Le mini-avis de Pix : The Cruel King and The Great Hero, Simple poésie

Aujourd’hui je vous propose de partir à l’aventure avec The Cruel King and the Great Hero, sorti sur Nintendo Switch et PS4 le 11 mars 2022.

Un J-RPG plein de poésie, développé par Nippon Ichi Software, que j’ai eu la chance de pouvoir essayer en tant que grand amoureux du genre, et ainsi vous donner mon avis.

Le titre saura-t-il nous faire vivre une aventure digne d’un conte de fée ? C’est ce que nous allons découvrir dès maintenant.

Il était une fois…

Le jeu raconte l’histoire de Yuu, une jeune fille orpheline qui rêve de devenir une héroïne tout comme son père, grand héros du royaume ayant perdu la vie. Elle va donc décider de parcourir le royaume afin d’aider les habitants dans le besoin et ainsi prouver sa valeur.

Bien entendu vous ne serez pas seul, puisque étant orpheline, elle fut recueillie et élevée par le roi dragon qui va jouer un rôle de papa protecteur pendant votre périple, mais pas seulement…

Le jeu se déroule en 7 chapitres, représentant chacun une journée d’aventure pour notre chère Yuu, qui va parcourir les différentes zones du royaume et fera de nombreuses rencontres tout au long de son périple. Un scénario digne d’un conte de fées très touchant avec de belles valeurs représentées par la relation et les liens qui unissent Yuu et le Roi Dragon.

Le scénario est très touchant, digne d’un conte de fées.

Pour ma part, j’ai été très séduit par les différents personnages du titre, et cette fin qui a su me toucher par sa morale et les valeurs qui nous sont racontées. Les différents dialogues sont quant à eux bien écrits et réussissent à nous captiver par la poésie et l’émotion qui s’en dégagent.

Cependant, il faudra maîtriser de façon correcte la langue de Shakespeare, puisque le titre est uniquement traduit en anglais, et propose une écriture plutôt avancée demandant un minimum de maîtrise pour profiter pleinement de l’histoire.

Côté durée de vie, il ne vous faudra pas plus de 10 heures pour terminer la quête principale. Ajoutez à cela des quêtes secondaires rallongeant la durée de vie, qui vous seront récompensées par de l’équipement ou encore des concept art de toute beauté. Un titre qui reste tout de même assez court, nous proposant une aventure linéaire et plutôt dirigiste, qui saura plaire à certains, tout en frustrant ceux habitués à explorer d’immenses contrées.

La simplicité à l’état pur

The Cruel King and the Great Hero nous propose un gameplay des plus simplistes, nous faisant revenir dans les années 80/90, avec un système de combat au tour par tour primaire, n’offrant que peu de possibilités et de stratégie. Attention cependant car les ennemis malgré leurs mignonneries, ne vous feront pas de cadeau en enlevant pas mal de dégâts lors de leurs actions. Il faudra donc bien s’équiper en objets et équipements afin de ne pas mourir bêtement lors de votre avancée, ce qui vous fera revenir directement à l’écran titre du jeu…

Le titre reste cependant accessible à tous par sa simplicité, ce qui saura plaire aux novices, mais également faire fuir les amoureux du genre en quête d’un système de combat beaucoup plus complexe et profond.

Les déplacements se font quant à eux de façon horizontale à la manière d’un Odin Sphere, où vous vous déplacez de zone en zone à travers de longs couloirs interconnectés grouillant de combats aléatoires et PNJ en tout genre.

La simplicité du gameplay plaira aux novices mais laissera les joueurs chevronés sur leur faim.

Et c’est là le plus grand défaut du titre… car l’exploration est longue et fastidieuse avec des déplacements d’une lenteur des plus frustrantes. Les seuls moments où vous pouvez courir sont dans les zones sans danger qui sont assez peu nombreuses au final. Pour le reste vous devrez prendre sur vous pour parcourir la carte, qui vous fera faire pas mal d’aller-retour afin d’atteindre vos objectifs.

Heureusement que la montée en niveau se fait de façon fluide, sans qu’il y ait besoin de farmer afin de pouvoir évoluer dans ce titre. Je vous avoue pour ma part, que j’ai abandonné l’idée de faire des quêtes secondaires à cause de ce rythme de déplacement horriblement lent qui m’aura frustré plus d’une fois.

Une poésie visuelle

Nous entrons maintenant dans la meilleure partie du jeu puisqu’en effet, The Cruel King and the Great Hero est une véritable réussite, aussi bien sur le plan technique qu’artistique, nous offrant un style graphique dessiné à la main du plus bel effet, grouillant de détails et de vie. Les différentes zones proposent une belle variété de décors, tous plus fantastiques les uns des autres, nous faisant oublier par moment la lenteur des déplacements au profit de la contemplation de cette poésie visuelle tout droit inspirée d’un livre d’enfant.

The Cruel King and the Great Hero est une véritable réussite, aussi bien sur le plan technique qu’artistique.

Et c’est vrai que sur le plan artistique, les équipes de développement nous proposent un titre enivrant d’une très grande qualité, collant à la perfection à la thématique du jeu et son univers tout droit sorti d’un conte de fées. Que ce soit aussi bien sur le chara design, qu’on dirait tout droit sorti de l’imaginaire d’un enfant rêveur, ou encore le level design qui nous fait voyager dans des paysages extraordinaires et féeriques.

Ajoutez à cela des doublages japonais très réussis, ainsi qu’une bande son de très grande qualité signée Akiko Shikata (Shadow heart / Art Tonelico), collant parfaitement avec la proposition artistique du titre, avec des thèmes absolument magnifiques. Une ode au voyage remplie de poésie, qui a su me faire voyager dans ce monde enchanteur.

Il s’agit surement l’une de mes OST préférées pour cette année 2022, même si je n’aurais pas dit non à un peu plus de contenu sur la partie musicale.

The Cruel King and the Great Hero nous propose une véritable ode au voyage dans un monde inspiré d’un conte pour enfant des plus réussis, avec une histoire touchante et bien écrite. La thématique de la relation père-fille et de l’indépendance nous offre de très beaux moments et une belle conclusion qui a su me toucher et réveiller l’enfant en moi, notamment avec cette OST qui a su me captiver et me marquer par sa qualité. Cependant, l’expérience de jeu est fortement impactée par un gameplay beaucoup trop simpliste, un rythme beaucoup trop long et une traduction uniquement en anglais qui en fera fuir plus d’un. Il en reste tout de même un titre qui plaira aux novices souhaitant découvrir le genre, ou tout simplement aux grands rêveurs en quête d’évasion et de poésie comme moi.