L’avis de Noopinho : Chernobylite, visite « touristique » à Tchernobyl

L’avis de Noopinho : Chernobylite, visite « touristique » à Tchernobyl

Hello les amis !

On se retrouve aujourd’hui pour un nouveau test, et je vais vous parler de Chernobylite, sorti en juillet dernier sur PC, et le 28 septembre sur Playstation et Xbox.

Vous allez incarner Igor, un scientifique à la recherche de sa femme dans la zone tristement connue de Tchernobyl.

Ce jeu alliant survie, gestion, infiltration et phases de tirs est-il une nouvelle référence du genre ? C’est ce que nous allons découvrir !


Aller simple pour Prypiat

Comme son nom l’indique, Chernobylite se déroule près de la célèbre centrale nucléaire de Tchernobyl, à Prypiat en Ukraine, tristement célèbre pour la catastrophe nucléaire de 1986.

Vous allez me dire, qu’allons-nous faire là-bas ? Et bien on incarne Igor, un scientifique qui recherche désespérément sa femme Tatyana, qui a disparu dans la zone de Tchernobyl, il y a 30 ans maintenant. Depuis tout ce temps, des phénomènes étranges se déroule dans les environs, notamment lié à la chernobylite, une pierre radioactive qui a d’étranges propriétés.

Le scénario du jeu de Farm 51 est assez original, pas dans son contexte, mais dans le fait d’apporter un peu de surnaturel et de peur à un lieu que l’on connait déjà un peu dans le jeu vidéo. Car oui, le titre arrive à faire peur par moment (enfin comme vous le savez je ne suis pas très courageux), l’ambiance arrive à se faire stressante voir oppressante.

Les choix à effectuer tout au long de la partie ne sont pas toujours évidents.

L’une des forces majeures de l’univers, ce sont ses personnages. Vous allez pouvoir recruter plusieurs acolytes dans votre base (on y reviendra dans la partie gameplay), et ils ont tous des caractères et motivation bien précises. Vous pourrez par exemple gagner le soutien de vos compagnons, ou le perdre, en fonction de vos choix. Car oui, il faudra en faire à plusieurs reprises tout au long de l’aventure. Ces derniers ont le mérite d’exister, et il est peu évident de savoir quel choix sera le plus bénéfique, ce qui en général est un bon indicateur.

Enfin, faisons un petit point sur la durée de vie qui est vraiment bien dosée. Il faudra une quinzaine d’heures pour voir le générique final, mais le jeu propose une certaine rejouabilité en essayant de faire des choix différents.


Survivre, se battre et frémir

Maintenant que nous avons fait le tour de ce que nous raconte Chernobylite, parlons de son gameplay. Le titre est donc un jeu de tir à la première personne, avec des composantes d’horreur, de survie et de RPG.

L’aspect horreur se retrouve dans certaines phases, le jeu ne veut pas nous faire peur en permanence, mais certains passages sont réussis. Jouer au casque, aventurez-vous dans des couloirs pleins de radiations, avec des bruits étranges, des soldats qui rodent, et seul le bruit du souffle de Igor dans son masque à gaz, le frisson est garanti.

Outre son approche horrifique, ce qui est le plus présent dans l’aventure de Igor, c’est la survie. Dès le début de l’aventure, nous allons nous installer dans une base, et comme je le disais, plusieurs compagnons vont nous rejoindre. Il faudra donc réussir à trouver des ressources, se nourrir, mais aussi améliorer sa base. Des composants vont vous servir à améliorer votre confort, créer de nouvelles armes, voir même réussir à devenir auto-suffisant en termes de nourriture.

Pour récupérer ces ressources, il faudra allez sur le terrain. Le jeu est décomposé en journée, sur chacune d’elle, il faudra décider du programme d’Igor et de ses compagnons. Vous allez bien souvent vous occuper de mission qui servent à l’avancée de l’histoire, et vos acolytes vont accomplir des tâches de leur côté pour récupérer du matériel.

Le système de moral est bien pensé. Si vous tuez trop d’ennemis, la santé mentale de notre héros va se dégrader, et oui ce n’est pas un tueur.

Les phases d’actions sont assez simples, elles fonctionnent mais ne révolutionnent pas grand-chose. Le problème vient surtout de l’intelligence artificiel, les ennemis sont assez souvent de la chair à canon sans cervelle. La même problématique est présente quand on veut la jouer infiltration. Parfois les ennemis ne nous repèrent pas alors que nous sommes sous leur nez, et à contrario nous repère presque à travers les murs. Malheureusement, c’est un problème encore récurent dans de nombreux jeux.

Au fur et à mesure de votre avancée et de vos explorations, Igor va gagner des points de compétences qu’il pourra dépenser pour devenir plus efficace en combat, en survie et j’en passe.

Une très bonne idée que j’ai retenue, c’est le système de moral. Si nous tuons de sang-froid trop d’ennemis, la santé mentale de notre héros va être affectée, il faudra donc veiller à ne pas faire n’importe quoi car nous incarnons un scientifique à la base, et pas une machine à tuer.


Chaleur radioactive

Pour finir, nous allons parler de la technique du jeu comme d’habitude. Déjà j’ai testé le titre sur PC, chose dont je n’ai plus trop l’habitude. Une fois les bons réglages trouvés, le jeu est plutôt beau, proposant même des reflets et effet de lumières très intéressants.

J’ai tout de même noté quelques textures un peu grossières, surtout sur la végétation. Après il ne faut pas oublier que le jeu est un AA, donc on ne lui en tiendra pas trop rigueur.

Le travail sur l’ambiance est réussi, certains passages sont assez angoissants.

Ce qui m’a le plus embêté, c’est la répétition dans les environnements. Les différentes missions que nous allons réaliser vont souvent se dérouler sur des maps similaires, ce qui entraine un sentiment de déjà-vu qui arrive assez vite.

La direction artistique est finalement peu novatrice, mais effectue le travail. On retrouve les codes qu’on a dans la série STALKER, avec une touche d’horreur un peu plus prononcé. J’espère par contre que vous aimez la couleur verte, car vous allez en manger, de la chernobylite.

Enfin, l’ambiance sonore est parfaitement à la hauteur à mon goût. Comme je le disais, certains passages sont assez angoissants grâce notamment à ce travail parfait sur l’ambiance. Le titre propose également des doublages, en anglais et en russe, et ils sont parfaitement dans le thème et le ton de l’aventure.


Fiche d’identité du jeu
  Edité parThe Farm 51  Public+18
  Développé parThe Farm 51  Fourni par l’éditeurOui
  Date de sortie29 juillet 2021  Testé surPC
  PlateformesPC, PS4, Xbox One  Temps de jeu10h
Les points positifs
Les points négatifs
• Une partie survie complète et gratifiante• Des missions et environnement qui manquent de variétés
• Une ambiance parfois effrayante• Intelligence artificielle aux fraises
• Les choix à effectuer qui ne sont pas toujours évidents
• Système de moral et gestion des compagnons bien pensés
 
Note finale : 15,5/20
Gameplay : 4/5 | Durée de vie : 4/5 | Histoire/Univers : 4/5 | Direction artistique/Graphismes/Ambiance sonore : 3,5/5

Chernobylite est une bonne surprise, il n’est pas dénué de défauts, notamment à cause d’une répétitivité un peu pénible et une IA à la ramasse. Mais il surprend grâce à une partie survie vraiment plaisante et gratifiante, un système de choix peu évident à effectuer et une gestion de ses compagnons qui marche très bien. Il n’est pas le jeu de l’année, et a quelques défauts qui l’empêche d’avoir une note encore plus haute, mais il reste une aventure vraiment plaisante pour qui voudra bien lui laisser une chance, ce que je ne peux que vous conseiller.

Signature Noopinho

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