L’avis de Noopinho : Les Gardiens de la Galaxie, héros malgré eux

On se retrouve aujourd’hui pour un nouveau test et nous allons parler de Marvel’s Les Gardiens de la Galaxie. Le titre est développé par Eidos Montréal, et il est sorti le 26 octobre 2021 sur PC, PS4, PS5, Switch, Xbox One et Xbox Series.

Le titre met en avant les célèbres héros de l’univers Marvel dans une aventure solo narrative. Est-ce une expérience qui va faire oublier le mal aimé Marvel’s Avengers ? C’est ce que nous allons découvrir dans ces prochaines lignes.

80’s, humour et galaxie

Pour commencer ce test, débutons par le contexte de l’histoire. Tout d’abord il est à noter que le jeu ne se situe évidemment pas dans l’univers Marvel que nous connaissons au cinéma, il adapte l’histoire des Gardiens à sa sauce.

Notre célèbre équipe constituée de Peter Quill (alias Star-Lord), Drax, Groot, Rocket vient juste d’être au complet avec l’arrivée de la fille de Thanos : Gamora. L’enjeu principale de l’histoire sera de faire face à un culte qui se met en place dans toute la galaxie, et qui menace chacun des habitants des différentes planètes.

Nous incarnons seulement Star-Lord dans le titre, mais c’est bien l’équipage complet qui est mis à l’honneur. Les Gardiens de la Galaxie sont presque des anti-héros, une famille totalement dysfonctionnelle. Ils vont passer leur temps à se vanner, à se critiquer et se chamailler.

Tout cela est parfaitement réalisé, l’écriture est d’ailleurs la véritable force du soft. Tout est bien dosé entre humour, enjeux et légèreté. Au début vous allez vous dire que ces personnages ne peuvent pas fonctionner ensemble, mais au fur et à mesure et malgré leurs différences, ils vont réussir à s’entendre, une vraie réussite narrative. Mention particulière pour Rocket que je trouve particulièrement hilarant.

L’écriture du titre est sa véritable force, tout est bien dosé.

Les fans de jeux à scénario intéressant comme moi vont aimer ces Gardiens de la Galaxie, c’est une certitude. Il y aura d’ailleurs quelques moments de calme dans le Milano, le vaisseau de nos héros. Dans ces instants, vous pourrez prendre le temps de discuter avec vos amis, en apprendre un peu plus sur eux, leurs motivations, ou tout simplement rigoler un peu entre deux ou trois vannes.

De plus, le titre offre la possibilité de faire des choix de dialogues. La plupart n’aurons pas une grande incidence sur la suite de l’aventure, mais cela permet quelques variations dans les dialogues et les situations. Ce n’est pas aussi réussi que dans un Mass Effect par exemple, mais cela permet tout de même de s’impliquer un peu plus dans l’histoire et de ne pas simplement subir les dialogues.

Concernant la durée de vie elle est vraiment solide pour une expérience solo narrative. Il vous faudra entre 15 et 20 heures pour en voir le bout en fonction de votre façon de jouer. Toutefois, je trouve que _{quelques chapitres sont peut-être de trop.} Certains passages ne sont pas forcément toujours intéressants et on a un peu l’impression qu’ils rajoutent de la durée de vie artificiellement, c’est dommage.

Capitaine Chaud du Globe

Vous l’avez compris, la narration des Gardiens de la Galaxie est une vraie réussite, grâce notamment à son histoire intéressante et surtout ses personnages drôles et terriblement attachants. Mais alors qu’en est-il du gameplay ?

Le jeu se déroule à la troisième personne, et nous incarnons exclusivement Star-Lord comme je le disais un peu plus haut. Ici pas d’open-world mais des couloirs rappelant un peu les premiers Uncharted je trouve. Vous allez pouvoir explorer un peu, pour découvrir par exemple des nouvelles tenues pour vous-même et vos coéquipiers, ou encore du matériel pour améliorer les compétences de Peter.

Ce dernier pourra grâce à un établi, faire appel à Rocket qui pourra notamment booster ses bottes, sa visière, ses pistolets etc. Ces éléments seront essentiels en combats. Les affrontements ne brillent d’ailleurs pas trop par leur originalité, il s’agira d’avancer et de taper sur des ennemis toujours plus costauds.

Mais il existe tout de même des particularités intéressantes. Par exemple les pistolets de Peter vont débloquer des attaques “élémentaires” comme de l’électricité, de la glace, etc. Ces dernières vont permettre de se sortie de bien des situations, et parfois même d’avancer dans les niveaux.

Les affrontements sont classiques mais fonctionnent bien, dommage que se soit un peu trop brouillon parfois.

Autre élément à prendre en compte, le travail d’équipe. Star-Lord est le vrai meneur des Gardiens de la Galaxie, vous pourrez donc donner des ordres à vos équipiers. Groot peut entraver les ennemis, Rocket balancer des explosifs ou encore Drax foncer dans le tas. Ce sera à vous de bien gérer toutes leurs compétences, mais malheureusement j’ai trouvé la gestion des compétences spéciales pas vraiment optimale.

Au début vous aurez peu de capacités donc le fonctionnement restera simple, mais quand vous allez en débloquer de nouvelles sera va vite devenir un bazar pas possible à l’écran, et dans les commandes à activer. Je me suis souvent retrouvé à activer des capacités au hasard en espérant que ça allait faire ce que je voulais. C’est un peu dommage, le souci est plutôt ergonomique qu’autre chose donc il aurait pu être corrigé.

Voilà pour le point sur les affrontements, mais il sera aussi question de quelques phases de plateformes ou de courses poursuites. Mais il ne faut pas vous attendre à des choses révolutionnaires, il sera question de sauter par-dessus des ravins avec les jet-bottes de Quill, ou demander à un de vos équipiers de vous débloquer le passage. Ce n’est pas très original, mais ça fonctionne. C’est d’ailleurs cette phrase qui résume assez bien mon ressenti sur le gameplay du jeu.

Une bande-son magistrale

Pour démarrer cette partie technique, on va tout de suite parler des petits soucis que peut avoir le titre. J’ai fini le jeu quasiment 3 mois après sa sortie, et pourtant quelques bugs étaient encore de la partie. Nous avons le droit à des soucis de collisions par exemple, ou alors des déplacements très bizarres durant les affrontements.

Autre problème à noter, la synchronisation labiale quand le jeu est en VF n’est pas toujours parfaite. C’est dommage tant je ne peux que vous conseiller de jouer avec les dialogues en français car le doublage est particulièrement réussi. J’adore notamment celui de Rocket (une fois de plus), qui colle très bien au personnage.

La bande-son du jeu est l’autre grande réussite du titre.

Assez parlé de ce qui ne va pas trop, parlons des réussites techniques, et il y en a. Coté graphisme pur et dur, je trouve le jeu vraiment très propre. Il a beau être un jeu cross-gen, les modèles de personnages sont réussis, j’ai d’ailleurs bien aimé me servir du mode photo pour capturer de beaux screenshots.

L’autre atout réside dans la direction artistique du titre. Déjà elle respecte parfaitement l’univers des Gardiens de la Galaxie, et je trouve le design des différents personnages réussi. De plus, il y a une certaine variété tout au long de l’aventure, avec des vaisseaux, des planètes enneigés, des villes, etc.

Enfin, comment ne pas parler de la bande-son ? Il s’agit pour moi de la grande force du titre (en plus de sa narration). Alors oui, il faut aimer les musiques des années 80, mais quel plaisir d’écouter autant de bons titres qui sentent bon la nostalgie. Parfois la musique qui vient souligner l’action est en total décalage avec ce qui se passe, ce qui marque encore plus le côté décalé de nos héros, un vrai régal.

Quand j’ai vu l’annonce du jeu Les Gardiens de la Galaxie je n’étais absolument pas emballé par cette idée. Après un Marvel’s Avengers plus que moyen, je m’attendais à un nouvel essai un peu hasardeux. Quelle erreur j’ai pu faire ! Le titre de Eidos est l’un des jeux les plus agréables que j’ai pu parcourir ces derniers mois, le gameplay est certes classique mais il fonctionne bien. Mais surtout, l’aventure est portée par une narration au top, avec un humour bien senti, des personnages attachants et une bande-son magistrale. Je ne peux que vous conseiller d’essayer Les Gardiens de la Galaxie même si vous n’êtes pas fan de la licence, car après une telle épopée vous allez peut-être le devenir.