Avis – Caravan SandWitch, on dirait le sud, c’est un peu ennuyant
Salut à tous, et bienvenue dans cet avis sur Caravan SandWitch !
Vous savez, depuis le temps que je lis la presse jeux vidéo, j’ai lu tout un tas de journalistes dire que certains tests ont été éprouvants, dû aux conditions de tests à base de six cafés par jour (Ou de la Monster pour les gens de ma génération), rendu en quelques jours, imaginez faire Witcher 3 en moins d’une semaine et faire un test dessus, bon courage. Moi ? C’est Caravan SandWitch.
Caravan SandWitch est un jeu développé par Plane Toast, une équipe basée à Montpellier. Mais dont certains membres ont grandi dans le sud de la France, là où il fait bien trop chaud et où les cigales font cricri.
Pourquoi préciser ça ? Parce qu’une des grandes forces du jeu est sa capacité recréée cette ambiance du sud de la France. Mais tout en créant sa propre identité. Mais abordons d’abord les bases.
Caravan est un jeu d’exploration racontant l’histoire de Sauge revenant sur sa planète d’origine pour retrouver sa sœur suite à un message de détresse. Vous serez aidé d’un van avec qui vous irez explorer les alentours du village natal du personnage pour ramasser des trucs et des machins, réparer des trucs et des machins, et accomplir des quêtes pour la population locale. Ou vous irez faire une des choses mentionnées dans la ligne juste au-dessus. Voilà, je pourrais résumer le jeu à ça, mais ça serait occulter avec une mauvaise foi certaine les forces du jeu.
Comment ils-vont ?
La plus grande force du jeu à mes yeux réside dans ses personnages, pas parce que ce sont les personnages les mieux écrits que j’ai pu voir dans le média. Mais parce que tous ces démonymes me font ressentir une chose. Ils se connaissent, tout le village se connait, à l’arrivée de Sauge dans le village, ils accourent tous pour retrouver leur ami.e d’enfance, proposent de préparer un apéro (C’bien d’chez nous ça !).
Si dans 10 ans vous me demandez ce que je retiens du jeu, je vous parlerai de Cigalo.
Au fur et à mesure des retrouvailles, on rattrape les années que l’on a manquée. Ce qui rend les quêtes secondaires qui se résument souvent à des quêtes FedEx quand même agréable à faire sur le papier, car comment leur refuser quelque chose à ces adorables personnages ? Bref, la sensation de communauté fonctionne extrêmement bien. Si dans dix ans, vous me demandez ce que je retiens du jeu, je vous parlerai de Cigalo.
Mais ce n’est pas sa seule force, sa direction artistique, oscillant entre nature provençale et vieux complexes industriels abandonnés, fonctionne très bien, son OST aussi. Mais là où j’ai été vraiment étonné, c’est dans la conduite du van, autre star du jeu, il se manie avec grand plaisir, ni trop lent, ni trop rapide, jamais embêté dans les virages, démarre et s’arrête sans souci, ce van est une grande réussite, en plus d’avoir une bonne bouille, nan franchement, il n’est pas trop mignon ? Le monde est, lui aussi, convaincant, malheureusement il abrite mon principal souci avec le jeu.
y’a la bonne et la mauvaise nostalgie, la mauvaise…
Vous vous souvenez de ces jeux qui consistaient à ramasser des patounes ? Vous vous en souvenez peut-être avec grande émotion, et moi aussi. Dans ces colonnes, j’ai pu tester Super Kiwi 64, un jeu de plateforme 3D très court.
Ce dernier n’invente pas grand-chose, mais a pour lui suffisamment de petits gimmicks pour m’avoir accroché pendant l’heure nécessaire à sa complétion. Caravan a bien ses p’tits trucs à lui, par exemple les outils que l’on débloque au fur et à mesure de la progression. Mais ils ne m’ont pas emporté dans sa boucle, au point ou en lançant le jeu, j’avais l’impression de devoir aller faire les courses dans un monde certes très chouette, mais je devais faire mes courses quand même. Et si l’on n’a pas récupéré assez de matériaux, le jeu nous empêchera de continuer l’histoire principale, chose qui m’a vraiment enlevé l’envie d’y retourner.
Il y a aussi ces brouilleurs à détruire, qui empêchent de lire le Toaster, l’équivalent Cigalo-ien de nos smartphones. Qui empêchent d’accéder aux détails plus précis de la quête en cours ou à la carte, logique mais ne pas pouvoir y accéder m’a obligé plusieurs fois de revenir à un lieu non brouillé pour relire la discussion pour m’aider dans ladite quête.
J’avais l’impression de devoir aller faire les courses, dans un monde certes très chouette, mais je devais faire mes courses quand même.
Et voilà mon problème évoqué en début d’article : si j’ai mis des mois à livrer ce test, c’est parce que je n’ai jamais fini le jeu, à chaque lancement, je décrochais immédiatement, pourtant il n’est pas bien long. 7h pour le finir tranquillement d’après How long to beat, alors comment noter ça ?
Caravan Sandwitch était un jeu que j’attendais beaucoup, mais je suppose qu’il n’est juste pas pour moi. C’est comme ça, ça arrive, parfois c’est l’inverse et c’est cool, mais là ça n’a pas été le cas. Mais bon, le principal, c’est que ce que j’ai aimé dans le jeu m’a suffisamment marqué pour que je m’en souvienne d’une manière douce-amère.
Fiche d’identité du jeu
Edité par | Dear Villagers | Public | +12 |
Développé par | Studio Plane Toast | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 12/09/2024 | Testé sur | PC |
Plateformes | PC, PS5 et Switch | Temps de jeu | 4h |
POINTS POSITIFS | POINTS NÉGATIFS |
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La direction artistique | Passer son temps à aller récupérer des objets, et y être forcé |
Cette région et ses habitants que je n’oublierai pas | Cette sombre histoire de Toaster |
Le van, envie d’aller faire un roadtrip avec | Les quêtes FedEx restent des quêtes FedEx |
Note : 13/20
Il m’aura fallu deux tests pour comprendre à quel point ça peut être difficile de noter un jeu, n’y voyait donc pas une note sanction, mais plus un « c’est pas toi, c’est moi. » Cependant, je vais suivre avec attention la suite du voyage pour le studio Plane Toast, parce que sortir quelque chose avec une âme pareille ce n’est clairement pas donné à tout le monde. Alors comme on dit dans le sud, bonne route ma caille ! J’ai toujours préféré le nord de toute façon.
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