L’avis de Noopinho : Trek to Yomi, entre samouraïs et lettre d’amour au Japon féodal
Aujourd’hui je vais vous parler de Trek to Yomi, un jeu développé par le studio Polonais Flying Wild Hog et édité par Devolver.
Le titre est sorti le 5 mai dernier sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series. Il est d’ailleurs disponible dans le Xbox Game Pass depuis sa sortie.
Notre périple va nous emmener au cœur du Japon féodal, avec de nombreux affrontements et une direction artistique particulière. Suffisant pour nous proposer un grand jeu ? C’est ce que nous allons découvrir.
Sabre, rédemption et bushido
Dans Trek to Yomi, nous incarnons Hiroki, au temps du Japon féodal. Au début de l’aventure, notre héros est un jeune garçon, qui veut déjà devenir un samouraï et ainsi défendre son village.
Malheureusement, le maitre de notre héros va trépasser suite à une attaque de bandits, et Hiroki va devoir prendre ses responsabilités pour s’improviser protecteur des siens.
Je n’irais pas plus loin dans les détails de l’histoire comme vous en avez l’habitude. Mais cette dernière est vraiment intéressante et nous transpose parfaitement à l’époque qu’elle dépeint. Nous allons notamment avoir le droit à quelques twists vraiment intéressants et surprenants.
Sans être une révolution, l’histoire de Trek to Yomi fonctionne et nous transpose parfaitement au temps du Japon féodal.
Pour approfondir un peu notre périple, Hiroki va pouvoir trouver des objets qui vont nous en apprendre plus sur l’époque, mais aussi l’histoire générale du titre.
Bien que nous ayons droit à des lignes de dialogues, le jeu en dit beaucoup par son environnement, et c’est toujours un bon point quand la narration environnementale fait le travail.
Enfin, Trek to Yomi nous mettra plusieurs fois face à des choix. Ces derniers sont malheureusement assez manichéens, et ne donne pas forcément envie de recommencer le titre pour voir les autres routes narratives possibles.
D’ailleurs, la durée de vie est assez courte, j’ai mis 5 heures pour en voir la fin. Toutefois, je ne suis pas sûr que de proposer une expérience plus dense aurait été judicieux, car toutes les mécaniques se découvrent assez vite, mais ça on va en discuter juste après.
Maitriser ses nerfs et son sabre
Quand on parle de jeu avec des samouraïs, on s’attends forcément à des duels au sabre. Rassurez-vous, c’est bien ce que Trek to Yomi nous propose.
Les affrontements sont assez classiques au départ, il se présente avec une caméra en 2D, qui alterne avec plans splendides soit dit en passant, et il faut jouer de la parade, de la contre-attaque, l’attaque rapide, puissante et j’en passe. Tout en surveillant évidemment une jauge d’endurance qui vous rendra totalement vulnérable une fois épuisée
Hiroki pourra progresser au fur et à mesure de notre aventure, à la fois en découvrant des bonus qui peuvent améliorer notre santé ou endurance maximum, ou encore en découvrant de nouveaux combos à faire subir à nos adversaires.
Malgré des combats réussis, ils montrent rapidement leurs limites.
Malgré des combats réussis, je trouve qu’ils montrent assez vite une certaine limite. Bien qu’ils restent agréables, une fois qu’on a compris comment bien réaliser des parades et esquiver, le titre ne va pas poser énormément de difficulté. Enfin si, à la fin du titre, dans les derniers chapitres, il y a quand même une nette hausse du corsage des affrontements.
En plus de son sabre, notre samouraï va pouvoir user d’armes à distance. Il y notamment un arc, ou encore des bo-shuriken. Ces armes sont essentielles et elles vont vous permettre de vous sortir de bien des situations difficiles.
Enfin, il n’y a pas que des combats dans la vie. On aura également le droit à un peu d’exploration. Il ne faut pas s’attendre à pouvoir gambader à tout va dans un monde ouvert, le jeu est très linéaire et va juste permettre de passer par des chemins annexes, ou fouiller des recoins pour trouver des bonus, mais cela demande un peu d’observation tout de même.
Direction artistique parfaite
S’il y a bien un aspect de Trek to Yomi qui saute aux yeux, c’est son aspect. En effet, le jeu propose une direction artistique tout simplement géniale. Nous avons le droit à un titre en noir et blanc, avec un aspect grain de pellicule. Cela donne un aspect très film de samouraï des années 50 à l’ensemble, et c’est une grande réussite.
Une autre particularité importante, c’est que le jeu propose des caméras fixes, un peu comme ce qu’on pouvait trouver dans les premiers Resident Evil. Cela a un impact sur le gameplay, car nous ne pouvons pas diriger nous-même les angles de vues, mais rassurez-vous, les développeurs ont bien travaillé sur cet aspect et ils proposent des plans splendides, sans pour autant gêner la visibilité.
La direction artistique du jeu est tout simplement géniale.
Avant de me lancer dans l’aventure, j’avais un peu peur de me retrouver devant des décors qui se ressemblent beaucoup. Détrompez-vous, le titre arrive habilement à proposer des tableaux splendides et différents. Je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler, mais préparer-vous à être surpris.
Concernant la technique en elle-même, on voit bien que le jeu est développé avec des moyens peu élevés car on n’est pas sur des textures ou des animations extraordinaries, mais le tout est bien rattraper par l’exceptionnelle direction artistique.
Enfin, petit point sur la partie sonore. Une fois encore le travail est bien fait, avec des bruitages et une ambiance sonore qui nous plongent très bien dans l’ambiance du titre. Le studio a fait un travail parfait sur ce point, ce qui renforce encore plus le plaisir de parcourir ce Japon féodal.
Edité par | Devolver Digital | Public | +18 |
Développé par | Flying Wild Hog | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 5 mai 2022 | Testé sur | Xbox Series X |
Plateformes | PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series | Temps de jeu | 5h |
Les points positifs | Les points négatifs |
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• Une histoire simple mais efficace | •Des choix peu intéressants à faire |
• Des mécaniques de combat qui fonctionnent | •… mais qui manquent de profondeur |
• Une vraie sensation de voyage dans le Japon féodal | • Une durée de vie un poil légère |
• Une direction artistique exceptionnelle | |
• Une bande-son bien travaillée |
Trek to Yomi est un titre vraiment plaisant à parcourir. Il se démarque grâce à son contexte historique séduisant et sa direction artistique exceptionnelle. Toutefois son gameplay, bien qu’efficace, manque un peu de profondeur pour convaincre pleinement, de plus sa durée de vie pourra être jugée un peu légère. Cela ne m’empêche pas d’avoir passé un moment agréable en compagnie de Hiroki dans sa quête de vengeance, tiraillé entre l’amour, la vengeance et le bushido.
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