Le mini-avis de Noopinho : Paper Beast
On se retrouve aujourd’hui pour le test d’un titre en réalité virtuelle. Cela fait un petit moment que je n’en ai pas fait, mais il faut dire que le petit Paper Beast m’intriguait beaucoup.
Le jeu est développé par le studio indépendant Pixel Reef, fondé par Eric Chahi, le créateur du mythique Another World.
Alors, cette aventure en VR vaut-elle la peine d’être vécue ? Ou sommes-nous devant une expérience sans saveur ? C’est ce que nous allons découvrir !
Safari en papier mâché
Paper Beast est un peu particulier dans son contexte, puisque le titre ne propose aucun dialogue ou explication, c’est à vous d’interpréter ce que vous allez voir.
Vous commencez au départ dans une simulation, qui doit vous montrer un ciel étoilé. Avant cela, on vous propose un petit interlude musical. Mais à la fin de celui-ci, vous n’allez pas vous retrouver devant des étoiles, mais dans un monde désertique, peuplé d’étranges créatures.
Ces créatures peuvent être apparentées à des animaux, et elles ont la particularité d’être constituées de papier (d’où le titre : Paper Beast).
Vous allez vite comprendre, au cours de votre périple, que vous pourrez interagir avec les différentes créatures qui vous entourent. Pour les plus légères, vous pourrez les saisir, mais quant aux autres, il vous faudra utiliser des moyens plus subtils pour avoir des interactions avec elles.
Le titre entier est basé sur les interactions que vous aurez avec les différentes bêtes. Vous aurez des casse-têtes à résoudre afin d’avancer dans votre aventure. Ces derniers ne sont pas très compliqués, mais en général plutôt intelligents.
Outre le fait d’agir avec les êtres vivants, vous pourrez également influer sur votre environnement en terraformant de différentes façons le monde qui vous entoure. Par exemple, dans une des énigmes, vous devrez réussir à faire franchir une rivière à plusieurs créatures. Et pour ce faire, vous pourrez par exemple utiliser des objets permettant de créer des bancs de sable au milieu de l’eau, et ainsi leur permettre de traverser.
Le jeu est malin car il y a souvent plusieurs façons de pouvoir résoudre un problème.
Cela rend l’univers qui nous entoure encore plus vivant, et nous avons moins l’impression d’être devant des énigmes totalement scriptées.
Malheureusement, le rythme du titre sera peut-être un peu trop lent et contemplatif pour certains. D’autant plus que la durée de vie n’est pas vraiment élevée. Il faudra compter à peu près 3 heures pour voir le générique. Même si nous sommes devant une expérience en réalité virtuelle, c’est trop peu pour les 30€ que coûte Paper Beast…
Il existe bien un mode bac à sable tout de même, dans lequel vous pourrez vous amuser à terraformer un environnement à volonté, ou encore faire apparaître vos créatures préférées. Malheureusement, une fois la découverte passée, celui-ci montrera vite ses limites.
Un émerveillement pour les yeux et les oreilles
S’il y a bien un point sur lequel Paper Beast est irréprochable, et où il reste une expérience à faire, c’est sur sa partie technique.
La réalité virtuelle a une grande force : sa capacité à renforcer l’immersion. Je pense qu’il s’agit vraiment du support parfait pour se plonger littéralement dans un univers. Eric Chahi, le créateur de Paper Beast, l’a bien compris, et c’est pourquoi il nous propose un titre à la direction artistique extraordinaire.
Paper Beast propose un monde vivant et chatoyant, dans lequel on s’émerveille à chaque instant.
Il m’est arrivé plusieurs fois de prendre le temps de juste observer autour de moi, et de voir se mouvoir les différentes créatures dans ces paysages magnifiques.
La justesse technique du titre ne s’arrête d’ailleurs pas là. La partie audio a elle aussi bénéficié d’un travail d’orfèvre, et il n’y a clairement rien à lui reprocher. Que ce soient les différentes musiques, le bruit des créatures, ou tout simplement les bruitages, tout est parfaitement calibré.
Malgré tout, vous vous en doutez, le Playstation VR montre une fois encore ses limites techniques. Le jeu est un peu flou par moment, surtout quand on regarde au loin. Heureusement, la direction artistique est tellement envoutante que l’on oublie facilement ces petites imperfections.
Edité par | ICO Partners | Public | +7 |
Développé par | Pixel Reef | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 24 mars 2020 | Testé sur | PS4 |
Plateformes | PS4 | Temps de jeu | 4h |
Les points positifs | Les points négatifs |
• Direction artistique somptueuse | • Durée de vie trop faible |
• Possibilité de résoudre les énigmes de différentes façons | • Un peu trop contemplatif |
• Univers vivant et attachant | |
• Partie sonore très travaillée |
Paper Beast n’est pas le jeu de réalité virtuelle ultime, il n’est pas le jeu qui fera acheter un casque VR à tous les joueurs, mais il reste une expérience marquante, bien que trop courte. Malgré des mécaniques très classiques, le jeu arrive à faire passer un message et, la VR aidant, l’univers de Paper Beast est tout simplement somptueux, que ce soit pour les yeux ou pour les oreilles. Au vu de sa faible durée de vie, je vous conseillerai d’attendre une baisse de prix avant de foncer sur cette remarquable expérience.
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