L’avis de Noopinho : Dying Light 2, escapade zombiesque
Aujourd’hui je vous donne mon avis sur Dying Light 2, un jeu développé par le studio Polonais Techland, et sorti le 4 février dernier sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series.
Il s’agit de la suite d’un titre sorti en 2016 qui avait connu un certain succès. Il sera toujours question d’escalade, de parkour et d’affrontements avec des zombies.
Le premier opus avait réussi à trouver une recette réussie, est-ce que ce second opus qui souhaite ajouter des composantes RPG, ainsi que des quêtes à choix et embranchements, va également être une réussite ? C’est ce que nous allons découvrir dans ces prochaines lignes.
Pèlerin cherche sœur égarée
Avant de rentrer dans le vif du sujet concernant l’histoire de Dying Light 2, il est bon de noter que vous pourrez comprendre le scénario même si vous n’avez pas fait le premier opus. C’est également mon cas et je n’ai eu aucun souci de compréhension, j’ai peut-être, voire surement, manqué quelques références, mais l’histoire est suffisamment indépendante pour être comprise par les néophytes.
Dans DL2, nous incarnons Aiden, un pèlerin qui est à la recherche de sa sœur Mia, qu’il n’a pas revu depuis 15 ans. Enfants, ils ont subits des expériences traumatisantes de la part d’un certain Waltz, et ils ont fini par être séparé. Notre héros va chercher à découvrir la vérité, et sa quête va le mener vers Villedor, le dernier bastion de l’humanité, où différentes factions se font la guerre pour le contrôle de la ville, au milieu de hordes de zombies.
Lors du développement du jeu, la communication été grandement axée sur le scénario du jeu ainsi que sur les choix que le joueur allez pouvoir faire. Est-ce que les promesses sont tenues ? Je dirais partiellement.
La narration n’est pas fabuleuse, mais les choix à faire ne sont pas manichéens, ce qui est une bonne chose.
L’histoire principale n’est pas des plus extraordinaires, même si elle dispose de son lot de rebondissements. La qualité d’écriture n’est pas vraiment à la hauteur de mes espérances. De plus, certaines quêtes tirent un peu en longueur à mon sens.
En revanche, effectivement vous aurez des choix à faire, ils ne révolutionnent pas vraiment ce qui existe déjà, mais je trouve qu’ils sont moins manichéens qu’habituellement. Il ne sera toujours évidemment de savoir si nos décisions sont « bonnes » ou « mauvaises » quand la plupart des jeux nous le montre clairement. Je trouve ça plutôt intelligent.
Le titre propose également son lot de quêtes annexes, je n’ai pas trouvé la plupart très engageantes malheureusement. Il va souvent falloir récupérer des objets, ou sauver quelqu’un, mais là encore la qualité d’écriture peine un peu à nous impliquer réellement.
L’univers général du jeu reste quant à lui assez cohérent à mon goût, la bataille entre les trois principales factions du jeu est crédible, mais le tout manque un peu de liant, c’est dommage car le potentiel était certain. Il y avait clairement mieux à faire en termes de narration.
Le roi de la grimpette
Je pense que vous l’avez compris, la partie narrative de Dying Light 2 souffle un peu le chaud et le froid. Mais qu’en est-il du gameplay ?
Tout d’abord, il faut savoir que le jeu se déroule à la première personne uniquement. Ici, il sera question d’escalade, plus communément appelé parkour, mais aussi d’affrontements avec des zombies et des humains. Le tout sera saupoudré d’un peu d’exploration, et de quelques casse-têtes.
L’escalade est vraiment le point fort du jeu. Si vous avez aimez Mirror’s Edge, alors vous allez prendre du plaisir ici aussi. Aiden peut s’agripper à peu près partout, et ses déplacements sont assez intuitifs. Seule limite à ses capacités, une jauge d’endurance est présente et vous ne pourrez pas tout gravir à la suite. Je trouve que c’est une très bonne idée car cela rajoute toujours un peu de piment aux phases d’escalades, et il faudra constamment réfléchir au meilleur itinéraire pour être à la fois rapide, et ne pas tomber d’épuisement.
Notre personnage pourra toutefois améliorer ses compétences. Pour cela il faudra trouver des caisses avec des inhibiteurs, ces derniers permettent d’augmenter votre santé ou votre endurance. Ensuite, il sera possible de débloquer des capacités via un arbre de compétence. Comme par exemple atterrir de plus haut sans danger, ou encore détourner des flèches.
Pour résumé le gameplay : le parkour est génial, les combats sont mouais.
En parlant de détourner des flèches, parlons un peu des combats. Il faut savoir que le jeu ne propose que des affrontements au corps à corps, il ne sera jamais question de fusillades. Globalement les combats sont violents et on ressent bien l’impact de nos coups. Toutefois il manque un peu d’intérêts, une fois l’esquive maitrisé l’impression d’avoir fait le tour des mécaniques pointe le bout de son nez.
Un autre point qui est essentiel dans le jeu, c’est le crafting et le loot. L’univers regorge de coffres, et autres conteneurs remplis de matériaux et équipement pour votre personnage. Il sera très important de fouiller minutieusement ce que vous pouvez afin de trouver de quoi fabriquer des soins par exemple, ou encore trouver des armes et vêtements qui vont grandement vous aider.
Enfin, un cycle jour-nuit est présent dans le jeu et il a vraiment une grande importance. Les infectés n’aimant pas la lumière du jour, les rues sont plutôt tranquille la journée. Toutefois si vous avez le malheur de rentrer dans un bâtiment à ce moment, il sera gorgé de monstres. La nuit c’est évidemment l’inverse, il vaut mieux passer soigneusement de toit en toit, sous peine de passer un sale quart d’heure. A contrario, les intérieurs sont moins pleins, et ce sera le moment idéal pour essayer de récupérer de l’équipement rare.
Un dernier point concernant ce cycle jour-nuit. Aiden est infecté, pour éviter qu’il ne se transforme définitivement il faut qu’il ait un apport de lumière assez fréquemment. Il y aura donc une jauge à surveiller afin de toujours veiller soit à prendre des soins permettant de charger sa dose d’UV, ou bien trouver des zones éclairées.
Prendre de la hauteur
Avant de rentrer dans le vif du sujet concernant la technique du jeu, parlons un peu de sa durée de vie. Un tweet avant sa sortie avait fait un peu le buzz, quand les développeurs avaient expliqué qu’il fallait 500 heures pour finir le titre. Personnellement, je l’ai fini en à peu près 25 heures, en me concentrant principalement sur la quête principale. Il faudra bien plus pour voir et faire tout ce que le monde ouvert vous propose, la durée de vie est donc très solide si vous accrochez à l’univers du jeu.
En parlant d’open-world, ce n’est pas forcément le plus beau, mais il fonctionne très bien en matière de level design. Les développeurs ont parfaitement optimisé la verticalité du titre pour rendre les séquences d’escalade et de grimpette à travers la ville très agréable.
Le jeu n’est pas extraordinaire techniquement, mais son open-world tout en verticalité est plutôt réussi.
Concernant l’aspect graphique, ce n’est pas la folie, même sur Xbox Series X. Le jeu propose 4 modes de jeu différents, un mode résolution, un performance, un qualité et enfin équilibré. Le mode qualité propose des décors et effets de lumières vraiment très beaux, mais pour un jeu demandant beaucoup de mouvements, il est difficile de s’assoir sur la fluidité. Je ne peux que vous conseiller de jouer avec le mode équilibré qui permet, comme son nom l’indique, de mixer parfaitement qualité graphique et fluidité.
Malgré cela, et quelques personnages ou point de vue réussi, le titre ne m’a pas vraiment impressionné de par son aspect technique. De plus des bugs étaient encore présents 2 mois après la sortie, moins méchants que day one de ce que j’ai pu en lire, mais toujours là.
Un point positif concernant la BO que j’ai trouvé très réussie, avec des thèmes tantôt angoissants, tantôt mélancoliques. De plus, il est à noter que le jeu est intégralement doublé en français, peut-être pas toujours parfaitement mais cela a le mérite d’être souligné. Si par contre comme moi vous aimez jouer avec les sous-titres en même temps, vous allez vous rendre compte que ces derniers sont souvent à côté de la plaque.
Edité par | Techland | Public | +18 |
Développé par | Techland | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 4 février 2022 | Testé sur | Xbox Series X |
Plateformes | PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series | Temps de jeu | 25h |
Les points positifs | Les points négatifs |
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• Le côté parkour/escalade au top | • Un aspect narratif en retrait |
• Une vraie sensation de progression | • Des combats qui manquent un peu d’intérêt |
• Durée de vie très solide | • Des bugs gênants encore présent |
• Des choix loin d’être manichéens | • Une technique pas vraiment extraordinaire |
• Le cycle jour-nuit qui tient ses promesses | |
• Bande-son parfaitement dans le thème |
Dying Light 2 aurait pu être un grand jeu, il lui manque quelques petites choses comme une technique plus abouti, moins de bugs, et surtout une narration un peu plus engageante. Il n’en reste pas moins un bon titre, qui sait séduire de par son gameplay finalement agréable, avec ses phases de parkour à la fois stressante et grisante. Il faut également noter son contenu qui est très conséquent et saura vous occuper un moment si vous adhérez à la formule, mais aussi des choix qui ne sont pas toujours évident à faire. Je pense que les développeurs, à vouloir un peu trop en faire ont perdu des plumes sur certains points du titre. Ils auraient peut-être gagné à miser un peu moins sur son histoire qui n’est clairement pas son point fort, mais plutôt sur ses qualités principales. Je ne peux que vous conseilliez de franchir le pas tout de même, car l’expérience est honorable, mais si vous pouvez attendre encore un peu pour que les derniers bugs soient corrigés c’est encore mieux.
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