L’avis (preview) de Noopinho : Big Ambitions, le rêve américain

On se retrouve aujourd’hui pour parler de Big Ambitions, un jeu de gestion sorti en parle access le 10 mars dernier sur PC.

Le titre est développé par le studio danois Hovgaard Games, à qui l’ont doit notamment Startup Company.

Ce nouveau projet du studio, bien plus ambitieux que les précédents, est-il sur la bonne voie avec cet accès anticipé ? C’est ce que nous allons découvrir.

Monopoly New York

Au début de notre aventure dans Big Ambitions, on a le choix entre le mode compagne, ou bien la partie personnalisée. C’est bien évidemment vers le mode campagne que je me suis tourné, celui-ci nous apprenant les ficelles du titre.

On va commencer par une création très sommaire de notre personnage, puis le speech du jeu est lancé. On incarne un jeune homme, ou femme, de 18 ans, qui vient de perdre sa mère. Il est en plein doute, mais son oncle, l’oncle Fred, qui est un génial entrepreneur dans la ville de New York, va vouloir l’aider et lui apprendre les ficelles du métier.

L’objectif du jeu est simple : devenir un influent homme d’affaires de New-York.

Il va nous donner tout un tas de conseils au fur et à mesure du début du jeu, avec pour objectif de devenir un influent homme d’affaire de la ville de New-York.

On pourrait croire comme ça que le jeu est sérieux à 100%, mais on trouvera quelques petites touches d’humour, et pas mal de références à certaines choses de notre réalité, comme Ikea, ou encore la célèbre série Friends, qui se passe aussi de la même ville.

Au diable ce commerce

Rentrons maintenant dans le vif du sujet avec le gameplay de Big Ambitions. Du côté de son objectif, rien de très original, on veut faire fortune dans l’entreprenariat. Là où le titre propose une approche tout à fait spéciale, c’est que chaque mouvement devra être fait directement depuis notre avatar, et pas seulement en naviguant depuis des menus.

Par exemple, vous n’avez plus assez de souvenirs à vendre dans votre magasin de souvenir ? Et bien il faudra déplacer votre personnage, allez chez le grossiste en voiture, charger les marchandises sur votre diable, puis retourner dans votre magasin afin d’achalander vos vitrines.

Cela change totalement la donne des jeux de gestion qu’on a l’habitude de voir, notamment quand on se déplace en voiture, il faudra vraiment rouler dans New-York, en se déplaçant plus ou moins à toute allure dans la ville. Mais sans oublier de se garer à un endroit prévu à cet effet, en pensant également à faire le plein de sa voiture, et j’en passe.

Dans sa partie gestion pure et dure des commerces et différents business, Big Ambitions n’est pas le jeu le plus complexe de tous les temps. Mais c’est bien le fait de devoir réaliser chaque action soit même qui créer du challenge, et de la planification à avoir dans chacune de nos tâches. Comme chaque tâche demande une vraie action du joueur, et non pas un simple clic sur un bouton, cela change totalement nos habitudes.

Vous craignez que ce soit rébarbatif ? Rassurez-vous, vous n’allez pas être obligé de tout gérer vous-même du début à la fin, le jeu gère d’ailleurs très bien l’ajout de ses différentes couches de gameplay je trouve. Au départ on doit travailler dans un magasin, puis on achète son premier business qu’on gère seul, puis on embauche nos premiers employés, puis on ouvre un entrepôt, on gère nos livreurs et nos agents d’achats pour ne plus avoir à surveiller le stock nous-même etc.

Ici il n’est pas question d’une gestion en appuyant sur des boutons depuis un menu, il faudra réellement déplacer votre personnage.

Chaque avancée en termes de gameplay va nous simplifier la vie, mais en même temps nous devrons nous concentrer sur d’autres tâches. Vraiment toutes ces mécaniques fonctionnent superbement bien pour un jeu en early access.

Outre la gestion de nos entreprises, on va également devoir gérer nos employés ainsi que leur satisfaction, même si le tout est assez sommaire pour l’instant. Mais également la satisfaction de notre personnage, il doit se divertir, manger mais également dormir pour être toujours aussi efficace.

Même si le cœur du gameplay est plus que prometteur pour moi, il y a quelques petits couacs à signaler, notamment en termes d’ergonomie. L’interface utilisateur n’est pas toujours optimale, et elle a la fâcheuse tendance à faire apparaître des pop-ups où il ne faut pas par exemple. De plus, on est obligé de passer par un menu pour consulter la carte, ce qui est parfois un peu pénible.

Enfin, je trouve que le titre est un peu chiche en explications tout de même. Il y a certaines choses que j’ai compris qu’avec de l’expérimentation et au bout de plusieurs heures de jeu. Savoir choses-là avant m’aurait permis d’être plus efficace dans ma gestion.

Monte le son

Concernant la durée de vie, difficile pour moi de me prononcer, mais j’en suis à 10 heures de jeu, j’ai 3 entreprises à mon actif et j’ai l’impression d’avoir seulement effleuré les possibilités du jeu, je suis très loin d’être un riche homme d’affaires.

D’un point de vue esthétique, ce n’est clairement pas là-dessus que le jeu est attendu. Il ne prend d’ailleurs pas de risque avec une direction artistique assez cartoon tout à fait efficace, mais sans fioritures.

Ce n’est pas pour autant que le titre est moche, il est tout à fait agréable, et surtout il est d’une fluidité à toutes épreuves, que ce soit dans les bâtiments ou en extérieur.

Pour la partie audio, on a le droit à quelques doublages en anglais seulement, mais ce sont surtout des lignes de textes que nous auront à lire. Heureusement, Big Ambitions est déjà traduit en français, même si il faut signaler quelques fautes par endroit, ainsi que des textes traduits partiellement dans certains cas.

Enfin, le jeu a eu la bonne idée de rajouter des musiques qui sont écoutables si on installe des haut-parleurs dans nos magasins, ou directement dans notre voiture. Ces dernières sont vraiment de bonne qualité, et je ne m’attendais pas du tout à cela dans un jeu du genre.

Je suis un fan de jeu de gestion, c’est déjà un point important avant d’attaquer la lecture de ma conclusion. Mais étant un habitué du genre, je ne m’attendais pas à voir un petit jeu sans trop de prétentions m’accrocher autant avec un concept assez simple, mais pourtant tellement efficace. Big Ambitions met au centre de ses mécaniques de gestion une sorte de simulation de vie vraiment addictive qui nous demande d’agir réellement et non pas de cliquer simplement sur des boutons dans des menus. Le tout pourrait devenir vite ennuyeux, mais le titre parvient à chaque fois à ajouter des couches de gameplay, mais en nous permettant d’en automatiser d’autres grâce à l’argent gagné. Big Ambitions est pour moi une surprise totale, que je vais surveiller de très près car les développeurs ont pour moi un très fort potentiel entre leurs mains. J’espère que celui-ci se concrétisera avec les prochaines mises à jour, et qu’elles viendront gommer les quelques carences d’ergonomies que j’ai pu déceler.