L’avis de Cathie & Noopinho : It Takes Two, l’ingéniosité au service de la coopération
On se retrouve aujourd’hui pour un nouveau test en duo avec Cathie, et nous allons vous parler de It Takes Two.
Ce dernier est produit par le studio Hazelight, dirigé par le haut en couleurs Josef Fares. Leur titre précédent, A Way Out, nous avait déjà séduits à sa sortie grâce à son approche intéressante de la coopération.
It Takes Two parvient-il à hisser encore plus haut les mécaniques de coopération et à en faire un titre incontournable ? C’est ce que nous allons découvrir dans ces prochaines lignes.
Sur le chemin de la réconciliation
A Way Out avait fait le pari d’une expérience assez réaliste, avec deux taulards qui cherchent à s’évader de prison. It Takes Two nous emmène dans un univers bien différent.
Nous incarnons ici May (Cathie) et Cody (Noopinho), un couple sur le point de divorcer. Mais c’est sans compter sur leur fille Rose, qui ne veut pas voir ses parents se séparer. Suite à un enchantement assez étrange, May et Cody se retrouvent prisonniers dans des pantins faits à leur effigie par Rose.
C’est là que le Dr Hakim, un livre (complètement loufoque) dédié à l’amour et aux relations de couple, débarque et nous fait comprendre que, pour revenir à notre état normal, nous allons devons travailler ensemble.
Derrière ses traits enfantins, l’histoire est bien plus intéressante qu’elle n’y paraît.
Le speech de base paraît complètement fou, et nous ramène un peu à ce que l’on pourrait trouver dans un film Pixar par exemple. L’esthétique du titre rappelle d’ailleurs un peu cela aussi, mais nous y reviendrons plus tard.
Toutefois, malgré un certain ton léger la plupart du temps, It Takes Two aborde de vraies réflexions sur ce qui peut détruire ou maintenir un couple en vie. Derrière ses traits enfantins, l’histoire est bien plus intéressante qu’elle n’y paraît.
Concernant la durée de vie, nous trouvons qu’elle est plus que correcte. Le jeu est vendu seulement 40€, et propose une expérience qui vous tiendra une bonne dizaine d’heures. De plus, il offre une certaine rejouabilité, car de nombreuses phases changent en fonction de si vous incarnez Cody ou May. Il peut donc être intéressant de parcourir l’aventure une seconde fois en incarnant l’autre personnage.
CO-LA-BO-RA-TION !
Avant de rentrer dans le vif du sujet concernant le gameplay du titre, sachez qu’il a été entièrement pensé pour être parcouru à deux. Si malheureusement vous n’avez pas d’ami, conjoint, enfant ou autre chien à disposition pour le faire avec vous en local, les développeurs ont LA solution : le Pass Ami. Comme dans A Way Out, vous pourrez jouer en ligne avec un ami, même s’il ne possède pas le jeu.
Il est difficile de définir le gameplay de It Takes Two en quelques mots, car le titre s’amuse tout au long de l’aventure à jouer avec tous les codes possibles et imaginables du jeu vidéo. Vous aurez le droit à des phases de plates-formes majoritairement, mais également du versus fighting, du dungeon crawler, du TPS et j’en passe !
Le jeu est divisé en chapitres et sections. Chaque chapitre propose un thème différent avec une esthétique et un gameplay qui lui sont propres. Les sections viennent apporter encore plus de variété avec des mécaniques nouvelles.
C’est la force indéniable du nouveau bébé de Josef Fares, la variété de ses situations.
Le jeu arrive parfaitement à jongler avec un tas de mécaniques, et dès qu’elles pourraient commencer à paraître ennuyeuses, et bien il rajoute une couche de gameplay, ou change totalement de style. Il est impossible de s’ennuyer sur le titre.
Entre toutes ces bonnes idées, le titre propose des passages un peu plus libres, ou vous pourrez explorer des niveaux semi-ouverts. Vous pourrez trouver tout un tas d’activités rigolotes, mais également des mini-jeux où le but est d’affronter l’autre. Nous citerons par exemple le rodéo, la bataille de boules de neige, ou encore le tir à la corde.
Si nous devions citer un défaut concernant le gameplay, ce serait la caméra. Parfois, elle a la fâcheuse tendance à se coincer dans les murs, ou bien à se placer n’importe comment, ce qui rend certaines phases où il faut sauter avec précision un peu complexes. Malgré cela, la prise en main se fait assez simplement et je pense que le jeu peut convenir à quelqu’un qui ne joue pas énormément. Les énigmes ne sont pas très complexes mais pourront vous faire réfléchir quelques minutes.
Un dessin animé en mieux
Maintenant que nous avons parlé de l’histoire et du gameplay, abordons la technique du titre. Comme nous le disions dans la première partie du test, le jeu emprunte un style que l’on pourrait rapprocher des films d’animation en 3D. Les textures sont très propres, et les décors sont inspirés et bien modélisés. On ne ressent que très peu la différence entre les cinématiques et les phases de jeu.
Le jeu emprunte un style que l’on pourrait rapprocher des films d’animation en 3D.
De plus, on ne ressent jamais de monotonie dans les environnements (comme pour le gameplay), car chaque niveau propose des lieux totalement différents, avec une ambiance qui lui est propre.
La fluidité a été au rendez-vous du début à la fin avec un titre qui tourne en 60 FPS sur Xbox Series X, ce qui est vraiment confortable. Nous avons seulement noté quelques petits ralentissements dans certains niveaux, notamment lorsque les animations s’enchaînaient rapidement.
Enfin, la partie sonore est assez merveilleuse. Que ce soit les musiques, les bruitages ou le doublage, c’est un travail de très bonne qualité. Par contre, un doublage en VF aurait été bien utile pour ce titre. Certaines phases sont vraiment très rythmées, il était donc très difficile de lire les sous-titres et de jouer en même temps. J’en ai l’habitude pourtant dans des titres comme GTA, mais là c’était un peu compliqué. Je confirme, je n’ai jamais autant répété « mince, qu’est-ce qu’elle vient de dire ? ».
Edité par | Electronic Arts | Public | +12 |
Développé par | Hazelight | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 25 mars 2021 | Testé sur | Xbox Series X |
Plateformes | PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series | Durée de vie | 12h |
Les points positifs | Les points négatifs |
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• Des mécaniques de jeu qui se renouvellent sans cesse | • Une caméra qui n’en fait parfois qu’à sa tête |
• Exploitation de la coopération au top | • Un doublage en VF aurait vraiment été utile |
• Techniquement très solide | |
• Certaines situations surprenantes et très bien pensées | |
• Un scénario plus mature et intéressant qu’il n’y paraît | |
A Way Out était déjà un super jeu que nous avions adoré parcourir avec Cathie. Mais je pense que nous tenons notre nouveau titre référence en termes de coopération. It Takes Two est un bijou d’ingéniosité. Le studio Hazelight nous propose ici une expérience qui se renouvelle sans cesse, et qui parvient toujours à trouver des mécaniques qui fonctionnent. On pardonnera au titre sa caméra hasardeuse et son absence de doublage en VF, car Josef Fares nous offre ici une œuvre qui marquera à coup sûr chaque duo qui prendra le temps de le parcourir.
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