Avis – Kingdom Come Deliverance II, épopée bohémienne

cover kingdom come deliverance ii

Avis – Kingdom Come Deliverance II, épopée bohémienne

Salut les chevaliers, et bienvenue dans cet avis sur Kingdom Come Deliverance II !

Pour ceux au fond qui ne connaissent pas Kingdom Come Deliverance II, il s’agit de la suite du jeu du studio Warhorse Studios. L’équipe polonaise a sorti le premier volet en 2018, et il avait eu le droit à un accueil assez chaleureux par les joueurs.

Ce second opus est disponible depuis le 4 février dernier sur PC, PS5 et Xbox Series. C’est d’ailleurs sur cette dernière que j’ai pu le parcourir.

Est-ce que cette suite hausse le niveau, et fait passer la licence à un grade supérieur ? C’est ce que nous allons découvrir dans ces prochaines lignes.

Jeune écuyer

Pour commencer cet avis sur Kingdom Come Deliverance II, il faut savoir que j’ai à peine effleuré son prédécesseur. C’est un titre que je voulais parcourir depuis longtemps, mais je n’ai jamais pris le temps de le faire. Et vous comprendrez à la lecture des prochains paragraphes, j’ai surement eu tort.

Le jeu est pensé pour être assez accueillant avec les nouveaux venus.

Je vais déjà pouvoir répondre à une première question. Est-il nécessaire d’avoir fait le premier pour pouvoir faire cette suite ? Et bien non. C’est un plus, car cela vous permettra de comprendre plus facilement les enjeux scénaristiques. Mais on sent que tout est pensé pour être assez accueillant avec les nouveaux venus également.

Le jeu a une histoire qui de toute façon en déconcertera plus d’un. Elle se veut assez historique, et dépeignant la Bohème du XV siècle. On sera donc au cœur de trahisons, de luttes entre des seigneurs, et il ne sera pas toujours évident de comprendre qui est qui, et qui fait quoi.

avis Kingdom Come Deliverance II

La Bohème

Mais du coup, ça parle de quoi ce jeu ? Et bien tout d’abord, il faut savoir qu’on incarne Henry, le même personnage que dans le premier opus. Ce dernier vient du village de Skalice, et il était le fils du forgeron. Ce dernier, ainsi que son épouse et mère d’Henry, ont été sauvagement abattus suite à une attaque de mercenaires de Sigismond, roi de Hongrie.

Au fur et à mesure du premier opus, Henry va apprendre qu’il est le « batard » de Radzig, un seigneur local. Il va donc entrer dans la résistance contre le roi Sigismond. L’histoire de ce second opus nous place aux côtés de Hans Capon, seigneur de Pirkstein. Votre but est de vous rendre auprès du seigneur De Berg, et de lui remettre une missive diplomatique.

Malheureusement, tout ne va pas de passer comme prévu. Henry, Hans et toute leur compagnie vont être sauvagement attaqué par une bande de pillards. Laissez pour morts, nos deux comparses ne pourront pas rencontrer le seigneur De Berg, car ils vont être pris pour des vagabonds.

Les quêtes secondaires sont particulièrement bien écrites.

L’histoire commence ainsi, Henry est sans le sou, et va devoir tout faire pour retrouver son rang, et ainsi mener à bien sa mission. Le jeu est plutôt bien écrit, et donne toujours envie d’en savoir plus. Il y a une multitude de rebondissement, et trahisons comme je le disais un peu plus haut. Pile poil l’idée que l’ont se fait de l’époque.

Autre point sur lequel j’aimerais insister. Je trouve que les quêtes secondaires sont particulièrement bien écrites. On n’est peut-être pas sur le niveau d’un The Witcher 3 (qui reste pour moi le maître étalon), mais on est sur le haut du panier, avec des quêtes parfois drôles, inattendus et agréables à parcourir.

Audentes Fortuna Iuvat

Vous l’aurez compris, à la lecture du début de cet avis sur Kingdom Come Deliverance II, j’ai été séduit par la narration du titre. Mais qu’en est-il de son gameplay ?

Tout d’abord, il faut savoir que KCD II n’est pas un RPG « classique ». Déjà, ici exit les dragons, elfes et j’en passe. Il n’y a pas de fantasy, le titre se veut le plus réaliste possible, et cela se ressent dans ses mécaniques.

Il sera bien question de points de compétences, et d’armures à équiper comme dans tous bon RPG. Mais le tout est saupoudrée d’une couche de réalisme et presque d’immersive sim vraiment agréable. Il faudra notamment réaliser des actions pour progresser. Par exemple, utiliser une arme à une main, et vous progresserez avec celle-ci. Une fois un certain niveau atteint, vous débloquerez des atouts. Des bonus très utiles, qu’il faudra bien choisir en fonction de votre façon de jouer. Par exemple, j’en ai activé un qui fait que lorsque qu’Henry fait un cri de guerre au combat, j’ai 10% de dégâts en plus, bien pratique.

Le titre se veut le plus réaliste possible, et cela se ressent dans ses mécaniques.

Mais outre les combats, ce réalisme est poussé jusque dans d’autres mécaniques. Si vous êtes habillé comme un gueux, que vous êtes sale et que vous puez, ne comptez pas adresser la parole aux PNJ qui seront vraiment peu enclin à vous renseigner. Idem si vous rodez, que vous avez mauvaise réputation, ou que vous êtes pris à voler.

En revanche, soyez chevaleresque, bien habillé et soigné, et vous allez gagner des points en charisme et en éloquence. Ce qui vous ouvrira de nombreuses portes, sans même avoir à vous battre. C’est d’ailleurs ma façon favorite de jouer.

Par l’épée

Parlons encore un peu de réalisme. Vous espérez venir à bout de dizaine d’ennemis comme dans la plupart des RPG ? Ce sera très compliqué. Il faut être équipé, et bien entrainé pour venir à bout des affrontements. Ces derniers sont d’ailleurs assez techniques, vous demandant une bonne gestion de votre endurance, et de l’angle de vos coups.

Il vous faudra également gérer vos blessures, votre faim mais aussi votre sommeil. Si vous ne le faite pas, cela aura des conséquences négatives sur vos statistiques. Mais attention Warhorse pousse le vice encore plus loin. Il n’y a pas de possibilité de gérer la difficultée, le jeu pourra donc être frustrant pour certains.

En effet, il vous faudra faire preuve de patience, vous entrainer, et jouer rôle play pour arriver à vos fins. Cela entraine un rythme lent, que j’ai particulièrement apprécié, et une progression également pas des plus rapides. Mais c’est pour moi une grande force, car chaque fois que vous passez un obstacle, le sentiment d’accomplissement n’en sera que plus grand.

Il vous faudra faire preuve de patience, vous entrainer, et jouer rôle play pour arriver à vos fins.

Enfin, j’avais entendu parler du système de sauvegarde peu permissif du jeu, et cela m’avait fait un peu peur. Pour sauvegarder, il vous faudra arriver à un point particulier d’une quête principale, dormir dans un lit (qui vous appartient obligatoirement) ou bien boire une potion. Même si cela peut être rageant, notamment dans les quêtes principales, et bien je n’ai pas été gêné plus que cela par ce système. Une fois qu’on l’a bien assimilé, cela se fait bien.

avis Kingdom Come Deliverance II

Balade en forêt

Commençons ce dernier paragraphe avec la durée de vie. Pour voir le générique final, il vous faudra une bonne cinquantaine d’heures, et bien 20 de plus si vous voulez tout parcourir. Je vous invite d’ailleurs à ne pas rusher la quête principale. Vous serez d’ailleurs vite bloqué si vous faite cela, car Henry n’aura ni les compétences, ni l’équipement pour venir à bout des défis qui se dresse devant lui.

D’un point de vue technique, on ne peut pas comparer KCD II avec des gros AAA, et pourtant le titre s’en tire plutôt bien. Si la modélisation des personnages, et notamment des visages n’est pas forcément son point fort. Je trouve l’ambiance générale du jeu, notamment de ses reflets et de ses effets de lumière, particulièrement réussie.

Quel plaisir de sa balader en forêt, avec le craquement du bois, et le chant des oiseaux.

Sur Xbox Series X, vous trouverez un mode fidélité et un mode performance comme d’habitude. Je vous invite à utiliser le mode performance, le mode fidélité ajoutant certes un meilleur rendu, mais pour un framerate bien moins agréable. Après, c’est un joueur PC qui vous parle.

Enfin, comment ne pas parler de l’ambiance sonore ? Le jeu propose des musiques d’ambiances vraiment réussi, et des bruitages agréables. Il est super plaisant de se balader en forêt notamment, avec craquement du bois, et le chant des oiseaux. En revanche, je n’ai pas du tout été convaincu par le doublage en français. Pour Henry, ou d’autres personnages principaux, pas de problèmes. Mais beaucoup de personnages secondaires ont un doublage plus qu’approximatif, et c’est fort dommage.

avis Kingdom Come Deliverance II

Fiche d’identité du jeu

  Edité parDeep Silver  Public+18
  Développé parWarhorse Studios  Fourni par l’éditeurOui
  Date de sortie04/02/2025  Testé surXbox Series X
  PlateformesPC, PS5 et Xbox Series  Temps de jeu30h

POINTS POSITIFS

POINTS NÉGATIFS

Une histoire qui se suit bien, même sans avoir fait le premier Une VF vraiment pas terrible
Une progression lente, qui sait récompenser le joueur …mais qui ne plaira pas à tout le monde
Des quêtes secondaires de qualité Un système de sauvegarde qui sera contraignant pour certains
Un degré de réalisme ultra plaisant
Une ambiance délicieuse
Un vrai RPG avec des mécaniques d’immersive sim
Un contenu conséquent et cohérent

NOTE : 17,5/20

Vous l’aurez compris à la lecture de cet avis sur Kingdom Come Deliverance II, il ne plaira surement pas à tous le monde. Notamment à cause de son rythme assez lent, et de son réalisme poussé vraiment très haut. En revanche, si comme moi, vous prenez le temps de le découvrir, et d’apprendre à l’aimer. Alors chaque réussite dans l’univers de KCD II aura un vrai goût de bonheur. Le titre de Warhorse Studios est d’une générosité folle, et se rapproche parfois presque plus de l’immersive sim que du RPG. Deux de mes genres favoris. On était donc forcément fait pour s’aimer avec Kingdom Come Deliverance II.

Laisser un commentaire