il est typiquement ce que sait faire le studio : un héros bien badass qui essaie toujours de placer les bonnes punchlines. Certaines scènes le mettant en action seront également assez mythiques, car notre protagoniste ne peut pas s’empêcher de griller une cigarette, même dans les situations les plus délicates.

Malheureusement, et contrairement à Bayonetta, Sam et son univers ne donnent pas autant envie de s’intéresser à son background. Le scénario possède un côté série Z totalement assumé, mais manquant tout de même drôlement de matière.

Vous n’aurez pas l’occasion, par exemple, de découvrir des documents ou autres objets vous permettant d’en apprendre plus sur l’univers du titre. Il faudra donc vous contenter de cinématiques, pour la plupart bien réalisées mais manquant pas mal de rebondissement.

Le scénario est au final assez convenu, et on peut facilement deviner les événements à venir. De plus, le dénouement de Vanquish nous laisse un peu sur notre faim, celui-ci appelant clairement à l’arrivée d’une suite.

Nerveux, efficace, jouissif : Vanquish

Parlons maintenant du point fort de Vanquish : son gameplay. Le titre est un jeu de tir à la troisième personne, un peu dans la lignée de la licence Gears Of War. Vous devrez en effet affronter des hordes d’ennemis, et user du système de couverture afin de ne pas trop prendre de dégâts.

Ce genre de mécaniques a fait ses preuves et fonctionne parfaitement, mais Vanquish a tout de même une grosse particularité puisque Sam a une armure qui lui confère des capacités exceptionnelles. Là où un jeu de tir comme Gears Of War vous demandera surtout de gérer parfaitement la couverture, Vanquish lui nous demande également de maîtriser à la perfection l’atout majeur de l’armure : sa vitesse.

En effet, notre héros peut utiliser deux capacités, la première étant la faculté de glisser à même le sol à toute vitesse, et l’autre de ralentir le temps. A vous de gérer parfaitement ces deux composantes. Vous pourrez par exemple glisser rapidement jusqu’à un ennemi, puis appuyer sur la visée pour ralentir l’action et ainsi le canarder.

Attention toutefois, il y a une subtilité à ces deux compétences. Vous allez me dire, mais si on peut faire ça en illimité, alors le titre est un peu trop simple non ? Vous avez totalement raison, et c’est bien pour cela qu’il faudra utiliser ces systèmes avec parcimonie. Notre armure se mettra à surchauffer si on les utilise trop, et il sera impossible d’utiliser ces compétences pendant un certain laps de temps.

Ce sera donc au joueur de trouver le parfait équilibre entre phase défensive, en usant des couvertures, et phases offensives, en utilisant les facultés incroyables de notre armure. Le titre poursuit d’ailleurs dans son désir de laisser le choix au joueur de lancer ses offensives comme bon lui semble, avec un panel d’armes assez conséquent. Nous retrouvons les traditionnels fusil à pompe, mitrailleuse, mais aussi sniper.

Nous sommes rarement interrompus dans nos joutes avec l’ennemi, ce qui intensifie encore plus le rythme des affrontements.

Vous pourrez d’ailleurs, au cours de votre aventure, améliorer vos armes. Et pour ce faire, pas de passage par des menus ou autres options, vous trouverez directement les améliorations à même le champ de bataille. C’est une fois encore une belle idée de la part de Platinum Games, car nous sommes rarement interrompus dans nos joutes avec l’ennemi, ce qui intensifie encore plus le rythme des affrontements.

Les ennemis d’ailleurs sont assez variés, et nous passons des simples soldats robotiques assez simples à terrasser, à des structures bien plus conséquentes qu’il faudra viser à des endroits bien précis pour leur infliger des dégâts.

Concernant les combats de boss, ils sont assez classiques et efficaces, mais demandent une parfaite maîtrise des compétences de Sam. Il faudra utiliser avec intelligence la glissade, puis l’arrêt du temps pour viser des endroits bien précis par exemple.

Enfin, concernant la durée de vie, nous ne voyons pas du tout le temps passer sur Vanquish. Par contre, le jeu se termine en 6h seulement, ce qui est un peu court pour le genre. Nous pouvons toutefois le recommencer afin d’améliorer notre score sur chaque chapitre du jeu.

Brillant comme mon armure ?

Pour commencer sur la partie technique, parlons un peu de la direction artistique qui est au final assez générique, même si le ton futuriste est sympathique. Vous allez parcourir des décors se ressemblant un peu tous malheureusement, mais malgré tout les détails ne manquent pas.

On notera toutefois le design assez sympathique de Sam et de son armure, mais également de son collègue de la Marines, Burns, et de son bras robotique.

Côté graphique pur et dur, le jeu a bénéficié d’un très beau lissage des textures comme Bayonetta. Mais qui dit remaster, et non pas remake, dit pas de miracles non plus. Le jeu est beau mais ce n’est pas un étalon graphique.

Sans surprise, Vanquish ne se loupe pas sur son optimisation : le jeu fait preuve d’une fluidité à toute épreuve.

Pour un jeu aussi nerveux que Vanquish, s’il y a bien un point où il ne faut pas avoir de défauts, c’est sur la fluidité. Sans surprise, le jeu de Platinum Games ne se loupe pas sur cette optimisation, et je n’ai pu constater aucun ralentissement sur le titre durant mes sessions de jeu. C’est vraiment important pour une production misant autant sur la nervosité de ses mécaniques, et c’est donc bien réussi sur ce point.

Pour finir, abordons le cas de la bande-son. Celle-ci colle parfaitement avec l’ambiance du jeu. Vous aurez droit à une techno bien violente, qui accompagnera parfaitement la vitesse d’exécution de Sam. Concernant le doublage, nous avons droit à une version française qui fait un peu kitch, mais qui au final va très bien avec le côté série Z du scénario.

Vanquish m’aura moins marqué que Bayonetta, faute d’une histoire et d’un univers qui n’ont pas réussi à me séduire. Malgré tout, le titre reste assez incroyable grâce à son gameplay jouissif du début à la fin. Le jeu de Platinum Games a des mécaniques parfaitement rodées, et très peu de TPS arrivent à procurer des sensations aussi intenses que Vanquish. Ce remaster est donc un bon investissement, surtout si vous n’avez pas eu la chance de le parcourir à l’époque.