L’avis de Noopinho : Stranger of Paradise Final Fantasy Origin, la fantasy autrement

On se retrouve aujourd’hui pour parler de Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin, un spin-off de la célèbre franchise de Square Enix, qui est cette fois-ci développé par le studio Team Ninja à qui l’ont doit notamment Nioh ou encore Ninja Gaiden.

Le jeu est sorti le 18 mars 2022 sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series. Si j’en parle un peu plus d’1 an après sa sortie, c’est parce qu’il est arrivé sur Steam le 6 avril dernier.

Ce spin-off très particulier de la franchise avait été décrié lors de sa sortie. Est-ce que je partage également cet avis, ou est-ce que au contraire c’est une bonne surprise ? C’est ce que nous allons découvrir.

Dans les ténèbres, 4 guerriers de lumière se dresseront

Dans Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin, on incarne Jack. Il est accompagné de deux acolytes Ash et Jed. Il sera aussi possible durant l’aventure d’être rejoint par d’autres personnages dont je ne vous parlerais pas plus.

Ces 3 personnages de bases ne sont malheureusement pas des plus intéressants et charismatiques. Ils ne sont aidés ni par leurs designs ni par la narration générale du titre qui manque un peu de corps. En effet l’histoire est un peu bateau et volontairement floue. Nos 3 héros veulent se débarrasser d’une entité du mal qui est nommé Chaos, et qui fait régner la terreur sur le Royaume.

Stranger of Paradise est beaucoup trop radin en informations pour qu’on s’accroche vraiment à son histoire.

Honnêtement, même si je ne suis pas forcément rebuté par les aventures qui se veulent assez cryptiques, Stranger of Paradise est beaucoup trop radins en informations pour qu’on s’accroche vraiment à son histoire. Il aurait été vraiment utile de pouvoir approfondir un peu le lore de l’univers pour pouvoir le comprendre plus facilement.

En plus de sa quête principale un peu bancale, le jeu propose aussi des quêtes secondaires mais qui ne sont pas plus passionnantes. En effet, il sera simplement question de refaire les niveaux pour affronter des boss optionnels, mais le tout sans aucun intérêt scénaristique.

D’ailleurs, pour venir à bout de l’aventure de Jack et ses compères, il faudra compter en moyenne une vingtaine d’heures ce qui est relativement solide pour le genre. De plus, si vous voulez tout parcourir et débloquer vous pourrez facilement doubler ce chiffre.

Une histoire de classes

Vous allez vite le comprendre, ce spin-off de la franchise Final Fantasy ne ressemble pas vraiment aux opus classiques de la série. La Team Ninja est réputée pour proposer des expériences assez rudes, mais rassurez-vous ici, le choix est laissé aux joueurs avec 3 modes de difficulté différents.

J’ai joué en mode frénésie, soit le mode normal et le défi est au rendez-vous, sans pour autant être insurmontable. C’est déjà une chose vraiment rassurante pour moi, car n’étant pas habitué aux jeux de style Dark Souls je craignais de tomber sur un titre impossible, mais ce n’est clairement pas le cas.

Je vous conseille tout de même d’être attentif au tutoriel du début de jeu qui va vous permettre de comprendre toutes les bases et subtilités du gameplay. Les habitués de la franchise retrouveront d’ailleurs certaines choses comme l’utilisation des sorts et les différentes classes utilisables, mais les mécaniques restent tout de même bien différentes.

Les premières sensations manette en mains sont plutôt agréables, et pourtant au vu des retours que j’ai eu sur le jeu j’avais peur mais non. Le tout est assez nerveux, la difficulté est bien équilibrée et une fois qu’on a compris le système on peut réussir à faire des enchaînements dévastateurs sur nos ennemis.

Ce qu’il faut surveiller surtout, c’est la barre de structure de l’adversaire. En le martelant de coups spéciaux on peut la faire tomber à zéro et ainsi déverrouiller une sorte de finish move qu’on peut utiliser avec un appuie sur une touche. Cette finition permet également de regagner des points de magie (PM), très utile pour pouvoir utiliser rapidement des frappes dévastatrices à nouveau.

Une fois qu’on a compris cette mécanique, on essaye de toujours venir à bout de cette barre pour récupérer des PM. Cela pousse donc le joueur à avoir une approche offensive, même s’il faudra se méfier de certains ennemis qui peuvent envoyer des coups surpuissants.

Globalement le jeu est agréable en main, le gameplay fonctionne parfaitement et nous invite à varier les classes.

Il y a un système dans le gameplay qui fonctionne très bien, c’est le système de classes. C’est bien connu dans la franchise des Final Fantasy, les différents personnages peuvent adopter plusieurs styles comme mage, guerrier ou encore voleur pour les plus connus. Dans ce spin-off, on a également ce système mais on peut changer directement à la volée pour notre personnage. Par exemple passer de Ronin, à mage rouge en appuyant sur une touche, et du coup en bénéficiant des avantages et défauts de chaque spécificité.

Cela permet notamment d’adapter sa tactique aux adversaires, mais aussi à notre propre style de jeu. De plus, le titre nous encourage à expérimenter un peu toutes les classes, car chacune possède son propre arbre de compétences, dans lequel on pourra déverrouiller des compétences passives, bien utile quand on repassera sur nos classes favorites.

En plus de ce système, il faudra penser à optimiser l’équipement. Et autant vous dire que de l’équipement vous allez en manger, c’est même la foire au loot. Quasiment chaque ennemi vaincu va vous faire gagner quelque chose. Si comme moi vous n’avez pas trop la patience de gérer tout ça (j’aime bien ça, mais là c’était beaucoup trop), les développeurs ont pensé à nous et un simple appui sur une touche dans les menus permettra d’appliquer les meilleurs équipements en fonction des classes choisis.

Enfin, on va finir sur un petit bémol en termes de gameplay, c’est la structure même du titre. Tout d’abord il faut savoir qu’on n’est pas dans un open-world, le titre propose une mappemonde où on pourra naviguer entre les différentes quêtes principales et annexes. Une fois choisi, on se retrouvera dans un niveau assez cloisonné, où il faudra atteindre la sortie, bien souvent en affrontant un boss.

Au départ cette formule ne gêne pas trop, mais au bout du dixième monde parcouru, on a quand même un peu l’impression de toujours faire la même chose. Avancer, taper, point de sauvegarder, avancer, taper, cinématique, un boss, puis cinématique. La formule fonctionne il n’y a pas de soucis, mais ça aurait été super d’avoir quelques éléments venant un peu chambouler le tout par moment.

Cristal vide

Maintenant qu’on a parlé de l’histoire qui n’est pas des plus mémorables, et du gameplay qui est cependant lui très agréable, on va aborder le sujet fâcheux de la technique.

Quand on lance un jeu estampillé Final Fantasy, on s’attends tout de même à quelque chose de relativement solide, et surtout avec un univers bien travaillé et des personnages forts. Malheureusement, toutes ces qualités sont bien loin dans Stranger of Paradise.

Tout d’abord les premières cinématiques donnent le ton, elles ne sont pas vraiment très réussies. De plus, le design général des personnages n’est vraiment pas terrible et les bougres ne sont déjà pas aidé par leurs lignes de dialogues pour gagner en charisme, mais pas non plus par leur style général.

Les décors et environnements que l’on va parcourir sont loin d’être grandioses également. Je trouve que le tout sonne un peu trop générique et c’est dommage parce qu’on ressent un certain potentiel à dans certains passages.

Les textures sont peu détaillés, les animations datées, la direction artistique hasardeuse, bref, Stranger of Paradise sonne un peu creux.

Concernant la technique pure et dure, rien de bien brillant non plus, les textures sont globalement peu détaillées, les animations des personnages sont datées, la seule chose qui peut sauver un peu le tout ce sont les effets des sorts qui ne sont pas trop mal fichus.

En revanche, j’avais lu à l’époque de la sortie que le jeu avait des soucis de finitions, mais il faut avouer que j’ai eu aucun problème sur cette version Steam que j’ai testé. Il a tourné parfaitement sans aucun bug gênant, ni même chute de framerate.

Enfin, la partie sonore est également attendu dans un Final Fantasy, même pour un spin-off et là il faut dire que le jeu s’en tire un peu mieux. On est loin des mélodies marquantes de la franchise, mais on reconnait certaines sonorités et le tout passe pas trop mal. De plus, le doublage en japonais des personnages est parfaitement dans le ton.

J’avais peur en lançant Stranger of Paradise : Final Fantasy Origin, peur de tomber sur un titre vraiment pauvre et pas du tout intéressant. J’ai été étonné par son gameplay vraiment accrocheur et plaisant, notamment grâce à ses multiples classes à essayer et alterner. De plus, le jeu propose une durée de vie vraiment solide. Malheureusement la copie finale est gâchée par une histoire anecdotique et parfois incompréhensible, et une direction artistique vraiment pas inspirée. C’est dommage il ne manquait pas grand-chose pour faire de cet essai de la Team Ninja un spin-off remarquable de la franchise légendaire de Final Fantasy. En tout cas, je vous conseille tout de même de vous attarder dessus au détour d’une promotion, au moins pour le gameplay vraiment agréable qu’il a à proposer.