Avis -Star Wars Outlaws, voyou de l’espace
Salut les crapules et bienvenue dans cet avis sur Star Wars Outlaws !
Et oui, la licence Star Wars, adaptée uniquement par Electronic Arts ces dernières années, revient cette fois-ci sous le giron de (cocorico) Ubisoft.
Le studio français nous propose sa vision de la licence de Georges Lucas avec Star Wars Outlaws, sorti le 29 août 2024 sur PC, PS5 et Xbox Series. C’est plus précisément le studio Massive Entertainment qui s’est occupé du jeu. Une équipe notamment connue pour son travail sur The Division, ou plus récemment Avatar Frontiers of Pandora.
Au menu, de la filouterie et de la crapule de l’espace à la sauce Han Solo. Exit donc les Jedi et consorts. Suffisant pour un titre original et réussi ? C’est ce que nous allons découvrir.
Annette pas Solo
Forcément, en tant que fan de la franchise Star Wars, j’ai des attentes assez élevées concernant le respect du matériel d’origine dans le cas d’une adaptation vidéoludique. À son annonce Star Wars Outlaws m’a tout de suite intrigué. Car comme je le disais en introduction, ici on n’est pas un énième Jedi surpuissant, mais une jeune femme débrouillarde et un peu fripouille du nom de Kay Vess.
L’histoire se déroule entre le « L’Empire Contre-Attaque » et « Le Retour du Jedi » soit respectivement le 5ᵉ et 6ᵉ film (enfin chronologiquement, 2ᵉ et 3ᵉ par ordre de sortie). Notre jeune Kay vit sur Canto, une planète sur laquelle elle essaye de se débrouiller en acceptant des petits boulots de malfrats. Elle est accompagnée de Nix, un petit merqaal, à la fois espiègle et attachant. Mais qui s’avérera aussi très utile à notre héroïne.
La course à la fortune et à la liberté de Kay et Nix est vraiment prenante.
L’histoire n’a rien de très alambiquée. Kay va se mettre à dos un syndicat très puissant du nom de Zerek Besh. Ce dernier va la traquer dans la galaxie. Mais notre jeune femme va également préparer un coup, un casse qui, elle l’espère, lui permettra de récolter assez de crédits pour se ranger définitivement.
Le duo Kay et Nix fonctionne parfaitement à mon goût. La relation entre les deux est forte et fusionnelle. Et je trouve presque touchant l’envie absolue de Kay de pouvoir se libérer de son statut, en réussissant « un gros coup » et ainsi devenir réellement « libre ».
Les actions de notre personnage qui est dans une véritable course à la fortune paraissent d’un coup quasiment légitime et logique. On se prend concrètement à cette course à devenir riche, mais aussi un bandit légendaire.
La main dans le sac
On a parlé un peu Star Wars jusqu’ici, mais pas trop Ubisoft. La firme est assez critiquée depuis quelques années pour reproduire un peu toujours le même schéma et les mêmes mécaniques, et ce, peu importe la licence. J’ai eu un peu peur au début du titre, j’ai trouvé les 2 ou 3 premières heures de jeu un peu molles, et mettant trop de temps à laisser entrevoir nos possibilités.
Le titre propose un jeu action-aventure à la troisième personne, le tout avec des mécaniques de grimpette à la Uncharted, un peu d’infiltration, des gunfight, et le tout évidemment englobé dans un semi-open-world. Mais on y reviendra.
Concernant les phases d’infiltration, je les ai trouvés plutôt réussi. Elles restent assez simples, et ne vont pas au niveau d’un MGS V par exemple, mais ça fonctionne. Notamment grâce à Nix, que l’on peut utiliser pour distraire des ennemis ou encore nous frayer un chemin.
Le côté infiltration est assez simple, mais efficace. Nix sera un réel atout pour ces phases de jeu.
Malheureusement, les checkpoints ont fait râler quelques joueurs depuis la sortie du jeu. Et c’est vrai que ces derniers sont moins fréquents que dans d’autres titres. Se faire repérer dans une mission d’infiltration pourra parfois vous faire perdre plusieurs dizaines de minutes de jeu.
Les phases d’actions quant à elles sont un peu moins réussies, je trouve. Ce n’est pas une catastrophe, mais les gunfights manquent un peu de dynamisme à mon goût. Il y a pourtant de bonnes idées comme le fait d’avoir trois types de tir sur son blaster. Ou encore une jauge qui permettra d’aligner plusieurs ennemis d’affilée, un peu à la Red Dead Rédemption. Mais le tout est un peu bancal à mon goût.
Tour de speeder
Je ne vais pas vous mentir, oui, on ressent l’ADN Ubisoft dans Star Wars Outlaws. Toutefois, j’ai senti un réel effort de la part de Massive Entertainment pour rendre le tout moins redondant que d’habitude. Le jeu a différentes quêtes et activités annexes, mais elles se débrouillent au fur et à mesure de l’avancée de Kay dans l’histoire. Ou encore en écoutant des conversations dans une cantina. On est moins noyé sous le contenu, et ça fait du bien.
Le jeu ne se veut pas comme un immense open-world. Il est découpé entre plusieurs planètes que je vous laisserais découvrir. Mais également l’orbite de chacune qu’on pourra parcourir à bord de notre vaisseau : le Trailblazer.
Outre les quêtes et le contenu qui se débloquent de façon plus naturelle, c’est la même chose pour les capacités de Kay. Pour améliorer ses compétences, il faudra réaliser certaines quêtes qui débloqueront des « experts ». Des personnages pouvant apprendre les ficelles du métier à notre jeune brigand. Ce que je veux dire par là, c’est qu’on n’aura pas un énième arbre de compétences. Il faudra réaliser certaines actions pour débloquer ou améliorer ses compétences. Une idée pas révolutionnaire, mais qui rend la progression plus agréable et organique.
Que ce soit le déblocage des compétences, des quêtes ou encore le système de réputation, Massive Entertainment a fait un vrai effort pour rendre la progression plus agréable et organique que d’habitude.
Enfin, autre originalité qui a son importance : la réputation. Kay va devoir faire des affaires avec quatre clans de malfrats. Elle aura un niveau de réputation avec chacune ces organisations du crime. Améliorer ou détériorer nos relations va nous permettre de réaliser plus ou moins facilement certaines missions nous demandant d’accéder à des bases d’une des factions par exemple. Mais aussi de débloquer de l’équipement unique.
Il faudra jongler habillement pour cette réputation. Accepter une mission des Hutts pour finalement pactiser avec l’Aube Écarlate au moment de conclure la transaction pourra rapporter un peu plus de crédit, une meilleure réputation auprès de ces derniers, mais surtout un sacré malus avec la bande à Jabba. Un système qui finalement n’est pas révolutionnaire, mais fonctionne bien et nous demande d’être malin dans nos décisions pour optimiser nos relations et nos gains en crédits.
Une galaxie lointaine
Je le disais un peu plus haut, Star Wars Outlaws est une aventure bien plus condensée que d’autres productions d’Ubisoft. Il faudra à peu près 15 heures pour en voir le bout, le double pour compléter les quêtes annexes et un peu plus pour tout découvrir.
Concernant la technique, le jeu n’est pas une claque monumentale, mais il est tout à fait au niveau des productions actuelles. On regrettera seulement des visages qui peuvent être un poil trop figé.
On ressent toute la vibes de la trilogie originelle de Georges Lucas, et ça fait du bien !
En revanche, je suis obligé de mentionner une optimisation PC assez bancale. J’ai largement la configuration recommandée, des pilotes à jour et un OS tout neuf. Pourtant j’ai connu de nombreux retours sous Windows durant mes premiers jours avec le titre. Après plusieurs réglages et notamment l’application de cette configuration, le lancement de Ubisoft Connect en administrateur, et la désactivation de l’overlay, je n’ai plus de soucis. En espérant qu’un patch vienne régler le problème, car à en croire les forums, je ne suis pas le seul.
En revanche, si vous n’avez pas ce genre de soucis, le titre ça savoir vous enchanter si vous êtes fan de Star Wars. On ressent vraiment toute la vibes de la trilogie originelle de G.Lucas, et c’est tellement agréable.
Enfin, la bande-son n’est pas de l’iconique John Williams, mais une fois encore la patte Star Wars est là. Que ce soient les musiques ou l’ambiance générale, ça fonctionne parfaitement. De plus, j’ai joué au titre en VF et même si elle n’est pas parfaite, elle fait bien l’affaire.
Fiche d’identité du jeu
Edité par | Ubisoft | Public | +12 |
Développé par | Massive Entertainment | Fourni par l’éditeur | OUI |
Date de sortie | 29/08/2024 | Testé sur | PC |
Plateformes | PC, PS5 et Xbox Series | Temps de jeu | 32h |
POINTS POSITIFS | POINTS NÉGATIFS |
---|---|
Le duo Kay et Nix | Un système de checkpoints pas optimal |
Une course à la fortune et la liberté | Des phases d’actions pas toujours convaincantes |
L’ambiance qui rappelle la trilogie originale | Une optimisation PC pas fameuse |
De l’infiltration simple mais efficace | |
Un contenu plus condensé et plus efficace | |
Un système de réputation qui marche bien | |
Une progression assez fluide et naturelle |
Note : 17/20
Quand Ubisoft a annoncé Star Wars Outlaws, j’avais espoir. Espoir de tomber sur un titre proposant quelque chose de frais dans un univers que j’aime tant. Même s’il n’est pas parfait, et ne deviendra sûrement pas culte à mon goût, Star Wars Outlaws est un bonbon pour les fans de la licence comme moi. J’ai adoré l’aventure avec Kay, malgré ses quelques défauts. Un vrai plaisir coupable qui fait que le jeu est un coup de cœur de cette année. Un peu comme Hogwarts Legacy a dû être pour les Potterhead l’année dernière.
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