Avis – Dead Rising Deluxe Remaster, Dead Rising “rebirth”

Avis Dead Rising Deluxe Remaster

Avis – Dead Rising Deluxe Remaster, Dead Rising “rebirth”

Frank West, vous connaissez ?

Quoi, vous n’aviez pas de Xbox 360 en 2006 ? Quand le remaster PS4/One est sorti, vous trouviez ça trop rigide ? Et bien cet article est fait pour vous puisqu’on parle de Dead Rising Deluxe Remaster (DRDR pour les intimes) annoncé par surprise par Capcom.

Le titre donc, développée et édité par Capcom, est disponible depuis le 18 septembre sur Xbox Series, PS5 et PC et vous permet de retourner à Willamette 18 ans après la sortie du titre original.

Maintenant, il faut vérifier que le titre ai bien survécu au passage du temps et que ce remaster sera bel et bien Faaaaan-Tastic!

ce jeu n’a pas été développé ou approuvé par les créateurs de “zombies” de George A. Romero…

Willamette, Colorado, population : 53 595. C’est dans cette ville mise en quarantaine par l’armée que débarque clandestinement Frank West, photojournaliste en quête du scoop de sa vie. Fraichement débarqué en hélicoptère, notre héros malgré lui se retrouve face à des hordes de zombies en train d’envahir un gigantesque centre commercial. Son objectif ? Enquêter sur les causes de cette épidémie et tenir bon jusqu’à l’arrivée de son hélicoptère dans trois jours…

Il va falloir être clair tout de suite et je suis désolé d’avoir encore à être celui qui va faire la leçon, mais contrairement à ce que sa réputation acquise avec les années et ses suites, Dead Rising n’est pas un simple défouloir jouissif, et ce remaster semble en être conscient. Oui, car vous connaissez peut-être la série pour son côté absurde, le héros en robe qui combat des hordes affamées à coup de caddie de supermarché, mais cette absurdité est optionnelle et dépend uniquement du joueur.

Le jeu a vraiment des choses à dire, que ça soit dans son histoire principale ou dans les portraits fait de ses boss.

Et donc, quelle est cette chose que fait le remaster pour rappeler ça ? Dans le jeu original, il existait une cinématique cachée qui mettait en scène une enfant face à des zombies, une vraie scène d’horreur dans ce qu’elle montre et implique. Cette scène secrète est ici devenue la scène d’introduction du jeu. Voilà qui a le mérite de remettre les pendules à l’heure.

Mais en plus de cette ambiance lourde, le jeu a réellement des choses à dire, que ça soit dans son histoire principale ou dans les portraits fait de ses boss, les fameux psychopathes, le jeu est en fait chargé de messages. Et Capcom a pris soin de presque tout conserver à l’identique, un point que je salue personnellement tellement il aurait été facile d’édulcorer le tout en remaniant le jeu dans une ambiance proche des derniers opus.

Et c’est sans parler de l’outil principal de notre cher Frank, cet appareil photo que l’on peut dégainer à tout moment et qui soulève une thématique liée au voyeurisme des Médias qui semble bien plus d’actualité aujourd’hui qu’en 2006.

Ce constat en amène un autre : malgré une refonte graphique totale, le travail effectué n’est pas du niveau de RE 2 remake, mais plutôt de Resident Evil “Rebirth” comme on l’appelle dans le milieu…

avis Dead Rising Deluxe Remaster

J’ai couvert des guerres vous savez?

Je suis un très, très grand fan de Dead Rising, et plus précisément du jeu de 2006, l’original. Mais il faut bien admettre que le gameplay a pris un sale coup dans les dents. Et c’est bien LA grosse amélioration de ce remaster : le gameplay a été remanié, assoupli pour offrir plus de confort aux joueurs. On peut maintenant se déplacer en visant, la vitesse de base à été augmentée et l’expérience se gagne plus vite (bon ou mauvais point, ça dépendra de votre vision du grind je suppose) et l’attribution des touches est mieux pensée.

Ces ajustements rendent peut-être le jeu plus facile, mais très honnêtement, je ne saurais pas répondre. Je connais le jeu par cœur et ma partie était optimisée directement. Et oui, car un autre aspect oublié de Dead Rising est un aspect assez similaire aux jeux de FromSoftware par exemple : le début est difficile, laborieux, la gestion du temps compliquée, mais une fois les connaissances acquises tout semble beaucoup plus simple. Et dans mon cas, les connaissances sont très (très) bien acquises.

En parlant de gestion du temps, il s’agit de l’autre aspect essentiel de ce Dead Rising. Les trois jours in-game représentent environ six heures dans la vie réelle, et le temps passe constamment. Vous devrez faire attention aux horaires pour ne pas louper de missions ou de rencontres. Votre gestion du temps conditionnera la fin que vous obtiendrez, loupez une seule des missions principales et c’est toute votre partie qui est condamnée. Il sera donc difficile d’atteindre la vraie fin du premier coup, mais ce n’est pas grave, car Dead Rising brille également dans les runs à contraintes.

Dédiez une partie au sauvetage de survivants, une autre à l’élimination du plus de zombies possibles, prenez le temps d’explorer au maximum le centre commercial parce que votre progression est toujours sauvegardée. Quand vous recommencez une partie, vous conservez votre expérience et pourrez toujours aller un peu plus loin. Vous aurez même la possibilité de passer le temps dans les points de sauvegardes, une feature plus que bienvenue pour les new game plus et autre run à objectifs.

Votre gestion du temps conditionnera la fin que vous obtiendrez.

L’autre énorme amélioration se rapporte d’ailleurs aux survivants. Régulièrement, vous croiserez des gens coincés et apeurés que vous pourrez ramener à votre planque contre une rondelette somme d’XP. Dans le jeu original, ils étaient tous, sans exception, d’énormes boulets qui mourraient à la moindre occasion. Ici, l’IA a bénéficié d’un sacré boost et d’autres ajouts, comme un système d’affinités ou de communications entre survivants. Certains vous indiqueront la position de survivants cachée, d’armes secrète ou d’autocollants PP, des objets spécifiques à photographier. L’escorte de grands groupes de survivants est donc rendue bien plus simple et agréable.

Le dernier ajustement fait concerne les sauvegardes. Confort moderne oblige, vous ne dépendrez plus des toilettes ou des planques pour sauvegarder votre progression, mais des sauvegardes automatiques auront souvent lieu pour ne pas trop vous pénaliser en cas de mort. Et je suis ici un peu moins fan, j’avoue, car dans l’original la gestion des sauvegardes ajoutait une pression supplémentaire au joueur. Oubliez de sauvegarder pendant plusieurs heures et en cas de morts, c’était l’ultime punition, il fallait au choix tout refaire depuis la dernière save, ou enregistrer les stats de Frank et recommencer une partie entière. Les auto saves très présente apportent donc bien du confort, mais réduisent largement le challenge malheureusement.

Et dernier point pour ceux qui se poseraient la question : oui, les appels d’Otis sont plus rapides et vous pouvez les passer.

ça en fait du monde !

Il est temps de parler de l’éléphant au milieu de la pièce : fini le MT Framework, bonjour le RE Engine. Et quand on voit les quelques soucis de stabilités de Dragon’s Dogma 2 par exemple, on était en droit de se demander si Dead Rising allait tenir le coup.

Et bien si en 2006 le jeu était déjà très impressionnant, la structure du titre organisé en petites zones séparées par des temps de chargements permet au jeu de 2024 de briller. Les foules sont larges et on se retrouvera avec plusieurs centaines de zombies à l’écran dans les dernières heures sans que le jeu perde la moindre frame. Le travail d’optimisation fait plaisir à voir, et même si certains regretteront que le jeu ne soit pas passé en mode full open world avec un centre commercial complètement ouvert, je pense qu’il faut rester conscient de l’envergure du projet pour Capcom qui a d’ailleurs le bon goût de le vendre à une cinquantaine d’euros.

Les foules sont larges et on se retrouvera avec plusieurs centaines de zombies à l’écran.

Enfin, la partie sonore se voit enrichie de nouveaux doublages, non seulement en anglais, mais aussi en français (entre autres langues proposées). J’ai décidé de laisser une chance au doublage français, mais malheureusement ce dernier est souvent assez nanardesque et la direction d’acteurs laisse clairement à désirer. Facile d’imaginer dans quelles conditions ces dialogues ont été enregistrés, mais on pourra quand même saluer l’effort. Les musiques quant à elles, m’apportent toujours un énorme sentiment de nostalgie, je suis directement transporté sur ma Xbox 360. J’imagine qu’on peut considérer ça comme un bon point.

avis Dead Rising Deluxe Remaster

Fiche d’identité du jeu

  Edité parCapcom  Public+18
  Développé parCapcom  Fourni par l’éditeurOui
  Date de sortie18/09/2024  Testé surPS5
  PlateformesPC, PS5 et Xbox Series  Temps de jeu10h

POINTS POSITIFS

POINTS NÉGATIFS

Un gameplay remanié On aurait quand même aimé quelques bonus
Un propos toujours aussi pertinent Des combats de boss pas forcément intéressants
Un prix honnête, ça fait plaisir! Une Vf pas vraiment au niveau
Le RE Engine vraiment solide
Les survivants nettement améliorés
Frank West, tout simplement

Note : 16/20 (enfin, mon cœur avait envie de mettre 20/20)

Quel plaisir mes amis. Retrouver Frank et ses comparses dans un jeu si proche de l’orignal tout en améliorant de nombreux détails rempli mon cœur de fan de joie. Trop généreux pour n’être qu’un remaster mais pas non plus trop révolutionnaire pour être appelé Remake, le jeu mérite tout à fait son titre de Deluxe Remaster. Avec une refonte graphique complète, un doublage intégral en VF et un gameplay amélioré, cette version est la parfaite excuse pour découvrir ou redécouvrir le titre de Capcom. Un retour aux sources pour ce qui, selon moi, est une série majeur du genre Zombie et une des toutes meilleures exclues de la Xbox 360 en son temps. Ne me reste plus qu’à conclure en souhaitant vous retrouver l’année prochaine dans un avis sur Dead Rising 2, Deluxe Remaster…

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