L’avis de TripleFien : Skully, le plateformer qui roule

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L’avis de TripleFien : Skully, le plateformer qui roule

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Salut à tous !
 

On se retrouve aujourd’hui pour parler de Skully, un jeu de plates-formes 3D sorti le 4 août dernier sur PC, PS4, Switch et Xbox One. Etant un amateur de ce genre de jeux (et des jeux casuals en général), j’ai été agréablement surpris quand j’ai appris sa sortie sur les nouvelles générations de consoles qui, je trouve, manquent de références dans ce domaine.

Skully peut-il devenir un must have pour les nostalgiques des jeux de plates-formes ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble.

 
 

Une histoire qui passe au second plan

 

Ne nous étendons pas sur le sujet, le scénario de Skully n’est pas la raison qui pousse à suivre les aventures de notre héros.

On incarne ici un crâne ramené à la vie par Terry, une divinité mystérieuse. L’objectif est de parcourir une île aux univers variés : plage, marécages, forêt tropicale, grottes… afin de convaincre ses trois frères et sœurs de lui rendre ses terres et mettre un terme aux conflits les opposant.

Le scénario de Skully n’est pas la raison qui pousse à suivre les aventures de notre héros.

Au cours de son périple, notre crâne devra déjouer divers pièges et ennemis, tout en apprenant à se transformer en différents monstres lui permettant de franchir certains obstacles insurmontables au début de l’aventure.

Une histoire pas très palpitante qui est un peu trop linéaire et attendue pour tenir en haleine les joueurs, mais ce n’est pas le point sur lequel on attend un jeu de plates-formes.

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Crâne qui roule risque de finir dans l’eau

 

Le point central de ce genre de jeu, c’est le gameplay, et dans ce domaine Skully a de beaux arguments. Au début du jeu, la prise en main est très facile, on apprend à contrôler notre petit crâne qui roule et saute pour passer des obstacles et collecter des fleurs sur une plage paradisiaque.

Mais rapidement, les difficultés commencent à se faire ressentir ! La physique joue un rôle déterminant. La forme ronde du crâne le rend très instable : il tombe des plates-formes en pente ou mobiles, et il est très difficile de le faire rouler droit et dans la bonne direction sur des passages étroits comme des troncs d’arbre abattus faisant office de pont.

Un autre point important est la gestion des sauts. La longueur de ces derniers dépend de la vitesse à laquelle roule le crâne au moment du saut, mais elle est relativement dure à maîtriser avec l’inertie du personnage. Et cette inertie pose également des problèmes à l’atterrissage : s’arrêter sur de petites plates-formes s’avérera être des plus périlleux !

Toutes ces difficultés vous pousseront immanquablement dans l’eau (ou dans la lave), vous forçant à recommencer au checkpoint le plus proche qui, heureusement, sont très nombreux sur votre parcours. Ces derniers se trouvent notamment à la fin de tous les enchaînements techniques. Certains demanderont seulement de la dextérité (et un peu de réussite), tandis que d’autres nécessiteront d’apprendre le cycle d’apparition des plates-formes et d’attaque des ennemis : quelques jolis challenges en perspective.

Ces points de contrôle sont également l’occasion de changer de forme. Notre crâne dispose de plusieurs évolutions : un monstre lourd et destructeur, un autre capable de courir plus vite et de déplacer des plates-formes horizontalement, et un dernier capable de les déplacer verticalement et de réaliser des doubles sauts. Chacun permet de passer des obstacles différents, et il faudra donc changer régulièrement, voire combiner leurs pouvoirs. C’est une mécanique de jeu déjà connue, mais elle reste agréable et très bien exploitée ici.

Un autre point positif est le design du monde : on n’a pas l’impression d’être dans un couloir comme c’est le cas dans d’autre jeux.

Il y a de nombreux passages secrets, et il faut souvent revenir sur ses pas pour passer des obstacles bloqués auparavant. On a même parfois l’impression de passer par des chemins qui n’ont pas été prévus par les développeurs. Personnellement je trouve qu’il manque une map qui pourrait se révéler selon les zones explorées, pour aider notamment à trouver tous les éléments à collecter qui sont souvent bien cachés.

Un autre point négatif est la gestion de la caméra. Dans certaines phases du jeu, elle est imposée et pose problème. Dans d’autres, elle doit être gérée manuellement avec le joystick droit, mais son orientation influe directement sur celle des déplacements qui doivent être contrôlés en parallèle avec l’autre joystick : une gymnastique des doigts et du cerveau à bien coordonner, notamment lors de passages plus techniques.

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Des graphismes qui répondent bien aux attentes

 

Skully n’est pas une superproduction au budget colossal. Sur un tel jeu, on ne s’attend pas à recevoir une claque graphique, mais simplement que ça ne pique pas trop les yeux. On peut dire que le contrat est bien rempli.

Le choix a été fait d’adopter un style un peu cartoon, qui permet l’utilisation de couleurs plus saturées et des textures plutôt lisses. En parallèle, les éléments proches du joueur (personnages, sol, plates-formes, arbres, rochers…) sont assez bien détaillés et réalisés, mais ce souci du détail est un peu perdu pour les éléments éloignés qui paraissent plus flous.

Un point à souligner est la gestion de la lumière, et notamment son reflet dans l’eau qui est très bien traité pour un tel jeu.

La bande-son, et en particulier les musiques utilisées, sont également du plus bel effet et plongent bien le joueur dans l’aventure.

La seule erreur majeure de la direction artistique reste les cinématiques réalisées avec des images qui bougent et se succèdent : personnellement, j’ai même cru qu’il s’agissait de lags sur l’une des vidéos au début.

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Fiche d’identité du jeu
Edité par Modus Public +3
Développé par Finish Line Games Fourni par l’éditeur Oui
Date de sortie 4 août 2020 Testé sur PC
Plateformes PC, PS4, Switch, Xbox One Temps de jeu 5h
Les points positifs Les points négatifs
• Mécaniques de gameplay réussies • Histoire manquant d’attrait
• Niveau de difficulté challengeant • Caméra qui aurait pu être mieux maîtrisée
• Graphismes et musiques qui répondent aux attentes
• Durée de vie correcte
Note finale : 14/20
Durée de vie : 3,5/5 – D.A./Graphisme/Ambiance sonore : 4/5 – Gameplay : 4/5 – Histoire/Univers : 2,5/5
 

Skully n’était pas un titre très attendu, mais il a le niveau pour faire des heureux. Ce dernier reprend beaucoup de mécaniques classiques des jeux de plates-formes et y ajoute la physique dure à maîtriser d’une boule qui roule, pour proposer un jeu qui donnera du fil à retordre aux joueurs. Son scénario, qui laisse un goût mitigé, se fait vite oublier grâce à un gameplay et une direction artistique qui répondent présents. En ajoutant à cela une durée de vie d’une dizaine d’heures pour venir à bout des 18 niveaux, Skully devient une belle découverte qui plaira aux amateurs du genre pour un budget abordable, moins de 30€.

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