L’avis de Noopinho : Sackboy a Big Adventure, un plateformer charmant et plaisant

On se retrouve pour un nouveau test d’un jeu Playstation 5, Sackboy a Big Adventure, arrivé en même temps que la nouvelle machine de Sony le 19 novembre dernier.

Le titre fait partie de la célèbre licence Little Big Planet, mais il délaisse cette fois la créativité puisqu’il s’agit d’un plateformer, alternant entre les vues 2D et 3D isométrique. Il est développé par Sumo Digital, un studio qui avait déjà bossé sur Little Big Planet 3, mais aussi sur Sonic Team Racing.

Sackboy a Big Adventure est-il un plateformer de référence ou un simple divertissement convenable ? C’est ce que nous allons découvrir dans ce test.

Ne te Vex(e) pas !

Le scénario des jeux de plates-formes est rarement très travaillé, c’est le plus souvent un prétexte, et Sackboy a Big Adventure n’échappe pas à la règle. Notre héros, Sackboy, va devoir sauver son univers de Patchwork Monde du terrible Vex. Ce dernier a pour projet de créer son horrible machine, le tournebouleur, afin de plonger l’univers dans le chaos.

Si, comme toujours, l’histoire est loin d’être mémorable, elle a le mérite d’être présente et d’essayer de justifier nos péripéties. De plus, je trouve que la plupart des personnages rencontrés sont intéressants, et avec des caractères bien à eux. Sackboy est quant à lui muet, mais son design et son courage font que l’on arrive tout de même à s’attacher à lui.

Sackboy est un personnage mignon et attachant.

Concernant la durée de vie, vous pouvez compter à peu près 10 heures pour en voir le bout, et beaucoup plus si vous visez le 100%. De nombreux objectifs sont à réaliser pour compléter un niveau, comme le réussir sans mourir, ce qui ne sera pas toujours facile.

Efficace mais sans audace

Le jeu est un plateformer en 3D isométrique, dans lequel nous avons également quelques phases en 2D. La prise en main est immédiate, et il pourra très facilement être essayé par un public assez jeune. Notre personnage peut sauter, taper, faire des roulades, s’agripper, et planer quelques secondes.

C’est d’ailleurs là un des premiers reproches que je peux faire au jeu. Notre héros n’a pas vraiment de pouvoir lui permettant de se démarquer des autres jeux de plates-formes. Tout fonctionne très bien, il est même très agréable à diriger, mais il manque un petit quelque chose. De plus, l’autre défaut principal sur le gameplay, c’est la caméra. Nous ne pouvons pas la diriger nous-même, tous les plans sont fixes. La plupart du temps, ça fonctionne bien, mais dans certains passages il en résulte un certain manque de lisibilité, et c’est vraiment dommage.

Le level design est très bien pensé.

Chaque passage est bien étudié et permet de mettre à profit tout ce que vous allez apprendre au cours de votre aventure. De plus, certains niveaux proposent un peu de variété, comme faire rentrer des bêtes dans leur enclos, ou encore réussir à aller au bout en étant sur une locomotive en marche.

La difficulté du jeu est plutôt bien dosée. Je n’ai jamais rencontré de pic insurmontable, même si les choses se corsent un peu au fur et à mesure. Cependant, si vous souhaitez réussir le jeu à 100%, il vous faudra réussir chacun des niveaux sans mourir, et là le défi s’annonce en revanche un peu plus relevé.

Concernant les niveaux, le jeu propose 5 mondes différents à parcourir, dans lesquels vous devrez réussir plusieurs niveaux. Pour arriver au bout d’un monde, il vous faudra tous les réussir, en remportant un certain nombre d’orbes afin de débloquer le boss. Les orbes ne sont pas les seules choses à récupérer, puisque vous pourrez également trouver des Collectabelles, qui vous permetteront d’acheter de nouvelles tenues pour Sackboy. Et autant vous dire que notre héros aura un nombre de tenues à sa disposition assez impressionnant. Il est également possible de trouver des morceaux de tenues directement dans les niveaux.

Il N’y a que maille qui m’aille

La technique du titre est tout à fait correcte. Il est loin d’être un nouveau standard graphique, et ne permet pas de vraiment jauger la puissance de la Playstation 5, mais il reste agréable à parcourir.

La direction artistique est en parfait accord avec le côté un peu enfantin de l’aventure. Elle m’a souvent fait penser à Yoshi’s Crafted World, ce qui est vraiment un bon point.

Côté bugs, rien à signaler, tout tournait parfaitement bien. De plus, le système d’activités de la machine est bien utilisé, et le SSD permet de passer d’un niveau à l’autre très rapidement. Je regrette seulement l’utilisation vraiment timide des gâchettes haptiques de la manette. Les vibrations quant à elles sont un peu plus sollicitées, mais bien loin de Astro’s Playroom.

La direction artistique est en parfait accord avec le côté enfantin du titre.

Concernant la partie sonore, Sackboy est une très bonne surprise. Le titre propose des musiques très connues sur certains niveaux, en rythme avec les décors, comme Uptown Funk de Bruno Mars, ou encore Britney Spears. De plus, les bruitages sont parfaitement dans le ton du titre. Enfin, nous avons le droit à un doublage français de très bonne qualité, même si les dialogues ne sont évidemment pas légion.

Sackboy a Big Adventure n’est pas une référence du plateformer. Toutefois, il s’agit d’une aventure très plaisante et correcte, grâce à une prise en main facile et un univers attachant. Je regrette un peu son manque d’audace et sa caméra parfois pénible, mais j’ai passé 10 heures très agréables en compagnie de Sackboy. Je ne peux que le conseiller aux amateurs du genre, mais aussi aux enfants qui pourront trouver un défi taillé sur mesure pour eux. Si par contre vous cherchez un peu d’originalité et de challenge, je vous invite à passer votre chemin.