L’avis de Noopinho : Monster Energy Supercross 5, accélération après freinage
Quand j’ai démarré mon site, il y a bientôt 5 ans, cela faisait un moment que je n’avais pas joué à un jeu de motocross. Depuis j’ai bien refait mon retard, avec notamment MXGP et Monster Energy Supercross dont j’ai testé le 3ème et 4ème opus.
Aujourd’hui je vais vous parler du petit nouveau, Monster Energy Supercross 7 qui est sorti le 17 mars 2022 sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series.
Après une première découverte prometteuse, puis un épisode assez décevant l’année dernière, est-ce que la série a réussi à me séduire à nouveau cette année ? C’est ce que nous allons découvrir dans ces prochaines lignes.
La voie du pilote
Comme vous en avez l’habitude sur le site, le mode qui m’intéresse c’est le mode carrière. C’est donc de ce dernier que nous allons parler dans cette première partie.
Dès le début, il faudra créer son pilote, l’éditeur est toujours très sommaire et n’a pas bougé depuis 2 ans. C’est dommage mais ce n’est clairement pas le plus important car on voit rarement notre personnage.
Le mode carrière se découpe en 3 parties. La première se nomme « Futures », c’est une sorte de porte d’entrée dans le mode avec 3 courses assez simple, et peu de challenge. On incarne ici un pilote qui roule sans écurie et veut faire ses preuves pour rejoindre le championnat 250.
Une fois cette partie terminée, on passe en mode « Rookie ». Ici, on participe au championnat 250, en choisissant d’abord si on veut faire le circuit Est ou Ouest. On débloque également la possibilité de rouler pour une écurie, ou directement en freelance avec un sponsor comme soutien.
Le mode carrière est toujours très solide, la gestion des compétences apporte un vrai sentiment de progression
Quelques épreuves spéciales seront proposées au joueur entre les courses afin de casser un peu la routine. Il sera également possible de s’entrainer afin de développer les compétences de son pilote. Car oui, comme dans l’épisode précédent, un arbre de compétences est de la partie et va nous permettre d’améliorer le skill de notre champion. Une bien belle idée qui permet de ressentir la progression de notre avatar, encore plus que celle des motos que l’on dirige.
Enfin, la dernière partie se nomme « Pro » et là vous accédé à la discipline phare, le championnat 450. Le niveau se corse un peu plus, et il sera question de 17 courses à effectuer. De plus, un volet rivalité s’ajoute, et vous serez donc comparé à chaque course avec un autre pilote.
Pour moi le mode carrière est toujours très solide dans son déroulé, la gestion des compétences apporte d’ailleurs un vrai sentiment de progression tout du long. Je regrette seulement des interactions externes inexistantes, quelques petites scénettes pour mettre en avant les rivalités, ou même des échanges de SMS comme on peut le retrouver dans d’autres titres pourrait apporter encore plus d’intérêt.
L’art délicat de la bosse
Maintenant que le point est fait sur le mode carrière, parlons du gameplay. Si vous êtes novice dans le genre, je vous invite vivement à faire le tutoriel qui est proposé en début de jeu car il est plutôt bien fichu. Il aborde tous les points essentiels pour maitriser sa bécane convenablement.
Concernant la maniabilité de cette dernière, je la trouve encore plus précise que précédemment. C’est toujours un régal d’enchainer les bosses rapidement, prendre les virages parfaitement et déraper juste comme il faut. Les habitués de la licence vont vite retrouver leurs marques, quant aux nouveaux il faudra forcément un petit temps d’adaptation.
La marche ne sera toutefois pas trop haute, car une fois encore l’accessibilité est au rendez-vous. Vous pouvez activer tout un tas d’aide au départ afin de pouvoir apprendre à maitriser le jeu en douceur. Je vous conseille par exemple de ne pas activer la physique réaliste tout de suite, et de mettre l’aide aux sauts et freinage. Au fur et à mesure que vous allez prendre l’habitude, désactivez ces aides et vous allez prendre encore plus de plaisir à piloter.
Les problèmes de difficulté de l’année dernière sont de l’histoire ancienne, elle est bien mieux calibrée cette année
Contrairement à l’année dernière, où j’avais trouvé l’équilibrage de la difficulté vraiment mal fichu, le souci n’est plus d’actualité. Sur le précédent opus, la moindre erreur sur une bosse se terminait en une dernière place au classement, même en mode très facile. Cette année j’ai joué en mode normal, comme je le fais sur chaque jeu, et j’ai gagné de nombreuses courses, mais pas sans batailler avec les autres pilotes. De plus, la difficulté va crescendo, du moins dans le mode carrière. Les deux premières parties sont assez simples, mais une fois arrivé en « Pro » il faudra jouer des coudes.
D’ailleurs en parlant de coudes. Les collisions ce n’était pas le fort des précédents opus, et bien ce n’est toujours pas le cas. Parfois une petite touchette va vous faire tomber, quand atterrir avec sa moto sur un adversaire vous fera simplement rebondir. Je trouve dommage que cet aspect soit encore un des points faibles du jeu, il y a vraiment une amélioration à apporter là-dessus.
Surtout que les chutes ont un impact cette année. Une des nouveautés c’est la gestion de la forme de notre pilote. Plus vous allez conduire proprement, gagner des courses et vous entrainer et meilleur sera sa condition. Si à l’inverse vous avez fait une mauvaise course avec de nombreuses chutes, il aura des malus pour la course suivante ce qui affectera ses performances. Je trouve l’idée plutôt bonne, et elle impact vraiment les capacités de notre personnage. Cela nous force encore plus à essayer de conduire proprement.
On s’embourbe chef !
Avant de parler de la technique du titre, faisons un petit point sur sa durée de vie. Le jeu vous proposera de longueurs heures de jeu, j’ai mis 10 heures pour arriver à terminer mon championnat 450. Il vous faudra plus ou moins de temps en fonction de la durée de la course que vous allez choisir, car vous pouvez faire uniquement la course, ou bien le week-end complet avec qualification. Pareil pour les courses en elles-mêmes, leur durée est paramétrable.
Le jeu fait le boulot techniquement sans être extraordinaire.
D’un point de vue technique, le jeu n’est pas extraordinaire mais fait le travail. On sent l’apport de la new-gen (je l’ai testé sur Xbox Series X) grâce notamment à des textures assez fines, une fluidité à toutes épreuves et des temps de chargement vraiment courts.
En revanche je trouve que l’évolution de la piste au fur et à mesure de nos passages n’est pas des plus réussies. Les sillons peinent un peu à se creuser, ce qui est pourtant une force d’un autre jeu de moto du studio : MXGP.
Enfin, d’un point de vue sonore c’est le minimum syndical mais ce n’est pas le point le plus important ici. Concernant les bruitages, les sons des motos sont bien retranscrits, ainsi que l’ambiance de la foule. La musique qui nous accompagne dans les menus est énergique et en accord avec le thème. Il faut noter également l’ajout de quelques commentaires audio avant et après une course. Malheureusement ces derniers sont uniquement en anglais et pas sous-titré.
Edité par | Milestone | Public | +3 |
Développé par | Milestone | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 17 mars 2022 | Testé sur | Xbox Series X |
Plateformes | PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series | Temps de jeu | 10h |
Les points positifs | Les points négatifs |
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• Un mode carrière toujours aussi plaisant | • …mais qui manque encore un peu de profondeur |
• La difficulté mieux équilibrée que l’année dernière | • Des collisions toujours pas au niveau |
• Un gameplay toujours agréable | • Des graphismes qui stagne un peu |
• Le système de compétence toujours présent et intéressant | |
• La gestion de la forme de notre pilote | |
• Un tutoriel bienvenu pour les novices | |
• Une durée de vie solide |
L’année dernière la licence Monster Energy Supercross m’avait déçu, la faute à un épisode peu emballant à cause notamment d’une difficulté très mal calibrée. Cette année Milestone corrige le tir avec un plaisir de jeu retrouvé, et quelques nouveautés agréables comme la gestion de la forme de son pilote. Le mode carrière et la maniabilité de notre bécane sont toujours deux forces majeures du titre. Je regrette seulement des collisions toujours aussi foireuses et une partie technique qui stagne un peu. Mis à part ça, Monster Energy Supercross 5 est bien plus agréable que le précédent opus et il parvient même à l’être un peu plus que l’excellent 3ème épisode. Je ne peux que vous le conseiller si vous êtes fan de la disciple, ou tout simple curieux de découvrir cet univers.
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