L’avis de Noopinho : Beyond Blue
On se retrouve aujourd’hui pour le test d’un jeu un peu particulier, à mi-chemin entre Abzu et un documentaire.
Je vous présente Beyond Blue, sorti le 11 juin dernier sur PC, PS4 et Xbox One. Ce dernier est développé par E-Line Media, notamment responsable de Never Alone.
Beyond Blue est-il une expérience vidéoludique intéressante ? Est-ce que son univers aquatique a réussi à me séduire ? C’est ce que nous allons découvrir.
L’océan dans la peau
Beyond Blue nous met dans la peau d’une plongeuse et chercheuse du nom de Mirai. Nous commençons l’aventure au début d’une expédition visant à observer une famille de cachalots, leur alimentation, leur comportement, et leur moyen de communiquer.
Pour l’accompagner, Mirai pourra compter sur deux autres chercheurs restés sur la terre ferme, André et Irina, qui l’aideront par communication vocale durant ses plongées.
L’histoire du jeu n’est pas palpitante en elle-même, mais elle a le mérite d’exister. Les différents personnages auront de nombreuses discussions sur ce que va observer notre héroïne, et cela apporte un peu plus de réalisme et de crédibilité à l’aventure.
Entre deux plongées, vous pourrez vous la couler douce dans votre sous-marin qui sert un peu de hub. Dans celui-ci, vous pourrez passer des appels à vos collègues chercheurs pour planifier les prochaines expéditions, mais aussi à Ren, votre sœur, pour prendre de ses nouvelles.
Outre son scénario qui nous en apprendra plus sur les différents protagonistes, Beyond Blue a surtout pour intérêt de nous en apprendre plus sur l’océan, et cela fonctionne bien.
Le jeu n’est pas avare en explications, et j’ai vraiment appris des choses durant mes heures de nage avec Mirai.
De plus, vous pouvez, si vous le souhaitez, regarder des mini-reportages vraiment bien fichus, durant entre 1 et 2 minutes. Ces derniers sont en rapport avec vos découvertes, et permettent d’en apprendre encore plus sur la vie sous-marine, une vraie bonne idée.
Le scénario du jeu de E-Line Media est limité, c’est une certitude, mais le jeu veut nous apprendre des choses et il y parvient avec brio. Il essaye également de nous sensibiliser aux effets néfastes des activités humaines sur l’océan, et je vous garantis que cela vous fera sûrement réfléchir.
Vingt mille lieues sous les mers
Après cette petite présentation de l’histoire de Beyond Blue, passons maintenant à son gameplay. Le titre est vraiment simple à prendre en main et accessible à tout public, même pour de jeunes enfants qui pourront apprendre et découvrir la vie aquatique.
Vous contrôlez donc Mirai, en vue à la troisième personne. Vous aurez plusieurs objectifs lors de vos plongées, comme par exemple écouter les chants de la famille de cachalots que vous suivez, ou encore vérifier le retour des tortues luth dans la région.
Pour trouver vos sujets d’étude, il faudra vous servir de balises permettant d’écouter les différents signaux sonores autour de vous.
Outre les objectifs principaux, vous pourrez aussi tout simplement explorer les fonds marins et scanner les animaux qui vous entourent. Plus vous effectuerez de scans de différentes espèces, plus vous aurez d’informations à leur sujet. Et pour ce faire, deux possibilités s’offrent à vous : la première en scannant directement l’animal se trouvant à proximité, l’autre grâce à un petit drone sous-marin qui vous accompagne et vous sera bien pratique pour atteindre certaines zones plus précises des animaux. Tous les informations collectées sont ensuite répertoriées dans le journal de bord de notre héroïne que vous pourrez consulter à tout moment.
Vous serez également amené à effectuer des prélèvements biologiques de coraux ou autres fonds marins pour aider votre collègue Irina dans ses recherches.
Comme vous l’aurez sûrement compris, le gameplay et les mécaniques de Beyond Blue n’ont rien de palpitants, ils deviennent même assez vites répétitifs à la longue. Malgré tout, j’ai pris plaisir à contrôler Mirai, et à en apprendre plus sur les animaux qui m’entouraient. J’étais en total émerveillement par rapport aux éléments environnants.
Un petit point sur la durée de vie avant de passer à l’aspect technique. Vous pourrez voir défiler le générique de fin au bout de 3 heures environ, ce qui est assez court, même s’il est à noter que le jeu est vendu seulement 19€99.
Du bleu à perte de vue
Concernant les graphismes, Beyond Blue est tout simplement merveilleux. Les développeurs ne bénéficiaient pas d’un budget conséquent, mais ils ont tout de même réussi des prouesses. Les détails sont vraiment très propres, avec des textures fines, et les différents animaux que vous pourrez observer sont magnifiquement modélisés.
On ressent très bien l’immensité de l’océan, et il y a comme une sorte d’émerveillement permanent qui s’installe durant nos découvertes.
Pour la partie bande-son, le titre remplit parfaitement le contrat également. Les sons que vous pourrez entendre sous l’eau, comme le chant des baleines, sont parfaitement crédibles. A noter également que des musiques assez reposantes accompagneront votre exploration, un détail encore bien pensé.
Concernant les voix, le titre bénéficie d’un doublage intégral en anglais de très bonne qualité, et de sous-titres en français vraiment très propres.
Edité par | E-Line Media | Public | +7 |
Développé par | E-Line Media | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 11 juin 2020 | Testé sur | PC |
Plateformes | PC, PS4, Xbox One | Temps de jeu | 3h |
Les points positifs | Les points négatifs |
• Vraiment très beau | • Vite répétitif |
• Beaucoup de choses à apprendre | • Durée de vie un peu faible |
• Un sentiment de repos et d’apaisement | |
• Prise en main facile et accessible | |
• Un vrai message pour protéger nos océans |
Beyond Blue est une expérience particulière. Le titre de E-Line Media se rapproche de titres comme Abzu, en ajoutant un côté plus réaliste et engagé que ce dernier. J’ai passé 3 heures apaisantes sous l’eau en compagnie de Mirai et de toute la faune aquatique. Evidemment le jeu a ses limites, notamment à cause d’un gameplay qui se répète assez vite et d’une durée de vie trop courte. Mais Beyond Blue reste une œuvre à découvrir si l’on est un minimum sensible aux merveilles que peut nous offrir notre planète.
Laisser un commentaire