On se retrouve aujourd’hui avec le test d’un jeu sorti assez récemment : Wolfenstein II : The New Colossus. J’attendais particulièrement ce deuxième épisode des aventures de B. J. Blazkowicz après un premier opus très réussi (alors que je ne plaçais pas plus d’espérance que cela en lui).
Le jeu commence directement à la suite du premier, alors attention il y aura peut-être des spoils par rapport à la précédente aventure.
Alors, Blazko Le Barjo est il toujours aussi jouissif à incarner ? Je vous dis tout ! 🙂
Dès les premières séquences, ce Wolfenstein montre à quel point il est joli. (A savoir que je l’ai testé sur ma One X avec le patch 4K qui va bien). Les textures sont vraiment très fines, nous avons une bonne distance d’affichage et le tout est super fluide.
Que dire également des effets d’ambiance (explosion, démembrement, fumée…) qui sont simplement magnifiques. Un petit bémol néanmoins sur les visages, ceux-ci sont vraiment très bien réalisés, mais le mouvement des lèvres est peu naturel et suit rarement les dialogues. C’est un détail par rapport à la maîtrise technique du jeu, mais cela peut quelque peu casser l’immersion.
Passons à la direction artistique qui, dans la lignée des graphismes, est tout bonnement géniale. Tout a été pensé pour se croire sous l’occupation allemande. Chaque petit élément du décor nous rappelle dans quelle triste uchronie nous nous trouvons (propagande, dialogues des différents PNJ, ville dévastée…).
Un petit point sur la bande son qui fait le travail sans être particulièrement marquante.
Mention spéciale tout de même au doublage de notre héros qui est effectué par la voix française de Bruce Willis (Patrick Poivey) et il faut le dire, ça a de la gueule !
Parlons un peu de ce qui intéresse le plus sur un FPS : le gameplay évidemment.
N’y allons pas par quatre chemins, Wolfenstein II est bourrin au possible. Tout colle parfaitement avec le background du jeu et des personnages : notre cher Blazko peut se balader avec un gros fusil à pompe dans chaque main sans aucun problème.
Le système de jeu a peu évolué depuis l’opus précédent : le plus souvent on arrive dans une zone, on nettoie le tout et on passe à la prochaine.
La difficulté est plutôt corsée pour un joueur comme moi, assez novice des jeux de tir.
Une des petites subtilités du gameplay arrive à mi-parcours, lorsque l’on doit choisir entre 3 items qui proposent chacun une approche un peu différente des combats, mais rien de révolutionnaire en soit.
J’ai personnellement opté pour un » plastron bélier » qui permet de foncer dans les nazis, et ainsi les faire voler en éclat dans une effusion d’hémoglobines du plus bel effet !
Le plus gros bémol du gameplay vient de son système d’infiltration. Il est plutôt TRÈS bancal et fonctionnait bien mieux dans le premier épisode.
Il est impossible de passer inaperçu, même quand on essaie d’être le plus discret possible. Les ennemis ont comme un sixième sens et nous remarquent dans des angles impossibles.
Le problème, c’est qu’une fois que l’alerte est déclenchée, c’est une véritable armada qui vous fonce dessus. Je trouve plutôt dommage que cette mécanique soit autant foirée.
Faisons un petit focus sur l’histoire et la durée de vie maintenant. Je vous le dis directement,
le jeu n’est pas super long mais pour un FPS solo c’est très correct. Il m’a fallu
un peu plus de 10h pour venir à bout de l’histoire principale, à savoir qu’il reste encore quelques missions secondaires à effectuer une fois que les crédits défilent.
Le speech du jeu est vraiment très intéressant et propose une histoire alternative à celle que nous connaissons. Dans le jeu, c’est bel et bien les nazis qui ont remporté la Seconde Guerre Mondiale. Ils règnent sur le monde entier et ont apporté leur » vision » de la société aux quatre coins du globe.
Nous incarnons, comme dans le premier épisode, un ancien soldat de l’armée américaine, devenu un résistant par la suite : B. J. BLAZKOWICZ.
Comme dans son aîné, le scénario est totalement loufoque et en même temps très sérieux. On alterne entre des séquences qui peuvent être très prenantes, et d’autres parfois totalement déjantées. Ce second degré totalement assumé du début à la fin est un véritable bonheur si on y adhère, mais il peut agacer un peu par moment. Je ne spoilerais pas l’une des dernières séquences du jeu, mais elle était vraiment là uniquement pour marquer par sa débilité plus que par son utilité. Mais c’est aussi un peu ça, Wolfenstein…
Les points positifs
– Magnifique (Xbox One X)
– Scénario et personnages solides
– Gameplay ultra nerveux
– Durée de vie
– Direction artistique somptueuse
– Humour déjanté, toujours bien placé
Les points négatifs
– Gameplay infiltration raté
– Animation faciale brouillonne
Note finale : 17/20
Durée de vie : 4/5 – Dir Artistique + graphisme + ambiance sonore : 4,5/5 – Gameplay : 4/5 – Scénario : 4,5/5
Vous l’aurez compris, ce Wolfenstein II est une vraie réussite. D’accord il n’atteint pas la perfection, mais ses ventes plutôt poussives ne reflètent pas du tout ses énormes qualités.
Que ce soit par son ambiance visuelle très réussie, son scénario complètement barré mais tout de même très intéressant, ou encore par son gameplay incroyablement bourrin, je pense que Wolfenstein mérite totalement sa place dans votre ludothèque.
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