L’avis de Noopinho : Preview Baldur’s Gate III, l’avant goût d’un grand RPG
On se retrouve aujourd’hui pour une nouvelle preview, et on va parler de la suite d’une licence mythique, Baldur’s Gate III.
Le premier épisode de la franchise est sorti en 1998, et le deuxième en 2001. 19 ans séparent donc le deuxième du troisième épisode. C’est Larian Studios, notamment connu pour son travail sur les très bons Divinity : Original Sin, qui s’occupe du retour de Baldur’s Gate.
Le jeu est sorti en accès anticipé le 6 octobre dernier sur PC, mais propose déjà de longues heures d’aventure et un certain potentiel.
Baldur’s Gate III est-il assez prometteur pour relancer la franchise à sa sortie ? C’est ce que nous allons découvrir.
C’est l’histoire d’un ver et d’un poulpe
Pour ceux qui ne le savent pas, Baldur’s Gate prend place dans Les Royaumes Oubliés, un décor de campagne de la franchise Donjons & Dragons. Je suis un novice total en matière de jeux de rôle papier, mais il est important de le signaler car cette parenté a un impact sur l’histoire et le gameplay du jeu.
Avant de rentrer dans les détails de ce dernier, parlons un peu de l’histoire. Vous allez devoir créer un personnage de toutes pièces pour commencer. Autant vous dire que l’éditeur est très complet, vous pourrez choisir de nombreuses choses, comme la race, la classe, le visage, et même le passé de votre héros.
L’histoire débute dans un endroit totalement inconnu. Un flagelleur mental va vous insérer un parasite dans l’œil afin que vous deveniez l’un des leurs. Les premières heures de jeu consistent à s’échapper du repaire de vos ravisseurs, et cela vous servira à apprendre les bases du gameplay. Une fois réussi, vous allez vous retrouvez sur une carte bien plus grande, avec pour mission principale : réussir à vous faire enlever ce parasite placé dans votre tête.
Larian Studios est connu pour la qualité de son écriture, et je peux vous dire qu’une fois encore ils ont réussi leur coup.
Les dialogues sont vraiment très bien écrits, et laissent une grande place aux choix. En fonction de vos réponses, le déroulement d’une conversation sera bien différent.
Je tire également mon chapeau sur les PNJ et nos compagnons. La plupart sont bien écrits et très attachants. Ils ont chacun des personnalités fortes et bien marquées, ce qui aide encore plus à se plonger dans le monde de Baldur’s Gate.
Question durée de vie, cet accès anticipé est très honnête puisqu’il faudra compter une vingtaine d’heures pour en faire le tour. A noter que vous pourrez très bien recommencer et refaire des choix différents pour vivre une expérience totalement différente.
Allez, lance les dés !
Maintenant que nous avons fait le point sur l’histoire, parlons du gameplay. Baldur’s Gate III est un RPG en vue 3D isométrique, et ses combats se déroulent au tour par tour. La prise en main sera assez simple pour les habitués du genre, car on retrouve toutes les caractéristiques habituelles de ce type de jeu. Pour les novices, ce ne sera pas forcément très facile, même si les tutoriels sont plutôt bien fichus.
Rentrons dans le vif du sujet et parlons du système de combats. Comme je le disais, il s’agit d’affrontements au tour par tour, dans lesquels nous dirigeons notre personnage, mais également ses compagnons. Il n’y a rien de très original, mais le système fonctionne plutôt bien. Nos héros ont des points d’action à chaque tour, et il faudra réfléchir à la fois à nos attaques et à nos déplacements pour venir à bout de nos ennemis. Je trouve d’ailleurs que l’aspect stratégique est assez mis en avant. La plupart des lieux où j’ai dû combattre avaient des zones en hauteur, ce qui apportait de la verticalité aux affrontements.
Si les combats n’ont rien de très surprenant, les dialogues quant à eux m’ont un peu plus étonné. Je le disais tout à l’heure, le fait que Baldur’s Gate soit tiré d’un jeu de rôle papier a son importance, car tout va se régler à coups de dés.
C’est assez surprenant au départ, mais au final ça fonctionne très bien. Pour vous expliquer simplement, à chaque fois que vous allez choisir une ligne de dialogue misant sur vos compétences, comme la ruse ou la persuasion par exemple, il faudra effectuer un lancer de dés. En fonction de vos compétences, et afin de réussir votre action, vous devrez atteindre un chiffre minimum situé entre 1 et 20. Par exemple, si vous voulez analyser le corps de quelqu’un, cela mettra à profit vos capacités en médecine. Si ces dernières sont élevées, un score de 5 suffira. Mais si, au contraire, vous n’y connaissez rien, il faudra faire au moins 18.
Cela amène une part de hasard dans les dialogues, mais je trouve tout de même que cette mécanique fonctionne bien.
De plus, le titre laisse très souvent une alternative (bonne ou mauvaise) après un échec de lancer.
Voilà pour la partie un peu plus originale du titre. Mais que les amateurs du genre se rassurent, tous les autres aspects propres à ce type de jeu sont bien là. La gestion des équipements, des compétences, de ses compagnons, toutes les cases des grands RPG sont cochées.
Quel doux visage
S’il y a bien un aspect sur lequel le titre de Larian Studios est marquant, c’est sur sa technique. Je trouve que, pour un accès anticipé, le jeu est tout simplement splendide. Quelques textures dans les décors manquent peut-être un peu de finesse, mais je trouve la modélisation des personnages, et surtout des visages, assez bluffante.
Pour un accès anticipé, le jeu est tout simplement splendide.
La direction artistique, style héroic fantasy, fait également très bien le travail. Vous retrouverez évidemment votre lot d’elfes, de nains et autres gobelins propre au genre. Une certaine aura se dégage du titre, le démarquant clairement des autres titres.
On sent qu’un effort a été fait sur la mise en scène. Si elle ne s’avère pas parfaite, avec quelques loupés surtout dûs à des bugs de plans ou de caméra, elle a le mérite de nous plonger un peu plus au cœur de l’action durant les dialogues.
Vous devez vous demander si, pour un accès anticipé, j’ai rencontré quelques bugs ? Et bien oui, évidemment, mais rien de vraiment problématique. Comme je le disais juste au-dessus, j’ai eu quelques soucis de caméra durant les dialogues, mais aussi des freezes assez aléatoires. Mais rien de vraiment très contraignant est venu me gêner durant mon aventure.
Enfin, parlons de la partie sonore du titre. Je n’ai pas grand-chose à en dire tellement elle fait le boulot à la perfection. Le thème principal est splendide et reste en tête, collant parfaitement à l’univers de Donjons & Dragons. Le jeu bénéficie de doublages (en anglais), d’une très grande qualité et qui sonnent toujours juste avec l’instant et la personnalité des personnages.
Edité par | Larian Studios | Public | +18 |
Développé par | Larian Studios | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 6 octobre 2020 (accès anticipé) | Testé sur | PC |
Plateformes | PC | Temps de jeu | 10h |
Les points positifs | Les points négatifs |
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• Qualité d’écriture au rendez-vous | • Manque d’originalité dans les affrontements |
• Technique très solide | • Quelques bugs mineurs |
• Mécanique de lancer de dés intéressante | |
• Univers cohérent et passionnant | |
• Bande-son au top |
Baldur’s Gate III est un hit en puissance, et j’ai particulièrement apprécié cet accès anticipé. C’est bien simple, je ne lui trouve finalement que peu de défauts, même si le hasard des lancers de dés ne plaira pas à tout le monde. Les combats manquent peut-être un peu d’originalité, mais ils fonctionnent parfaitement. L’histoire et les dialogues sont clairement bien écrits, et la technique est vraiment à un très haut niveau. Je pense qu’il faut surveiller le titre de Larian Studios de près. S’ils continuent sur cette voie, il est fort probable que l’on soit devant un futur très grand RPG.
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