L’avis de Noopinho : Monster Energy Supercross 6, je roule ma bosse

On se retrouve aujourd’hui pour parler de Monster Energy Supercross 6, le nouvel opus de la licence de supercross qui est sorti le 9 mars dernier sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series.

C’est déjà le 4 ème jeu de la franchise que j’essaye, j’avais commencé par Monster Energy Supercross 3, qui avait su me séduire. Puis j’avais été très déçu par le 4, et le 5 était bien meilleur.

Est-ce que ce nouvel épisode sera maintenir le cap d’une franchise qui sait rester agréable à jouer au fur et à mesure des années ? C’est ce que nous allons découvrir.

L’histoire sans fin

Avant de rentrer dans l’arène avec notre moto, il faut créer son pilote comme les précédentes années. Autant vous dire que l’éditeur de perso n’a pas vraiment bougé, il est toujours aussi sommaire. Après il faut avouer que ce n’est pas vraiment la chose la plus importante.

Vous le savez ce qui m’intéresse le plus c’est le mode carrière. Comme dans les épisodes précédents, il est divisé en 3 chapitres, futures, rookie, et enfin pro. Le premier sert de mise en bouche, le deuxième est un peu plus intéressant avec des motos 250cc puis en gagnant ce championnat on accède à la catégorie reine, et la plus intéressante, le 450cc.

Le mode carrière est toujours solide mais propose trop peu de nouveautés.

Le déroulement est toujours identique, on va pouvoir signer des contrats avec des écuries officielles, ou bien courir nous même sous l’égide d’un sponsor. Il sera également question de rivalité avec d’autres pilotes, mais également de gain en talent avec un arbre de compétences qui permet toujours de ressentir la montée en puissance de notre pilote.

La principale nouveauté dans le mode carrière c’est l’ajout d’un entraineur personnel en la personne du célèbre Jeremy McGrath, un nom qui rappellera peut-être à certains une licence de jeux de motos sortis à la fin des année 90, et au début des années 2000. Ce dernier va notamment nous mettre à l’épreuve dans le ride park, sorte de grand terrain d’entrainement accessible en mode carrière.

Le mode carrière propose donc toujours un contenu solide, avec une montée en puissance réelle, mais malheureusement on tourne un peu trop en rond et les nouveautés sont vraiment trop légères pour être soulignées dans ce mode.

Moto pour tous

Une chose que j’avais déjà signalé dans mes précédents tests sur la franchise, c’est la possibilité de régler l’expérience de jeu à notre convenance. C’est toujours le cas dans ce 6^ème opus, on a 3 modes prédéfinis qui vont de « accessible et immédiat », « stimulante et grisante » et enfin « immersive et orientée simulation ».

J’ai essayé les 3, et je vous déconseille fortement la première. Le jeu est certes très simple, mais il perd de tout son intérêt car on ne gère pas les sauts, ni le freinage, ce qui fait tout le sel du titre.

Pour une expérience intéressante, je me suis tourné vers le mode « stimulante et grisante » et j’ai affiné moi-même, dans les nombreux réglages permis par le titre. J’ai notamment mis l’IA en difficile, ce qui la rend bien plus féroce, sans être pour autant insurmontable.

Le gameplay n’a pas beaucoup évolué mais il reste toujours efficace.

Concernant le gameplay en lui-même, je trouve que ça n’a pas évoluer énormément, mais il faut dire que ça fonctionnait déjà très bien sur les précédents jeux. Comme d’habitude il sera question d’une parfaite gestion du timing de vos sauts, mais aussi de vos freinages et trajectoires lors des virages, pour venir à bout de vos concurrents.

Je trouve tout de même que la physique générale de la moto, mais aussi de notre pilote, que l’on dirige lui avec le stick analogique droit, a été amélioré, le poids et les mouvements me paraissent plus réaliste.

Toutefois ça manque encore de sensation réaliste dans le ressenti de la piste, on ressent peu les dénivelés et autres sillons qui se creusent au fur et à mesure de nos passages notamment, de plus les contacts entre pilotes sont toujours aussi mal gérés.

Pot poli

D’un point de vue technique, je trouve que la série va dans le bon sens. Par rapport à l’année dernière, j’ai trouvé une vraie évolution du côté des éclairages surtout, en fonction de certains moments où se déroule la course, j’ai trouvé ces derniers bien mieux travaillés qu’auparavant. De plus, je trouvais que les prédécesseurs de ce 6^ème opus avaient une fâcheuse tendance à être un peu flou par moment, chose que je n’ai absolument pas ressenti ici.

Attention toutefois, on n’est clairement pas non plus sur un photo réalisme digne d’un Forza, mais il faut recontextualiser et rappeler qu’on n’est pas non plus sur un studio avec des moyens énormes. Le travail est fait tout à fait convenablement et c’est déjà pas mal.

La détérioration de la piste après le passage des motos n’est toujours pas convaincante cette année.

J’ai été un peu plus convaincu cette année par la pluie quand celle-ci vient nous embêter en course. Que ce soit l’effet sur notre pilote, ou directement les flaques à même la piste, on ressent un petit travaille de ce côté. Malheureusement ça s’arrête là, on est encore loin d’une piste réellement dynamique qui se creuserait parfaitement au passage des différentes machines au fur et à mesure.

Enfin, d’un point de vue sonore le jeu fait le travail une fois encore, sans rien proposer d’extravagant. J’ai d’ailleurs trouvé les musiques dans les menus plus discrètes qu’à l’accoutumées, alors qu’elles avaient l’habitude d’être assez pêchus.

Il n’est pas facile de démarrer une conclusion quand c’est le 4^ème opus d’une série qu’on test en autant d’année. Monster Energy Supercross 6 est un jeu tout à fait convenable, qui ravira surement les fans de la discipline, et qui peut plaire aux novices comme moi qui peuvent trouver du plaisir dans un gameplay réussi, et dans une expérience de jeu personnalisable. Finalement le plus gros défaut que je peux citer ici c’est l’absence criant de nouveautés, notamment sur le mode carrière, mode que je préfère et qui malheureusement stagne encore cette année. Si comme moi vous n’êtes pas un expert de supercross et que vous avait déjà touché à la licence l’année dernière notamment, il me sera difficile de vous conseiller de franchir le pas. Si par contre vous êtes un aficionado, ou bien un curieux qui veut s’essayer à un jeu de moto, vous pouvez partir pour quelques tours de pistes, mais gare aux bosses et aux virages.