Avis – Children of The Sun, c’est de la balle
Salut les snipers, et bienvenue dans cet avis sur Children of The Sun !
Children of The Sun, c’est le dernier jeu en date édité par Devolver Digital. Il est développé par René Rother.
Le titre est sorti le 9 avril dernier sur PC uniquement.
Ce nouvel ovni édité par Devolver est-il un nouveau phénomène ? Ou bien une tentative au mieux original, mais pas vraiment réussie ? C’est ce que nous allons découvrir.
Vengeance Sectaire
Commençons cet avis sur Children of The Sun en parlant tout d’abord de ce qu’il veut nous raconter. On incarne un personnage assez énigmatique qui est nommé “ The Girl “. Cette dernière n’a qu’une seule idée en tête, tuer tous les membres de la secte des Children of The Sun. Avec pour point d’orgue, tuer Le Leader, le gourou de cette organisation.
Pourquoi est-ce que notre personnage veut à ce point se venger ? On va l’apprendre au fur et à mesure des différents niveaux. On aura le droit à des petites cinématiques sous forme de scénettes dessinées, dans lesquelles on va comprendre que la secte a détruit la famille de notre avatar, et lui a fait subir de terrible sévices.
The Girl n’a qu’une idée en tête, tuer tous les membres de la secte des Children of The Sun.
L’histoire n’est pas hyper développée, mais on comprend assez rapidement ses tenants et aboutissants. Et surtout, je trouve que le jeu arrive assez bien à nous faire ressentir la fureur de The Girl, sans avoir à rentrer dans des tartines de textes.
Je trouve d’ailleurs que le fait que l’histoire soit assez cryptique participe à son côté creepy cracra assez malaisant et malsain que j’ai ressenti tout au long de mon aventure.
Une balle pour les tuer tous
Je parlais de cryptique tout à l’heure, mais à ce moment-là du test, vous devez toujours être dans le flou car on n’a pas parlé de gameplay.
Ce dernier est assez simple, notre personnage possède un sniper, mais surtout des pouvoirs télékinésiques. Son objectif sera de terminer chaque niveau, et j’entends par là tuer chaque membre de la secte présent, avec une seule balle.
Pour cela, il faudra se placer en début de niveau. Notre personnage peut se déplacer de gauche à droite, de façon plus ou moins ample en fonction de la situation. C’est notamment le moment où il sera important de marquer les ennemis pour ne pas les perdre de vue, et surtout de trouver le meilleur angle de tir.
Réussir à abattre ses ennemis avec style et une seule balle est assez plaisant il faut l’avouer.
Une fois cela fait, on tire le premier coup et là nos pouvoirs entre en jeu. Il faut imaginer ici, qu’à chaque cible abattu, on peut reprendre le contrôle de notre seule et unique balle, pour la faire repartir en direction d’un autre adversaire. C’est là que réside toute l’originalité de la proposition.
Evidemment, le titre va proposer des variations au fur et à mesure. On pourra par exemple faire totalement changer de direction la balle si on atteint deux points faibles d’ennemis, ou bien encore la faire dévier un peu durant chaque tir. Les mécaniques se renouvellent suffisamment pour ne pas devenir redondantes.
Dans les mécaniques, j’ai ressenti un petit feeling Sniper Elite, mais la proposition reste tout de même bien différente. Réussir à abattre sans bavure des ennemis avec style et une seule balle est assez plaisant il faut l’avouer.
Puzzle-Shooter
La difficulté de Children of The Sun n’est pas configurable. Mais rassurez-vous, je n’ai pas trouvé le titre insumontable. Même si le dernier niveau était quand même bien corsé, forcément il demandait d’utiliser toutes les connaissances acquises depuis le début de l’aventure.
D’ailleurs on a vraiment le sentiment de s’améliorer tout au long de notre parcours. Même si ce dernier ne dur pas bien longtemps. Il m’a fallu à peine plus de 4 heures pour voir défiler le générique finale.
Le titre dose très bien sa proposition, on n’a pas le temps de s’ennuyer.
Pour autant, cette sensation de progression est plaisante. Elle est à la fois emmené par nos tentatives successives, qui fait qu’on progresse par la pratique. Mais aussi par l’acquisition de pouvoir par notre personnage. Il en aura d’ailleurs bien besoin face à certains ennemis, qui eux aussi vont évoluer en avançant dans le titre. On passera des simples troufions tuables avec une seule balle, à des colosses en armure, ou bien encore des personnes avec des pouvoirs télékinésiques, qui peuvent faire ricocher vos balles.
Le titre n’est peut-être pas ultra long, et pas des plus généreux. Mais il dose très bien sa proposition, on n’a pas le temps de s’ennuyer durant l’aventure, les boucles ne deviennent jamais redondantes.
Vous l’aurez compris, on est finalement presque plus sur un jeu qui va demander de la réflexion, plus que du skill et de l’adresse pure que demanderais un jeu de tir. Même si il y en a besoin, il faudra parfaitement maitriser son environnement, ses pouvoirs et réfléchir à comment tuer tout le monde en une balle. Les mécaniques fonctionnent parfaitement une fois toutes mises bout à bout.
Folie meutrière
Continuons cet avis sur Children of The Sun, et attaquons la dernière partie. Comme je le disais, il ne vous faudra pas trop longtemps pour voir le bout du jeu. Malgré tout, il propose pas mal de niveaux que vous pourrez refaire à votre guise. Je ne suis pas fan des systèmes de scoring, mais le titre en propose un. Donc si vous voulez refaire les niveaux pour être le meilleur tireur, vous le pouvez.
En parlant de niveaux, je dois bien admettre que le level design est bien fichu. Les situations sont assez variées et vont toujours trouver une petite subtilité pour vous mettre au défi d’une façon différente de la précédente.
La direction artistique colle parfaitement avec l’ambiance du jeu, mais je ne suis pas personnellement fan.
Ce qui m’a un peu plus déstabilisé, c’est l’aspect graphique du titre. Pas sur sa technique pure, car rien à redire je n’ai absolument rencontré aucun bug. Mais c’est plutôt la direction artistique qui est vraiment très particulière. On a l’impression d’avoir un espèce de filtre un peu bizarre, tout paraît dérangeant, sale voir poisseux. Je comprends la démarche derrière cette D.A, mais elle a personnellement eu un peu de mal à me convaincre.
Le tout n’est d’ailleurs pas aidé par l’ambiance sonore. Alors une fois encore, je pense que le choix est totalement assumé et veut coller avec cette vengeance abrupte. Mais le titre propose des musiques discrètes, et les bruitages font dans le plus pur minimalisme. Une fois encore, cela colle avec l’aspect un peu dérangeant du titre, et ça me rappel un peu Manhunt d’ailleurs. Certains adoreront peut-être, mais ça ne m’a pas charmé.
Fiche d’identité du jeu
Edité par | Devolver Digital | Public | +18 |
Développé par | René Rother | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 09/04/2024 | Testé sur | PC |
Plateformes | PC | Temps de jeu | 4h30 |
POINTS POSITIFS | POINTS NÉGATIFS |
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Des mécaniques simples mais très efficaces | Une DA et une ambiance un peu trop sordide et bizarre à mon goût |
Une ambiance assez glauque et malsaine | Un concept dont on fait rapidement le tour |
Un mélange de shoot et de réflexion assez jouissif | |
Une progression bien fichue et plaisante | |
Un level design au top | |
De nouveaux défis tout au long de l’aventure |
NOTE 15,5/20
Vous l’aurez compris à la lecture de cet avis, Children of The Sun est un jeu assez déroutant. Notamment à cause de sa DA et de son ambiance volontairement malsaine. Mais on se prend vite au jeu, notamment grâce à ses mécaniques bien pensées, demandant à la fois dextérité et réflexion. C’est un titre à part, un titre qui ne laissera pas indifférent, et c’est pourquoi je vous invite à y jeter un coup d’œil si sa proposition vous intrigue. Car vous pourriez bien prendre un malin plaisir à vous vengez des Children of The Sun.
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