L’avis de Noopinho : Scars Above, la planète qui ne vous veut pas du bien

On se retrouve aujourd’hui pour parler de Scars Above, un jeu de tir à la troisième personne développé par Mad Head Games, un studio serbe dont c’est le premier titre avec autant d’ambitions.

Il est sorti le 28 février dernier sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series.

Est-ce que ce jeu d’action dans un univers de science-fiction, et qui puise son inspiration dans plusieurs jeux de ces dernières années est une réussite ? C’est ce que nous allons découvrir.

Le code de la vie

Dans Scars Above, nous incarnons une jeune femme qui se nomme Kate Ward. Cette dernière fait partie d’un groupe de cherche qui se nomme : Scar.

Les Scar ont eu du pain sur la planche ces 6 derniers mois car un premier signe d’une vie extra-terrestre est venu à la rencontre de la Terre. Ce signe est assez conséquent, car il s’agit d’un étrange et énorme objet, en forme de pyramide inversé, qui est appelé le Metahedron.

L’équipe des chercheurs, composé notamment de Kate vous l’aurez compris, va essayer d’aller à la rencontre de cet étrange appareil, mais tout ne va pas se passer comme prévu. Ils vont être téléporté sur une étrange planète, et vont s’écraser avec leur vaisseau sur cette dernière.

On ressent parfaitement la peur, mais aussi l’émerveillement de Kate qui découvre une vie ailleurs que sur Terre.

Malheureusement pour eux, ils vont vite comprendre que ce lieu est très hostile, avec des créatures horribles qui vont essayer de s’en prendre à eux notamment. Sans rentrer trop dans les détails, on va comprendre que l’histoire n’est pas une simple question d’invasion extra-terrestre, mais qu’elle va bien plus loin que ça. Je vous laisserais découvrir tout ça.

Si l’écriture du jeu n’est pas exceptionnelle, je trouve qu’elle fonctionne bien. L’aspect découverte d’une nouvelle planète et de son écosystème, ainsi que de son fonctionnement est parfaitement retranscrit. Surtout que Kate, étant une chercheuse, va toujours faire des commentaires, prendre des notes etc, sur ses découvertes, ce qui renforce encore plus ce sentiment d’exploration d’un monde inconnu.

Un autre point où je n’attendais pas le jeu, c’est qu’il a réussi à me faire sursauter et frémir plus d’une fois. Certains ennemis sont parfois placés à des endroits que l’on attend pas du tout, et quelques passages proposent une ambiance assez angoissante. On n’est pas sur un jeu d’horreur, mais ces moments du titre fonctionnent très bien.

Xénobiologie

Avant de commencer mon aventure dans Scars Above, j’avais peur de me retrouver devant un jeu non pas exigeant, mais bien trop exigeant. Heureusement, j’ai vite constaté que les développeurs avaient prévu 3 modes de difficultés, allant de recrue, à spécialiste puis commandant pour les plus aguerris. J’ai opté pour la difficulté spécialiste, soit normal.

Cette dernière est déjà assez exigeante, et je suis mort plusieurs fois dès mes premières heures de jeu. J’ai également testé la difficulté recrue, soit facile, afin de pouvoir avancer plus aisément et me concentrer un peu plus sur l’histoire et l’univers du titre. Et bien là aussi, la difficulté était bien au rendez-vous, mais pas insurmontable par contre, ce qui me convenait très bien.           

Avant la sortie du jeu, j’ai vu beaucoup de comparaison avec le génial Returnal. Je vous arrête tout de suite, à part l’univers et l’esthétique par endroit, en termes de gameplay, Scars Above n’a rien à voir avec le titre de Housemarque. Tout d’abord il n’y a pas de composante Rogue Like, et les combats sont bien plus lent et lourd. Il sera aussi question d’esquive et de tir à la troisième personne, mais ce sera beaucoup moins frénétique.

Si j’ai trouvé quelques ressemblances dans la construction, c’est plutôt avec les Souls. En effet, il va falloir user de pas mal de roulade pour venir à bout des ennemis, et les boss nous demanderont d’apprendre leurs mouvements pour en venir à bout. De plus, vous trouverez des piliers durant votre aventure, c’est dernier vont permettre de sauvegarder, de faire le plein de vie et de munitions, mais ils feront également réapparaitre les ennemis déjà vaincus.

Mais contrairement aux Souls sur lesquels je me suis toujours cassé les dents, je n’ai pas trouvé le jeu horriblement dur. Il faut bien penser à gérer ses adversaires en fonction des 4 types d’éléments disponibles : le feu, la glace, l’électricité et l’acide. Chaque élément va permettre de venir à bout plus ou moins facilement de certains ennemis, et la combinaison de plusieurs entrainera des dégâts encore plus dévastateurs.

Scars Above emprunte plus dans ses mécaniques aux Souls qu’à Returnal.

Ce ne sera pas la seule chose à maitriser pour venir à vous de ses adversaires. Kate va débloquer tout un tas de gadgets au fur et à mesure de l’aventure, comme un bouclier, la possibilité de ralentir le temps, et j’en passe. Chaque utilisation coutera de l’énergie et ne sera pas illimité, il faudra donc s’en servir à bonne escient et dans les situations les plus complexes.

Autre chose importante à ne pas négliger, l’arbre de compétence. Il se scinde en deux catégories, et il nous faudra le compléter au fur et à mesure en récupérant des cubes violets disséminés dans le monde, qui matérialise des connaissances. On aura donc un vrai sentiment de montée en puissance de notre héroïne, à la fois dans ses compétences, mais également dans son savoir sur ce nouvel environnement.

Vous l’aurez donc compris, j’ai trouvé le gameplay du titre plutôt agréable, sans être révolutionnaire. Si je dois citer un bémol, ce serait sur la variété des archétypes des ennemis. Il y en a finalement très peu, on a seulement des variations de type glace, feu, etc. Donc une fois qu’on a compris comment esquiver leurs attaques, cela devient assez facile de s’en débarrasser vu que le tout se répète sur toute l’aventure.

Les cinématiques de l’angoisse

Pour voir défiler le générique final, il m’aura fallu approximativement 8h30 de jeu. Ce n’est pas énorme pour un jeu du genre, sachant qu’il n’offre pas une grande rejouabilité. Mais après il n’est pas vendu à un tarif plein, mais « seulement » 40€.

Concernant la technique du jeu, il faut d’abord rappeler qu’on est sur un AA, et non sur une énorme production. Pourtant, sur les premiers visuels ça ne se ressent pas tant que ça, le jeu a des textures très fines, et le tout est parfaitement fluide.

L’ambiance globale du jeu fonctionne bien, on ressent bien cette atmosphère de science-fiction et d’exploration spatiale.

Là où on va ressentir du moins bien, ce sera déjà sur les cinématiques. Elles sont étonnamment bien moins jolies que le moteur du jeu, et en plus de ça elle on des gros soucis de frame-rate. De plus, j’en parlais un peu plus haut, mais les ennemis ne sont pas très diversifiés, et ils manquent d’ailleurs un peu de charisme, l’ensemble fait un peu générique.

Après tout n’est pas à jeter, j’ai trouvé la direction artistique intéressante. La planète que l’on découvre, avec ses différents biomes, nous offre par moment des panoramas vraiment splendides et agréables à l’œil.

D’ailleurs, l’ambiance globale du jeu fonctionne bien. On ressent bien cette atmosphère de science-fiction et d’exploration spatiale. Le tout est d’ailleurs magnifié par une bande-son vraiment sympathique, qui s’accorde parfaitement avec le thème du jeu. De plus, le titre propose un doublage intégral en français, qui sans être exceptionnel effectue parfaitement le travail.

Scars Above est un jeu correct, qui fonctionne bien, et c’est déjà pas mal. Alors certes, le jeu ne sera pas des plus marquants, mais ses mécaniques de gameplay sont bien huilées, notamment l’utilisation des gadgets. De plus, le titre propose une histoire et surtout une ambiance avec un certain potentiel. Malheureusement, il est un peu bridé par ses moyens techniques, et ça se ressent dans un certain manque de variété, des saccades durant les cinématiques, et finalement trop peu d’originalité dans son gameplay. Si vous êtes fan de jeu de tir à la troisième personne, et que vous aimez la science-fiction ainsi que l’exploration spatiale, vous allez passer un agréable moment sur Scars Above, peut-être pas un moment mémorable, mais tous les titres ne peuvent pas être exceptionnels.