Avis – Tekken 8, le Jin qui me va comme un gant
Saluts les fighters !
Comme moi, il est fort probable que vous ayez des licences de cœur, souvent des titres qui nous ont marqué dans notre jeunesse. Tekken fait partie des licences qui ont marqué ma jeunesse, avec notamment Tekken 3, sur lequel j’ai passé un nombre incalculable d’heures.
C’est donc avec une certaine émotion que je me suis lancé de cet avis sur Tekken 8, dernier titre en date de la franchise. Qui est sorti le 26 janvier 2024 sur PC, PS5 et Xbox Series.
Le genre du versus fighting est loin d’être mon genre préféré. Même si j’ai un peu renoué avec la discipline l’année dernière avec Street Fighter 6. Est-ce que mes heures passées sur Tekken 8 ont réussi à me réconcilier totalement avec le genre ? Et est-ce que j’ai pu retrouver les étoiles que j’avais dans les yeux en jouant à la licence quand j’étais gaming ? C’est ce que nous allons découvrir.
oN Récap
Pour commencer cet avis sur Tekken 8, je vais vous parler encore un peu de mon rapport avec la licence. Le dernier titre Tekken auquel j’ai du jouer, doit être le 4 ou 5ème épisode, sorti à l’époque sur Playstation 2.
Le titre propose un récap pour chaque épisode de la franchise du 1er au 7ème épisode.
Quand j’ai lancé Tekken 8, j’avais un peu peur d’être totalement perdu en entamant le mode histoire. Car oui, il y a un mode histoire scénarisé. Et comme vous en avez l’habitude ici, je vais vous parler de dernier principalement dans cet avis. Je ne joue effectivement que très rarement en ligne.
Avant de démarrer le mode histoire, le titre propose un récap pour chaque épisode de la franchise, soit du 1er au 7ème épisode. Une bien bonne idée, même si les résumés restent assez condensés au final. Si vous souhaitez être un peu moins perdu, vous pouvez trouver des vidéos sur Youtube notamment, vous récapitulant un peu tout ça.
Une histoire de famille
Mais foncièrement, l’histoire de Tekken tourne autour de la famille Mishima. Dans l’opus précédent, Heihachi, le patriarche de la famille, a perdu la vie. C’est désormais son fils Kazuya, qui règne en maître. Mais il devra se confronter (lui-aussi) à son fils : Jin Kazama.
On ressent que la série a conscience de son aspect parfois un peu nanard, et c’est ce qui fait son charme.
La narration du mode histoire va principalement tourner autour de ce duel. Et c’est donc Jin qui sera incarné la plupart du temps. Il ne faut pas attendre grand-chose de la narration, on est sur un jeu de combat. Mais j’ai trouvé l’aventure intéressante à suivre. Avec de nombreux moments assez pêchus et marquant, me faisant parfois penser à ce qu’on pourrait retrouver dans un manga de type Shonen.
De plus, on ressent que la série a bien conscience de son aspect parfois un peu nanard et qui en fait des caisses, avec des passages plutôt drôles. Rien que le fait de se dire que le monde est en proie à un conflit mondial, mais que la seule chose qui intéresse les gens c’est un tournoi de combat : le King of Iron Tournament, et bien c’est assez cocasse. Mais c’est aussi je trouve, ce qui participe au charme de la franchise.
Casting pléthorique ?
Un Tekken, c’est aussi en règle générale un casting assez varié et loufoque. Ce 8ème opus ne déroge pas à la règle, avec un roster bien fourni d’un peu plus de 30 personnages, qui sont tous très différent. On passe de l’iconique Jin Kazama, à Panda (oui littéralement un panda) ou bien encore Azucena, une combattante de MMA et en même temps véritable VRP de son exploitation de café.
La variété dans les personnages se fait ressentir également dans le gameplay. Chacun dispose de ses caractéristiques. Mais même si j’ai mes préférences, je n’ai pas spécialement ressenti de personnages largement supérieurs aux autres.
Le mode « épisodes personnages » est un vrai bonbon qui m’a rappelé des souvenirs d’enfance.
Pour vous faire une idée, vous pourrez d’ailleurs compter sur un mode que j’adorais dans Tekken 3 sur ma Playstation 1 : « épisodes personnages ». Ce mode est disponible pour chaque combattant du jeu.
Il vous proposera donc de choisir un protagoniste. Et de faire 5 combats pour essayer de devenir le nouveau champion de Tekken. Vous aurez le droit à une petite séquence d’introduction. Et surtout une cinématique finale, soit assez intéressante, ou plutôt drôle en fonction des personnages. Un vrai bonbon qui m’a rappelé réellement des souvenirs d’enfance. En plus de la bonne idée de pouvoir tester tous les personnages du titre avec un minimum de scénario.
Heat box
Continuons cet avis sur Tekken 8 et entrons dans le vif du sujet, en parlant gameplay. L’un des mantras de Tekken a toujours été son accessibilité. Contrairement à un Street Fighter qui demande des quarts de cercle dans tous les sens. Tekken se veut bien plus simple, sans pour autant être dénué d’intérêt.
Cette itération n’échappe pas à la règle avec un mode « assisté » qui permettra à n’importe qui de pouvoir jouer et d’enchainer des coups dévastateurs. Bon honnêtement, je n’ai pas utilisé ce mode. A part pour essayer, car ça enlève bien trop de charme au titre. Mais pour autant, même si il est toujours accessible, les joueurs investis pourront trouver de la profondeur dans les joutes.
Tekken 8 se veut encore plus agressif que d’habitude. L’offensive est assez mise en avant à mon goût. Il faut toujours être assez proche de son adversaire pour lui assener des coups. Encore plus désormais avec la nouvelle mécanique qui se nomme « heat ».
Même si Tekken 8 reste accessible, les joueurs investis trouveront de la profondeur dans le gameplay.
A chaque début de round votre jauge, ainsi que celle de l’adversaire sera rempli. Vous pourrez l’activer une fois, et elle vous rendra plus fort, avec de nouveaux coups et des impacts plus marqués. De plus, vous pourrez terminer cette barre avec un coup spécial, bien pratique pour inverser le cours d’un combat. Cette nouvelle jauge emmène un petit côté tactique bienvenue aux affrontements.
Enfin, une autre attaque spéciale sera possible. Cette dernière c’est un peu votre bouée de sauvetage. Une fois votre jauge de vie proche de zéro, vous pourrez déclencher un « rage art ». Une attaque dévastatrice, une fois encore dans l’espoir de retourner le combat à votre avantage.
Jin ajusté
Attaquons la dernière partie de cet avis sur Tekken 8. Niveau durée de vie, il vous faudra 10 heures à peu près pour venir à bout de l’aventure principale, et des épisodes de personnage. Ce qui est un contenu tout à fait honnorable pour du solo.
Et encore, je n’ai pas abordé la partie « quêtes arcades », qui propose du contenu supplémentaire. De plus, le jeu propose des modes multijoueurs (que je n’ai pas essayé). Et, il s’étoffera avec de nouveaux personnages via des DLC.
Bon, cette dernière pratique je l’apprécie beaucoup moins. Mais c’est malheureusement devenu la norme pour le genre. Cela sert notamment à rendre le titre vivant durant plusieurs années. Après, je relativise un peu en me disant que le contenu de base est déjà bien étoffé.
Tekken 8 c’est une technique ultra solide, et des coupes de cheveux improbables.
Du côté de la technique, Tekken 8 envoi du bois. J’ai pu le tester sur PC, et le titre est tout simplement splendide. Les effets notamment lumineux, mais aussi les muscles qui se tendent au moment des impacts, ou encore les ralentis sur certains plans sont absolument au top.
On retrouve également la DA assez grandiloquente de Tekken, avec des personnages aux looks assez fous. Entre le robot ultra girly qui peut jeter sa propre tête, ou encore des coiffures toutes plus improbables les unes que les autres (coucou Lars), on est bien dans un Tekken.
Enfin, j’ai trouvé la partie sonore au top également. Les musiques sont vraiment entrainantes et dans le plus pur style Tekken. Les personnages quant à eux sont doublés dans leur langue respective. On va avoir de l’allemand, de l’italien, et même du français avec notamment Vincent Cassel qui double Victor.
Fiche d’identité du jeu
Edité par | Bandai Namco | Public | +16 |
Développé par | Bandai Namco | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 26/01/2024 | Testé sur | PC |
Plateformes | PC, PS5 et Xbox Series | Temps de jeu | 10h |
POINTS POSITIFS | POINTS NÉGATIFS |
---|---|
Une prise en main toujours aussi instinctive | Une histoire un peu trop centrée sur les Mishima, au détriment des autres personnages |
Un contenu bien étoffé dès la sortie | Un jeu qui sera « complet » que dans quelques années après la sortie de tous les DLC |
Une technique vraiment au niveau | |
La jauge de heat qui apporte une dimension tactique | |
Un gameplay qui encourage l’agressivité | |
Un casting varié et plaisant | |
L’humour second degré de la série est toujours là | |
Une accessibilité pas au détriment de la profondeur |
NOTE : 17,5/20
Vous l’aurez compris à la lecture de cet avis sur Tekken 8, oui mes retrouvailles avec la série se sont bien passées. Dès les premiers instants manette en main, je me suis revu, il y a plus de 20 ans, devant ma Playstation 1 à matraquer mes touches. Tekken 8 est toujours aussi accessible, et fait la part belle à l’agressivité et à l’offensive. Il se renouvelle d’ailleurs juste ce qu’il faut avec cette jauge de heat, et propose un contenu vraiment étoffé, notamment pour un joueur solo comme moi. Que vous soyez fan ou non de versus fighting, je vous conseille très fortement de vous pencher sur les nouvelles aventures de Jin Kazama et consort, car c’est pour moi l’un des meilleurs jeux de ce début d’année 2024.
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