Avis (ça vaut quoi aujourd’hui ?) – Celeste, une montagne de soi

Salut les alpinistes, et bienvenue dans cet avis sur Celeste, et plus précisément sur ce CVQA (Ca vaut Quoi Aujourd’hui).

Celeste est un jeu sorti le 25 janvier 2018, soit il y a un peu plus de 6 ans désormais, sur PC, PS4, Switch et Xbox One.

Le titre nous met dans la peau de Madeline, qui va vouloir gravir le mont Celeste (justement). Le titre a acquis un statut assez culte après plusieurs années, est-ce que sa réputation est justifiée ? La réponse dans ces prochaines lignes.

Tarte aux fraises

Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut que je vous parle de mon rapport avec Celeste. Celeste, c’est un jeu dont plusieurs amis m’avait parlé avant que je le commence. On m’en disait le plus grand bien, mais je ne sais pas pourquoi, je n’avais pas le courage de me lancer dans un jeu de plateforme réputé si ardu à ce moment.

Après, c’est dans le génial podcast Fin du Game (que je vous recommande chaudement) que le jeu a été abordé. Il s’agit même du premier épisode de l’émission. Tout cela mis bout à bout, il y a quelques temps je me suis dis qu’il fallait que je me lance.

Les jeux de plateformes, même ardus, ne m’ont jamais fait peur.

Cela ne devait pas être un grand problème pour moi. Même si je suis assez allergique à tout ce qui est souls par exemple et à leur difficulté. Les jeux de plateformes, même ardus, ne m’ont jamais fait peur.

C’est un genre que je connais parfaitement, et que j’affectionne depuis ma tendre enfance. J’étais donc en total confiance avant de débuter l’aventure de Madeline.

Allez plus haut

Madeline d’ailleurs, vous l’aurez compris, c’est le personnage principal de l’aventure. Il s’agit d’une jeune fille qui s’est lancé un défi, un très grand défi, réussir à gravir le mont Celeste.

Dit comme ça, l’histoire paraît assez anecdotique et assez prétexte, mais vous comprendrez au fur et à mesure de votre avancée qu’il s’agit de bien plus que d’un simple caprice d’alpinisme amateur.

En effet, Madeline n’est pas des plus heureuses, et gravir cette montagne est presque symbolique pour elle. Elle représente ses peurs, ses doutes et elle veut lutter contre ses démons. Démon qui sera d’ailleurs réellement présent par la personne de Badeline, une sorte de côté sombre de notre aventurière.

L’aventure est plus profonde qu’il n’y paraît, abordant notamment les peurs et les démons de notre personnage Madeline.

Je ne vous spoilerai pas l’histoire évidemment, mais tout une symbolique est faite entre la montagne, le personnage de Badeline et Madeline, le tout sur fond de persévérance pour vaincre ses peurs, mais aussi de s’accepter.

Le titre est donc bien plus profond qu’il n’y paraît, mais pour autant il ne va pas vous servir les choses de façon direct. Il y a bien quelques dialogues, mais ce sera à vous de comprendre, et interpréter toutes les symboliques que les développeurs vont vous présenter.

La montagne ça vous gagne

Je parlais de persévérance un peu plus haut, et c’est totalement la valeur que veut nous inculquer le gameplay de Celeste. En effet, le jeu se veut très ardu dans de nombreux passages et tableaux.

Il a tout d’un plateformer classique, on court, on se déplacer de la gauche vers la droite, et on doit attendre la fin du niveau. Là où il se démarque, c’est que la moindre erreur se paye cash, et gravir le mont Celeste ne sera pas une promenade de santé, loin de là.

Il faut comprendre une mécanique essentielle, celle du dash. En effet, Madeline peut se projeter dans toutes les directions. La maitrîse de cette capacité sera primordiale pour votre survie.

Gravir le mont Celeste ne sera pas une promenade de santé, loin de là.

Pour autant, la prise en, main du jeu est assez naturelle pour tous les habitués du genre. En revanche il faudra faire preuve d’abnégation pour avancer dans l’aventure, et parfaitement connaître les pièges, à force de tomber dedans. Rassurez-vous si la difficulté vous fait peur, le jeu propose un mode assisté (que je n’ai pas utilisé) et la mort n’est jamais très punitive, car elle vous ramène au précédent checkpoint seulement, qui n’est en général pas très loin.

Supplément fraise

En parlant de difficulté d’ailleurs, je trouve que la courbe de progression du jeu est plutôt bien dosée. On va apprendre de nouvelles choses au fur et à mesure, et le titre ne va cesser de se renouveler pour nous challenger.

Chaque niveau sera à un prétexte à une petite nouveauté pour apporter encore un peu plus de piment à l’ascension du mont Celeste. On notera notamment les zones d’étoiles ou on peut dasher librement, ou encore des bulles qui nous projettent fort dans la direction souhaitée.

Outre le skill de plateformer demandé, il faudra aussi faire preuve d’un peu de réflexion par moment. Le titre n’est pas un jeu de réflexion non plus, mais on a quelques passage qui vont demander de réfléchir un peu pour réussir à les franchir.

En tout cas vous l’aurez sûrement compris, j’ai pris un énorme plaisir avec le gameplay de Celeste, car même s’il n’invente pas grand-chose, il reste ultra efficace, avec une courbe de progression bien dosé, et un challenge plaisant.

Fraisier

Pour finir Celeste, il vous faudra environ 10 heures de jeu, un peu plus si vous voulez parcourir toutes les variations des niveaux, et récupérer toutes les fraises disséminées dans les différents stages. Je trouve que la durée de vie est bien dosée, et plutôt solide pour le genre.

Celeste est un bonbon visuel et sonore.

D’un point de vue technique, le titre penche du côté du pixel art, et le fait avec brio. Le jeu est un petit bonbon visuel, avec des effets et des tableaux magnifiques, émouvants parfois, et délicieusement malin souvent.

Mais Celeste n’est pas qu’une merveille visuelle, c’est aussi un régal sonore. Que ce soit les musiques qui collent toujours avec l’action et le thème de l’aventure, ou les bruitages, tout est parfait. La vibe rétro avec quelques touches de mélancolies parfois est géniale.

Fiche d’identité du jeu

Note : 17,5/20

J’aurais mis du temps à découvrir Celeste, mais je comprends pourquoi il a déjà une aussi solide réputation. Si vous ne craignez pas la difficulté, vous allez découvrir un jeu à la fois généreux, plaisant à parcourir, beau, et surtout qui essaye de raconter quelque chose. C’est ce qui m’a le plus marqué dans Celeste, le gameplay est en accord avec le fond narratif du jeu. Le mont Celeste à gravir pour le joueur, est équivalent à ce que notre personnage Madeline doit gravir pour affronter ses démons. Oui Celeste est déjà culte, et ce statut n’est pas démérité.