L’avis du Vibromaster : No More Heroes 3, Travis vient trancher de l’alien sur Playstation 5

L’avis du Vibromaster : No More Heroes 3, Travis vient trancher de l’alien sur Playstation 5

Bonjour à tous !/b>

Bienvenu dans ce test de No More Heroes 3. Le jeu original développé par Grasshopper Manufacture et édité par Marvelous est d’abord sortie le 27 août 2021 sur Nintendo Switch et se vois aujourd’hui offrir un portage sur les consoles Sony et Microsoft ainsi que sur PC.

Devrez-vous faire chauffer la CB le 13 octobre 2022 ou bien économiser vos billets, réponse en quelque paragraphes.


Oh Travis, mon beau Travis.

No More Heroes 3 nous raconte encore une fois l’ascension de Travis Touchdown dans le classement des meilleurs tueurs. Mais cette fois ci, pas d’entreprise diabolique à combattre mais carrément une invasion extra-terrestres mené par le démoniaque FU, de son vrai nom Jess-Baptiste VI.

L‘intrigue en elle-même est simple, voir simpliste, vu qu’on pourrait grossièrement résumer le jeu à une suite de combats classés.

Mais réduire le jeu à ce simple principe reviendrais à nier le vrai génie de Goichi Suda, alias Suda51, réalisateur du titre et de tous les jeux du studio.

La simplicité de l’intrigue est en effet rehaussée par des personnages haut en couleurs ; tous uniques et originaux et ayant chacun leur petite histoire à raconter. Et si les Boss et personnages secondaires sont tous très soignés, Travis restera l’élément majeur de ce jeu comme de toute la saga.

Le personnage de Travis est encore une fois impeccable, un modèle de nonchalance qui se tire des pires situations avec une certaine classe.

Un personnage surpuissant qui a appris à se battre en regardant des matchs de catch et des films de karaté, qui disserte sur la filmographie de Takashi Miike et se montre aussi froid qu’empathique selon les situations et qui se retrouve propulsé en tant que dernier espoir de l’humanité… Vraiment, le personnage de Travis Touchdown est encore une fois impeccable, un modèle de nonchalance qui se tire des pires situations avec une certaine classe.

Mais l’autre argument majeur de cette histoire est bien entendu la mise en scène. Les habitués des jeux de Suda51 ne seront pas surpris de voir des passages classiques suivis de scènes en animations 2D, de passage en 8Bit et d’autres excentricités.

La mise en scène se fait plaisir, en réussissant à rester surprenante tout du long et rendant très agréable à suivre une histoire pourtant classique. Difficile d’en parler plus sans spoiler, mais en résumé, tout cet aspect du jeu mériterait un article entier tellement tout y est varié, généreux et surprenant. Mais un bon jeu ne peut pas se résumer à sa mise en scène…


Combat de titans et Job étudiants

No More Heroes 3 se divise en deux phases, bien connu des habitués de la série. La partie la plus évidente étant bien sûr les combats. Le jeu vous demandera grosso modo d’alterner entre des attaques légères et lourdes en ajoutant quelques subtilités. La première concerne votre arme, le fameux Beam Katana, muni d’une batterie qui se déchargera au fil des coups. Attention à ne pas vous retrouver en panne auquel cas il vous faudra presser une touche et secouer le stick pour repartir de plus belle au combat. L’autre solution consiste à étourdir un ennemi pour lui asséner une terrible prise de catch qui lui infligera de lourds dégâts mais recharger aussi votre batterie à fond.

Ajoutez à ça le Death Glove qui donnera accès à quatre attaques spéciales qui pourront s’avérer très utiles face à certains ennemis. Death Glove qui sera d’ailleurs ameliorable via des puces offrant à la fois un bonus et un malus et qui vois demandera donc d’élaborer avec soin vos combinaisons. Les ennemis sont aussi nettement plus variés que dans les opus précédents et amèneront une certaine diversité aux nombreux combats du jeu qui sont d’ailleurs plus difficiles qu’avant. Si certains combats sont assez dur, le jeu permet au joueur de faire une partie d’un simili « roue de la fortune » à chaque mort qui permettra dans le meilleur des cas la résurrection de notre héros, et au pire lui fera recommencer l’affrontement du début sans batterie dans son sabre. À chaque mort la roue tournera moins vite, avant de devenir si lente qu’on pourra carrément choisir son bonus et ne pas se retrouver coincé face à un pic de difficulté trop abrupte.

Avec toutes ces options on pourrait penser que les combats seraient le point fort du jeu mais finalement, la plupart des combats se révèlent répétitif et peu engageant. Toujours sympathique bien sûr, mais j’ai personnellement fini par ne plus faire que les combats absolument nécessaires à la progression en courant d’une arène à l’autre pour continuer l’histoire et affronter les nouveaux boss de cet opus. Sachez d’ailleurs qu’à l’instar du premier No More Heroes, il vous faudra payer des frais d’inscription avant chaque combat de boss, et pour gagner de l’argent, il nous faut aborder la seconde partie du jeu.

Si certaines phases paraissent rébarbatives, elle permettent de s’approprier le personnage de Travis et de participer à sa vie quotidienne.

Entre chaque combat, vous serez libre d’explorer le monde semi ouvert de Santa Destroy et ses alentours, une feature qui fait elle aussi son retour du premier opus (et absente du second). Pour cela, enfourchez votre moto et foncez à la recherche d’objets à récolter et surtout de travail ! Chaque travail sera l’occasion de découvrir un nouveau mini jeu qui apporte un petit vent de fraîcheur au jeu dans un premier temps, mais qui risque de finir par lasser certains joueurs. Autre moyen de gagner de l’argent : se battre. Et si certains combats sont optionnels, d’autres sont essentiels à la progression puisqu’en plus d’une certaine somme d’argent vous devrez aussi récolter des cristaux, obtenu en terminant certains affrontements.

Les zones ouvertes sont malheureusement assez vides, et se promener n’aura que peu d’intérêt d’autant plus que ces phases finissent par être relativement répétitives. Mais c’est bien là que reside le paradoxe, car si ces phases peuvent paraître rébarbatives, la petite routine qu’elles amènent permettent aussi de s’approprier le personnage de Travis, de participer à sa vie quotidienne. Certes beaucoup de joueurs n’y verront que des moments pénibles à passer, mais je pense personnellement qu’elles participent pleinement à donner une âme au jeu, là où le second opus qui faisait l’impasse dessus devenais un Beat’em Up bien plus classique.


La différence entre un remake et un portage

Techniquement, le jeu s’en sort de façon correcte. Le parti pris esthétique du titre à base de texture plutôt simples lui permet de rester plutôt agréable à l’œil tout en profitant des capacités techniques de consoles plus puissantes que la Switch pour assurer une fluidité exemplaire.

Cependant il est essentiel d’insister sur un point très important : il s’agit bien d’un portage. Pas de nouvelles textures, pas de rehaussement graphique, mais le jeu porté sur une autre console. En conséquence, si vous êtes un fan de la série qui possède déjà le jeu sur Switch, passez votre chemin ! À l’inverse si vous ne possédez pas la console de Nintendo ou si vous êtes curieux des productions du studio, alors le portage est une très belle occasion de découvrir l’aventure et de remettre un coup de projecteur sur la série.

C’est un jeu dont on se souviendra de l’aspect grâce à la patte particulière du studio.

Cela étant dit, et le constat technique étant établie, il faut bien parler de la partie artistique. Production Grasshopper oblige, le jeu possède vraiment une « gueule », un style bien marqué avec des personnages très travaillés dans des décors presque minimalistes. Et comme cette fois ci, les ennemis sont des aliens, les designs sont beaucoup plus loufoques qu’avant, plus excentrique, en se basant sur des formes marques et des couleurs très vives. Ça ne sera pas le plus beau jeu de l’année c’est sûr, mais c’est un jeu dont on se souviendra de l’aspect, de la patte particulière du studio. Une audace typiquement japonaise qui fera plaisir à voir mais qui risquera de laisser de côté les joueurs habitués aux productions plus classiques.

Un petit mot sur les doublages, tout à fait correct malgré de légers soucis de synchronisation labiale par moment, et des musiques plutôt agréables à écouter pendant les combats, mais un peu moins pendant certains mini-jeux !

Enfin, comptez à peu près dix heures pour voir le bout de l’aventure, peut-être un peu plus si vous vous attardez sur l’exploration.


Fiche d’identité du jeu
  Edité parMarvelous  Public+18
  Développé parGrasshopper Manufacture  Fourni par l’éditeurOui
  Date de sortie13 octobre 2022  Testé surPlaystation 5
  PlateformesPC, PS4, PS5, Switch, Xbox One et Xbox Series  Temps de jeu10h
Les points positifs
Les points négatifs
• La mise en scène• Des phases d’exploration qui ne plairont pas à tout le monde
• Les personnages (Travis en tête)• Un gameplay plutôt répétitif
• Les mini jeux
• Le Death Glove qui apporte un petit plus aux combats
 
Note finale : 15,5/20
Gameplay : 3,5/5 | Durée de vie : 3/5 | Histoire/Univers : 5/5 | Direction artistique/Graphismes/Ambiance sonore : 4/5

Atypique, excentrique, original… tant de mots pour décrire l’univers de ce No More Heroes 3. Un univers unique qui réussis à maintenir le joueur impliqué malgré un gameplay un poil répétitif. Cela dit on aura peu de mal à lui pardonné étant donné qu’il sait rester efficace. Mais il est clair que la vraie force de cet opus réside dans sa mise en scène pleine de surprises et ses personnages toujours surprenants. Encore une fois, Suda51 parviens à proposer une œuvre qui sort du lot et qui ne laissera pas indifférent les joueurs qui s’y essaieront d’autant plus qu’elle aura le bon goût de ne pas s’éterniser.

Signature Le Vibromaster

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