Le mini-avis de Noopinho : Erica

On se retrouve aujourd’hui pour un test un peu particulier car ce titre est totalement différent des productions vidéoludiques classiques. Il s’agit de Erica, un jeu exclusif à la Playstation 4 et produit directement par les studios européens de la firme.

Cette nouvelle exclusivité Playstation est originale car il s’agit d’un film interactif, dans lequel nous devrons interagir et faire des choix. Mais peut-on vraiment considérer Erica comme un jeu ? C’est ce que vous allez découvrir en lisant mon avis !

A vos manettes, prêts ? Tournez !

Avant de parler de la façon de jouer, parlons un peu de ce que vous allez voir dans Erica. Très franchement, je suis arrivé un peu sans savoir où j’allais mettre les pieds. Je savais évidemment que j’allais parcourir un film interactif, mais aucune idée de ce qu’on allait me raconter.

Erica c’est donc l’histoire d’une jeune femme assez torturée, dont l’enfance a été marquée par l’assassinat de son père dans des circonstances assez étranges. Après un flashback nous montrant cet événement, nous retrouvons notre héroïne quelques années plus tard, et son passé va vite la rattraper.

Je n’en révélerais pas beaucoup plus sur le scénario car je ne voudrais pas vous spoiler. Sachez toutefois que l’histoire est plutôt prenante à suivre, avec quelques révélations surprenantes, même si le cliffhanger principal n’est pas vraiment une surprise au final.

Au niveau des protagonistes de notre histoire, Erica est incarnée par la très talentueuse Holly Earl qui joue parfaitement bien son rôle. On n’en dira pas autant de certains personnages secondaires qui sont un peu clichés par moment.

Le titre a le mérite de proposer un doublage intégral en français, un vrai plus pour un projet de ce genre. Il aurait été difficile de devoir lire les sous-titres en plus d’interagir directement avec le film.

Pour info, il m’a fallu 2h pour voir le générique de fin, mais il existe une certaine rejouabilité vous permettant de débloquer toutes les séquences non vues lors de votre premier visionnage.

Plus film que jeu vidéo ?

Je n’ai jamais caché mon amour pour les expériences narratives au sein du jeu vidéo, comme les productions Telltale par exemple, ou encore des expériences contemplatives comme The Journey. Mais Erica va encore plus loin en proposant de vraies images. Il ne s’agit pas là de modèles 3D créés sur ordinateur, mais bien de vrais acteurs.

Alors peut-on considérer ça comme un jeu ? Ma réponse est oui, si les interactions que nous avons avec ce qui se passe sous nos yeux sont importantes. Mais est-ce vraiment le cas pour Erica ?

Malheureusement pas vraiment. Alors certes nous avons des choix à effectuer qui auront certaines conséquences, et quelques interactions sont plutôt intelligentes, mais les développeurs auraient pu aller encore plus loin en implémentant des puzzles ou autres énigmes par exemple. Nous sommes par moment vraiment trop passifs, et on peine un peu à s’immerger dans l’histoire.

Pour interagir avec Erica, vous avez deux solutions : soit directement avec votre manette en vous aidant de votre pavé tactile, soit via une application pour smartphone spécialement conçue pour l’occasion. Que ce soit téléphone ou pad en mains, les moyens que nous avons pour interagir sont au final assez faibles (choisir une direction plutôt qu’une autre, ouvrir un porte-documents en faisant glisser notre doigt sur le tactile, choisir certaines lignes de dialogue, etc.).

Je ne dis pas que cela ne fonctionne pas, c’est même plutôt bien emmené dans certaines scènes. Mais malheureusement il manque ce petit côté ludique à Erica que l’on retrouve aisément dans les jeux Telltale Games par exemple.

Erica est une expérience unique qui ne conviendra pas à tous les joueurs. J’aime les films ou aventures interactives, mais malheureusement nos interactions sont un peu trop limitées. Je vous conseille toutefois de découvrir le titre pour son histoire prenante et son actrice principale fort talentueuse.