Avis Peppered : Vous savez, en bientôt huit ans de rédaction d’avis en tout genre, j’en ai vu passer des jeux. Souvent, je sais à l’avance de quoi je vais parler dans les mois à venir. Mais parfois, je me laisse surprendre, au gré des propositions de tests que je reçois.
Il y a quelques mois, justement, on m’a proposé de découvrir PEPPERED: an existential platformer, qu’on appellera tout simplement Peppered pour rester simples. J’ai d’abord failli refuser, par manque de temps. Et la personne en face m’a répondu : « Pas de souci, prends ton temps. »
Et bien, après plusieurs heures passées sur ce drôle de projet signé Mostly Games, je ne peux que la remercier. Et remercier aussi ce petit studio allemand, qui a accouché d’une vraie pépite sortie le 7 avril dernier sur PC. Pourquoi je suis aussi dithyrambique ? Je vous raconte ça.
Avis Peppered : Un humour absurde, de la mort et du sens
ès les premières minutes, Peppered surprend. Le jeu est drôle. Vraiment drôle. Pas juste « souriant », mais avec de vraies séquences absurdes et cocasses qui m’ont arraché des rires sincères. Il y a de nombreuses morts inattendues (et évitables), et même plusieurs fins accessibles dès le début, avant que le jeu de plateformes ne commence vraiment, si vous décidez de ne pas « jouer le jeu ».
Sans trop en dévoiler, la scène du “jugement” à la télé est un grand moment. C’est typiquement ce genre de passage qui donne à Peppered un ton à part.
Derrière son humour, le jeu aborde des thèmes existentiels lourds.
Mais derrière son humour, le jeu aborde des thèmes existentiels lourds : le sens de la vie, du travail, l’envie de faire ce qu’on aime, ou encore le poids de l’immortalité. Car oui, Peppered se déroule pendant le jour de la célébration de l’immortalité, cette fête annuelle où l’on commémore l’exploit de Théodore Glagolev, l’homme qui a vaincu et enfermé le Dieu de la mort.
Mais cette année, Théodore n’apparaît pas. Et comme souvent dans les jeux vidéo, c’est vous qui allez devoir sauver le monde. Ou pas. Car ici, vos choix ont un vrai impact, et mènent à des fins souvent hilarantes, parfois absurdes, toujours surprenantes. Il y en aurait 11 au total, et honnêtement, j’ai rarement eu autant envie de toutes les découvrir. Ce n’est pas juste une feature gimmick : ça prolonge vraiment la durée de vie du jeu.

Un platformer original malgré des bases classiques
Mais quid du “platformer” promis dans le titre ? À la base, Peppered est un jeu de plateformes 2D plutôt classique dans ses contrôles : on peut sauter, planer, glisser, se baisser, piquer vers le sol. Du connu, mais solide.
Là où le jeu tire réellement son épingle du jeu, c’est dans les situations proposées. Chaque boss par exemple doit être battu du premier coup, sans quoi, c’est une fin. Oui, une vraie fin, parfois débile, parfois cruelle.
Le jeu tire son épingle du jeu dans les situations proposées.
On traverse des niveaux variés et originaux, comme ce passage dans lequel il fait extrêmement chaud, et où il faut se réfugier à l’ombre pour survivre. Il y a aussi des puzzles, des phases de plateformes bien corsées, et toujours cette même volonté de casser les codes du genre.

Une direction artistique dystopique et marquante
Continuons cet avis Peppered. Visuellement, le jeu se présente dans un pixel art plutôt classique, mais avec une vraie patte artistique. Le monde dystopique qu’il dépeint ne laisse pas indifférent. Pour vous donner une idée, imaginez Celeste pour l’aspect visuel, croisé avec Rick & Morty pour le délire, et saupoudré de 1984 pour l’ambiance politique sombre.
Peppered c’est Celeste pour le visuel, croisé avec RIck & Morty pour le délire et saupoudré de 1984 pour l’ambiance.
Un cocktail à la fois séduisant, décalé et vraiment original.

Avis Peppered : Musique, sons, et dialogues minimaliste mais efficace
Côté ambiance sonore, pas grand-chose à redire. C’est un peu plus discret que le reste, mais ça fait le job sans souci. Il n’y a pas de doublage, seulement des dialogues écrits.
Vu le ton du jeu, je pense qu’un doublage n’aurait rien apporté de plus.
Et franchement, vu le ton du jeu, je pense qu’un doublage n’aurait rien apporté de plus.

FICHE D’IDENTITE DU JEU
🏢 Édité par | Mostly Games | 👥 Public | +12 |
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🛠️ Développé par | Mostly Games | 🤝 Fourni par l’éditeur | Oui |
📅 Date de sortie | 7 avril 2025 | 💻 Testé sur | PC |
🎮 Plateformes | PC | ⏱️ Temps de jeu | 5h |
✅ POINTS POSITIFS | ❌ POINTS NÉGATIFS |
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Des situations absurdes et hilarantes tout au long de l’aventure | Musiques un peu en retrait, moins marquantes que le reste |
Un humour absurde qui fonctionne vraiment bien | Durée de vie assez courte si on ne cherche pas toutes les fins |
Gameplay simple à prendre en main, mais efficace | |
Des mécaniques de jeu variées, toujours surprenantes | |
11 fins alternatives, dont certaines totalement inattendues | |
Une direction artistique marquante entre dystopie et absurdité |
NOTE : 17/20
À mon avis Peppered est un ovni, un jeu qui prend des risques, qui ose l’absurde, mais qui n’oublie pas d’être intelligent et profond. Il réussit à être drôle, touchant, réflexif, et mécaniquement intéressant à la fois. Une rareté. Alors oui, ce n’est pas le jeu le plus long ou le plus beau du monde. Mais c’est l’un des jeux les plus surprenants que j’ai pu tester ces dernières années. Bravo Mostly Games. Franchement.