L’avis de Noopinho : Clive’N’Wrench, Hommage sans folie

On se retrouve aujourd’hui pour un nouvel avis, et on va parler de Clive’N’Wrench, un jeu de plateformes qui est sorti le 24 février 2023 sur PC, PS4, PS5 et Switch.

Le titre est développé par une seule personne principalement, qui se nomme Rob Wass et cela depuis plus de 10 ans. Il s’agit d’un projet cherchant à rendre hommage aux célèbres jeux de plateformes 3D de la fin des années 90 et du début des année 2000.

Est-ce que vouloir rappeler ces gloires d’autrefois comme Banjo-Kazooie est une bonne idée ? Est-ce que le jeu va plus loin que ça, en apportant un vent de fraicheur au genre ? C’est ce que nous allons découvrir.

Back in Time

On va être clair dès le début de ce test, on ne joue pas vraiment à un jeu de plateformes pour son histoire, mais je trouve tout de même que son univers et son ambiance a une certaine importance.

Dans Clive’N’Wrench, vous l’aurez compris, on incarne donc Clive, un lapin, qui est accompagné sur son dos par le singe Wrench. Ils vont se retrouver dans une aventure rocambolesque dans laquelle le vilain professeur Daucus veut semer la pagaille à travers le monde et le temps.

En effet, il a réussi à voyager à travers les époques pour être méchant. Ça vous paraît bizarre ? Désolé mais on n’en saura pas vraiment plus, l’histoire sert ici vraiment de prétexte à voyager à travers le temps.

L’univers de Clive’N’Wrench est un peu trop générique pour qu’on arrive à s’y attacher rééllement.

Comme je le disais un peu plus haut, ce n’est pas vraiment très grave, le titre propose d’ailleurs une bonne petite dose d’humour, notamment via les scènes cinématiques qui aparaissent avant chaque combat de boss.

De plus, vous allez trouver pas mal de références à des jeux de plateformes bien connus des amateurs. De bien jolis clin d’œil que je vous laisserais découvrir.

Le problème dans l’univers de Clive’N’Wrench, ce n’est pas vraiment son histoire, qui est un simple prétexte. C’est plutôt que tout est tellement minimaliste, qu’on va avoir un peu de mal à s’attacher à son univers, mais également aux personnages qui le compose, ce qui fait que le tout est un peu générique malheureusement.

Courir, bondir, plaisir

Maintenant que nous avons un peu parlé de son univers, parlons du gameplay du titre. Tout d’abord, on a le droit à un niveau (facultatif) plutôt bien fichu pour apprendre les mouvements de base de nos héros.

Les habitués du genre seront en terrain connu car on a tous les mouvements de base déjà connu, on peut sauter, double sauter, chargé un saut, planer, nager, attaquer et j’en passe. On ressent clairement l’envie du développeur de retrouver les sensations des célèbres jeux de plateformes de la fin des années 90 et du début des année 2000.

Outre les mouvements, on retrouve également une structure proche de ce qu’on pouvait trouver autrefois. On a un hub central, dans lequel on pourra passer de l’un à l’autre des 11 niveaux qui composent le jeu. Dans chacun on pourra trouver des montres à goussets, ainsi que des pièces anciennes. Ces dernières seront indispensables pour accéder aux boss et niveaux suivants. Cette course aux collectibles ravira les complétionnistes, car chaque niveau proposera son lot d’objets à trouver.

Les phases de plateformes fonctionnent parfaitement, c’est plutôt la structure du jeu ainsi que son level-design qui sont un peu redondant.

Malheureusement, la formule se répète un peu trop au cours des niveaux. Au bout de trois ou quatre mondes, on a compris le fonctionnement global et on a un peu l’impression de toujours faire la même chose. C’est d’ailleurs pareil pour les combats de boss, ils sont assez inégaux, et la plupart sont loin d’être mémorables.

Cependant, il n’y a pas grand-chose à reprocher aux phases de plateformes que je trouve particulièrement bien réussies. Clive est polyvalent en toute situation et se manie vraiment très bien, je l’ai trouvé agréable à manier durant toute l’aventure.

Il faut sortir les rames

Pour voir défiler le générique de fin, j’ai mis approximativement 7h, sans voir pour autant récupérer l’intégralité des collectibles. Il vous faudra compter quelques heures de plus pour réussir à tout récolter.

Maintenant qu’on a parlé de la durée de vie, abordons la technique du titre. Aux premiers abords, le jeu est loin d’être désagréable à l’œil, la direction artistique est correcte mais il faut dire que la mise en scène est assez sommaire, et c’est la première chose qui peut sonner un peu cheap.

La modélisation des personnages et des différents décors est assez simpliste, mais le tout rend plutôt bien grâce à l’univers coloré et qui une fois encore renvoi pas mal aux plateformer des années 90-2000.

Le titre n’étant pas un monstre de budget, je ne m’attendais pas à une baffe technique de toute façon, mais je dois dire que je peux difficilement pardonner les problèmes d’optimisations sur PC, plateforme sur laquelle j’ai joué au jeu. Mon PC est largement assez puissant pour faire tourner toutes les grosses sorties des derniers mois, mais pas assez pour Clive’N’Wrench apparemment.

Clive’N’Wrench a un style esthétique qui sent bon le rétro, malheureusement le tout est gâché par une optimisation compliqué sur PC.

C’est bien simple, je n’ai jamais eu un frame-rate stable durant l’aventure, en fonction de mes actions, et de mon positionnement, je pouvais passer de 144 images par secondes à 20 en quelques instants. Ce qui est vraiment pénalisant pour un jeu du genre. De plus, j’ai également eu le droit à quelques bugs problématiques comme des sauts qui ne se déclenchent pas, le héros qui se coince sur des corniches, et j’en passe. Le titre aurait bien eu besoin d’un peu plus de polissage malheureusement.

Enfin et comme d’habitude sur mon site, abordons la bande-son. On sent qu’elle a été faite avec les moyens du bord, sans doublage mais les musiques font parfaitement le boulot, et elles s’adaptent très bien aux différents environnements que l’on parcourt.

Si vous n’êtes pas un fan hardcore de jeux de plateformes, il va m’être difficile de vous conseiller de foncer sur Clive’N’Wrench. Je suis particulièrement friand du genre, et j’y ai trouvé des choses positives comme une maniabilité du personnage très agréable notamment, mais le titre se veut peut-être un peu trop comme une lettre d’amour à un genre tombé un peu en désuétude aujourd’hui, et il en oublie un peu l’essentiel : essayer de proposer quelques choses d’un peu innovant, ou suffisamment solide pour se démarquer. Si encore il n’y avait pas ces soucis d’optimisation sur PC, je vous dirais d’éventuellement attendre une baisse de prix, et que l’aventure vaut le coup à moindre prix, mais en l’état, Clive’N’Wrench n’est certes pas une catastrophe, mais il n’est pas non plus un nouveau canon du genre plateformer.