L’avis de Noopinho : Gran Turismo 7, le retour du Roi ?

On se retrouve aujourd’hui pour mon avis sur Gran Turismo 7. Il s’agit du 7^ème opus d’une licence légendaire, une série qui me tient à cœur. Ce nouvel épisode est arrivé le 4 mars dernier sur Playstation 4 et Playstation 5.

Je ne suis pas un grand spécialiste de l’automobile, Triplefien l’est beaucoup plus que moi. Mais depuis mon enfance, les jeux de courses m’ont toujours attiré. Grâce à mon frère notamment, que je voyais jouer à Gran Turismo sur la première Playstation. J’étais bien trop jeune pour réussir à prendre du plaisir dessus, mais la licence à commencé à me fasciner dès cet instant.

Vous l’aurez compris, Gran Turismo est un peu une madeleine de Proust pour moi. Mais après un GT Sport orienté sur l’Esport, cela fait bien longtemps que la licence ne m’a pas fait vibrer. Est-ce que cette 7^ème itération me fera renouer avec ? C’est ce que nous allons découvrir.

Un café ?

Première bonne nouvelle, les habitués de la franchise vont vite retrouver leurs marques dans Gran Turismo 7. Le jeu propose une « carte du monde » qui va vous permettre de naviguer entre les différents menus, épreuves, et j’en passe que le jeu peut proposer.

Tout est bien là, que ce soient les célèbres épreuves de permis qui vont vous permettre de débloquer certaines épreuves, mais également l’entretien du véhicule avec la vidange et le nettoyage. On ressent rapidement une douce odeur de nostalgie quand on a fait ses gammes sur les premiers opus de la série.

Mais l’ajout majeur se nomme « le Café ». Ce lieu va vous servir de ligne conductrice pour votre progression en solo. Il vous sera demandé de compléter des menus, qui vous demanderont pas exemple de débloquer 3 voitures de marques françaises, ou bien encore de remporter un certain championnat.

Le Café est vraiment la bonne idée de Gran Turismo 7, il sert de ligne conductrice dans notre progression.

Je trouve l’idée très bonne car elle permet d’avoir un certain cheminement dans la partie solo et de rendre le tout assez progressif. De plus, vous pourrez avoir droit à quelques mots d’authentiques créateurs de voitures quand vous emmènerez certains modèles au café.

Cet aspect encyclopédique a toujours été une des grandes forces de Gran Turismo, et c’est encore une fois le cas. Le jeu d’adopte une sorte d’habillage très musée du plus bel effet. Chaque marque, voir même chaque voiture sont mises en avant avec des détails écrits ou en images de l’histoire de l’automobile.

Pour tout débloquer il vous faudra un certain nombre d’heures. Vous pouvez compter une bonne vingtaine d’heures pour finir les menus du café, et beaucoup plus si vous voulez débloquer toutes les voitures, passer tous les permis etc. Le jeu propose une durée de vie difficilement quantifiable.

The Real Driving Simulator ?

Maintenant que nous avons fait le tour du mode de jeu principal, parlons un peu du gameplay. La bonne nouvelle, c’est que contrairement à ce que j’avais comme souvenir de la licence, ce 7^ème épisode est assez accessible. Beaucoup de paramétrages sur la conduite, ainsi que les assistances s’offrent à vous, ce qui va vous permettre de régler votre expérience un peu à votre guise.

Rassurez-vous si vous êtes un pilote aguerri, vous pouvez désactiver l’ensemble des aides et retrouver un feeling très simulation. Mais je trouve tout de même que c’est une très bonne chose d’être suffisamment accessible pour pouvoir attirer des joueurs plus novices.

Concernant les sensations de conduite, je les trouve plutôt agréable. On ressent bien le poids de son véhicule, ainsi que la sensation de vitesse. De plus, on commence avec des véhicules peu rapides, et on passe au fur et à mesure à des bolides plus performants. Le jeu arrive parfaitement à nous faire ressentir la différence entre les voitures.

Le jeu propose une expérience assez personnalisable, les novices et pilotes aguerris vont y trouver leur compte.

D’ailleurs en parlant de ressentir, un autre point fait la différence dans Gran Turismo 7, la dualsense. Je trouve la manette de la Playstation 5 parfaitement adaptée et bien utilisée. On ressent chaque vibreur grâce aux vibrations haptiques, on ressent également le blocage des pneus lors d’un freinage avec les gâchettes adaptatives, un vrai bonheur.

Autre chose qui est un vrai bonheur, c’est la vue à la première personne. L’immersion au volant des voitures est vraiment au top, et on ressent parfaitement les changements de direction. En revanche, la vue à la troisième personne n’est vraiment pas à la hauteur, on a l’impression d’être sur un rail mal réglé. Il faudra passer par les réglages pour avoir quelque chose de correct.

Enfin, un autre détail que j’ai adoré, c’est la personnalisation et l’amélioration de notre véhicule. Les réglages sont vraiment nombreux et vont vous permettre de posséder une voiture qui répond parfaitement à vos demandes. Il faudra également faire attention lors de votre amélioration, se concentrer uniquement sur la puissance, sans changer la partie freinage et boite de vitesse, et votre voiture sera totalement incontrôlable.

L’art de lustrer sa voiture

La saga Gran Turismo a toujours été une vitrine technologique de Playstation. Il serait exagéré de dire que ce 7^ème volet n’est pas à la hauteur, mais il faut aussi reconnaitre qu’à aucun moment il ne m’a décollé la rétine. Pas plus qu’un Forza Motorsport 7 ou Horizon 5 sorti avant lui. Les textures sont très propres, quelques reflets et effets de lumières sont très jolis également, mais il manque un petit quelque chose supplémentaire pour franchir un cap.

En revanche, il n’y a rien à redire sur le cycle jour-nuit et sur les effets météorologiques. Faire une course où il commence à faire nuit et voir l’éclairage changer, ou bien voir la route se gorger d’eau après une grosse averse est assez bluffant.

L’habillage du jeu est quant à lui parfait. Tout respire la classe, l’amour de l’automobile, et comme je le disais en première partie de ce test, on a parfois l’impression de se balader dans le musée de l’automobile, cela se ressent jusque dans les menus.

Sans être une baffe technique, le jeu fait le boulot techniquement. On n’en dira pas autant sur l’obligation de connexion en ligne et les microtransactions.

Un autre point positif, c’est l’apport du SSD. Je me souviens de temps de chargement interminables dans ma jeunesse sur les jeux de voiture. A chaque course, il fallait attendre de longues secondes, impossible de passer rapidement d’une course à une autre. Ici l’attente est de très courte durée, on peut enchainer rapidement les évènements.

Enfin quand on peut jouer, j’ai eu (comme les autres joueurs) la désagréable surprise de voir que le mode solo nécessite une connexion en ligne pour jouer. Il y a d’ailleurs eu un souci avec les serveurs et je n’ai pas pu jouer au titre durant deux jours d’affilés. Il n’y a pas mort d’homme, mais je trouve la pratique vraiment pas terrible. Et encore, je ne parlerais pas des microtransactions. Devoir repasser à la caisse quand on a déjà payé le jeu plein pot, pour s’éviter de farmer des crédits pour acheter une voiture hors de prix, cela ne devrait tout simplement pas exister.

Pour finir, petit focus sur la partie sonore qui fait admirablement bien le travail. Chaque voiture a son identité sonore, ce qui les rends encore plus authentiques. De plus, toute la partie musicale du jeu est en parfait accord avec son ambiance classe et raffinée.

Gran Turismo 7 est un très bon Gran Turismo. Il me fait totalement renouer avec cette franchise qui me fait rêver depuis mon enfance, notamment grâce à des sensations de conduite au top, un mode solo qui fait le boulot et un contenu à la hauteur des attentes. On regrettera seulement des choix douteux concernant la connexion solo obligatoire et les microtranscations qui sont encouragées, et j’en attendais un peu plus d’un point de vue technique. Il n’en reste pas moins un super jeu de courses, que je ne peux que conseiller, que vous soyez fan ou non du genre.