L’avis de Noopinho : Sayonara Wild Hearts, un régal pour les yeux et les oreilles
On se retrouve aujourd’hui pour un nouveau test avec Sayonara Wild Hearts, un jeu développé par le studio suédois Simogo.
Le titre est sorti en 2019 sur PC, PS4 et Switch, puis début 2020 sur Xbox One. Il est finalement arrivé en boîte sur PS4 et Switch il y a quelques jours.
J’en avais déjà entendu parler avant de le lancer, et je savais que je devais m’attendre à une expérience très particulière, à mi-chemin entre un album interactif et un jeu de rythme.
Mais alors, est-ce juste un concept original, ou bien une vraie pépite ? C’est ce que nous allons découvrir.
Court mais intense
Le titre de ce paragraphe résume parfaitement mon ressenti après avoir vu défiler le générique de fin de Sayonara Wild Hearts. Mais avant toute chose, on va parler du contexte du jeu.
Le scénario paraît comme un prétexte. Quelques lignes de dialogues sont présentes en début de partie pour nous situer, puis à la fin. Mais durant 95% de l’aventure, il n’y a aucune explication sur ce qui se passe. Pour tout vous dire, cela permet à chacun de se faire sa propre interprétation de l’histoire.
Au départ, on nous explique que nous incarnons une jeune femme rongée par la tristesse. Chaque niveau que nous parcourons représente donc une épreuve à surmonter pour réussir à sortir de sa détresse. C’est du moins comme ça que j’ai compris l’histoire.
Je trouve que cette ouverture sur l’interprétation de l’histoire est une bonne idée pour un jeu qui se veut assez psychédélique.
L’aventure défile malheureusement un peu trop rapidement. Le titre est tellement intense qu’il ne nous laisse pas une seule seconde de répit durant l’heure et demie qu’il m’a fallu pour le parcourir. C’est à la fois agréable car le rythme est élevé, et en même temps trop peu pour un jeu vendu 30€, malgré le fait qu’il soit possible de parcourir les niveaux à nouveau pour améliorer notre score.
Joyeux melting-pot
Si je devais choisir un mot pour définir le gameplay de Sayonara Wild Hearts, ce serait déroutant. Il est avant tout un jeu de rythme, puisque nous devons parcourir des niveaux assez courts et essayer de récupérer un maximum de coeurs pour marquer des points. En fonction de votre performance vous obtiendrez un rang : bronze, argent ou or, et il vous faudra atteindre le niveau bronze minimum pour accéder au niveau suivant.
Il est assez compliqué de décrire les mécaniques du jeu, car bien que la plupart du temps il repose sur des mécaniques de jeu de rythme, il s’amuse malgré tout à nous surprendre.
Un coup vous serez au volant d’une moto filant à toute allure, puis l’instant d’après en train de flotter dans les airs, ou encore driftant au volant d’une voiture rappelant beaucoup le célèbre jeu Out Run. Le titre propose également sa dose de QTE à la Asura’s Wrath, où il faut appuyer sur les touches au bon moment, en s’amusant à varier les plans et angles de caméra.
La difficulté n’est pas très élevée, et seuls ceux qui voudront atteindre les high-scores sur chaque niveau trouveront un peu de challenge. La prise en main est immédiate, et nous comprenons rapidement ce qu’il faut faire. De plus, chaque échec nous fait revenir au point de passage précédent, qui se trouve en général assez proche. Il est à noter également que nous pouvons passer carrément une séquence si elle nous pose trop de problèmes.
Comme je le disais un peu plus haut, le jeu ne propose pas plus de niveaux, c’est dommage car on prend vite goût à être surpris par toutes ses mécaniques qui se renouvellent sans cesse.
Féérique et envoûtant
S’il y a bien un point pour lequel Sayonara Wild Hearts marquera assez profondément ma mémoire de joueur, c’est sa technique. Dès le lancement, on comprend vite que l’on est en face d’un jeu pas comme les autres.
La direction artistique du titre est ultra colorée, et l’univers qui défile à une allure folle est totalement déjanté. Cela donne une identité visuelle assez dingue et unique au jeu. Malgré tout, il reste fluide en toutes circonstances, même lorsque les lumières dansent et que notre héroïne fonce à toute vitesse.
Sayonara étonne par la diversité de ses décors et sa mise en scène.
Les niveaux sont assez différents, et surtout ils proposent une mise en scène folle qui arrive parfois à nous faire perdre tous nos repères.
Enfin, comment ne pas parler de la musique ? Elle occupe une place prépondérante dans l’aventure. Les chansons sont un subtil mélange de pop et d’électro, par moment puissantes et entraînantes, d’autre fois mélancoliques. Les niveaux possèdent chacun leur propre composition, c’est pour cela que l’on peut parler d’album interactif, car chaque morceau est parfaitement en accord avec ce qui se passe sous nos yeux.
Edité par | Annapurna Interactive | Public | +12 |
Développé par | Simogo | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 19 septembre 2019 | Testé sur | PS4 |
Plateformes | PC, PS4, Switch, Xbox One | Temps de jeu | 1h30 |
Les points positifs | Les points négatifs |
---|---|
• Direction artistique splendide | • Durée de vie faible pour le prix |
• Bande-son grandiose | • Quelques soucis de lisibilité par moment |
• Un scénario à multiples interprétations | |
• Des mécaniques qui se renouvellent | |
• Quelques clins d’oeil à des jeux mythiques |
Sayonara Wild Hearts est typiquement le genre de titre qui fait que j’aime les jeux vidéo. J’aime son ambiance, l’originalité de sa proposition, et ses mécaniques surprenantes. Je ne peux que le conseiller à tout le monde, car j’ai été littéralement soufflé durant mon heure et demie passée sur le jeu. Malheureusement il a un défaut assez rédhibitoire, sa durée de vie vraiment faible pour un jeu vendu 30€. Mais il possède tellement de qualités que je ne peux que vous conseiller de foncer tout de même.
Laisser un commentaire