L’avis de Noopinho : Soulstice, il s’agirait de doser

On se retrouve aujourd’hui pour un nouveau test, et on va parler de Soulstice, un beat them all sorti le 20 septembre dernier sur PC, PS5 et Xbox Series.

Le titre est développé par le studio italien Reply Game Studios, et édité par Modus Games.

Il pioche assez allègrement ses inspirations dans du Devil May Cry pour les mécaniques de jeu, et beaucoup de dark fantasy, notamment Berserk pour son esthétique. Est-ce que s’inspirer de grands noms sera suffisant pour faire un bon titre ? C’est ce que nous allons découvrir.

Deux sœurs contre le monde

Dans Soulstice, nous incarnons Briar une sorte de guerrière qui est nommée chimère dans le jeu, car elle a lié son âme à sa sœur : Lute. Cette dernière pourra être contrôlé indirectement pendant le jeu, ou directement pendant certaines phases.

Le monde du titre puise son histoire dans un univers de dark fantasy vraiment très sombre. En effet des créatures affreuses ont envahis le royaume de Keidas et sèment le chaos, bien évidemment ce sera à nous de faire un peu de ménage.

Pour être très franc avec vous, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher à l’histoire du titre. Il balance énormément d’informations et de références du début sans trop les expliquer. Ce départ vraiment cryptique dure au moins les 2 ou 3 premières heures de jeu, et durant chaque cinématique j’avais énormément de mal à me mettre dedans.

Le jeu aurait pu durer 10 heures au lieu des 20 heures proposées sans perdre en impact dans son propos, bien au contraire même.

Pourtant, la relation entre Briar et Lute est assez complexe et intéressante, et c’est un aspect qui m’a motivé à en apprendre plus. D’ailleurs la narration décolle un au bout d’à peu près 5 heures de jeu, mais je crains malheureusement que de nombreux joueurs n’est pas la patience d’aller jusque-là.

On va d’ailleurs tout de suite parler d’un défaut majeur pour moi : la durée de vie. Alors non, le jeu n’est pas trop court, ce serait plutôt l’inverse, il vous faudra bien 20 heures pour en voir le bout. C’est vraiment une grosse durée de vie pour le genre, mais malheureusement c’est fait à mauvaise escient.

Comme je le disais plus haut, le début est beaucoup trop mou, puis on a quelques scènes intéressantes et marquantes, puis de nouveau des gros passages à vides. Les développeurs ont à mon goût un peu trop voulu en mettre pour que le jeu ne soit pas court, mais je pense qu’il aurait pu largement tenir en 10 heures sans perdre en impact dans son propos, bien au contraire même.

L’art du skill

Nous avons parlé de l’histoire et de la durée de vie du titre, abordons désormais un point qui fonctionne mieux : le gameplay. Dès nos premiers pas, on reconnait une certaine filiation à une licence « légèrement » connue : Devil May Cry.

On retrouve déjà des combats ultra nerveux, nous demandant de jongler entre les différentes armes, et pouvoirs de Briar. Ces derniers sont vraiment agréables, et la petite particularité c’est que Lute pourra intervenir de façon autonome pour nous aider, mais également en appuyant sur une touche au bon moment pour figer les adversaires.

De plus, la courbe de progression est vraiment intéressante car le jeu nous laisse vraiment le temps pour découvrir chaque nouveaux pouvoirs, capacités ou armes que notre duo peut utiliser.

La mécanique des sphères de couleurs ajoute encre un peu plus de profondeur aux combats, nous obligeant à jongler avec une spécificité supplémentaire.

Bien évidemment et comme dans DMC, on trouvera des orbes à récupérer pour améliorer nos armes ou compétences, mais il faudra aussi en trouver pour améliorer Lute. Le système de classement est également présent à chaque fin de combat pour noter votre style, votre rapidité, et j’en passe.

Une petite particularité supplémentaire que j’ai trouvé intéressante, c’est le fait de jouer avec des sphères de couleurs. En effet, en appuyant sur une touche, Lute fera apparaitre une sphère d’une certaine couleur, nous permettant par exemple de faire apparaitre une plateforme, ou bien encore de pouvoir vaincre certains types d’ennemis. Cela ajoute une mécanique en plus à tout le jonglage entre nos armes et pouvoirs qu’il faut déjà assimiler, j’ai trouvé l’idée vraiment maline.

Saignant

Passons désormais au dernier paragraphe qui comme d’habitude sera consacré à la partie visuel et sonore du titre. Ce qui saute tout de suite aux yeux dans Soulstice, c’est son univers vraiment très sombre.

On est vraiment dans quelque chose de totalement dark fantasy, avec des montres hideux et sanguinolants, des corps en décomposition un peu partout et j’en passe. Pour rester dans ce type d’univers, Briar ressemble par moment à s’y méprendre à Guts du célèbre manga Berserk, une autre œuvre réputée pour son ambiance particulière.

Un gros travail a été effectué sur la direction artistique et l’ambiance du jeu, certains décors sont vraiment splendides.

Certains environnements sont vraiment bien travaillés, après on aimera ou non le style, mais force est de constater qu’il y a eu un vraiment travail sur la direction artistique et l’ambiance du jeu. Ce que je trouve dommage, c’est que j’ai eu trop souvent l’impression de repasser par les mêmes décors. On en revient à ce que je disais concernant la durée de vie, le jeu étant un peu trop dilué, il est difficile de ne pas ressentir un sentiment de lassitude face à certains visuels.

Concernant la technique en elle-même, je n’ai pas grand-chose à dire, j’ai fait le jeu sur PC et il est plutôt propre et fluide, pas de bugs rencontrés donc un très bon travail des développeurs.

Enfin, la partie sonore est efficace sans être mémorable. Les musiques et l’ambiance sont en adéquation avec l’univers, et le doublage en anglais est plus que correct.

Soulstice est une expérience très correcte, mais il aurait pu être un jeu vraiment excellent. Je pense qu’à trop vouloir en mettre, le jeu s’est un peu perdu, il en ressort une expérience diluée avec des situations et décors trop répétitifs, et une histoire qui peine vraiment à se lancer. Une fois passé ce problème, on trouve un gameplay qui fonctionne très bien avec des idées intéressantes comme la mécanique des sphères. De plus la direction artistique du jeu est vraiment plaisante avec un gros travail sur les environnements. C’est dommage d’avoir voulu un peu trop en faire, je pense qu’avec une bonne moitié de temps de jeu en moins, l’aventure aurait été bien plus percutante. Il n’en reste pas moins un jeu convenable que je vous conseille après une petite baisse de prix, surtout si vous êtes fan de la franchise Devil May Cry.