Avis – Avatar : Frontiers of Pandora, Na’vi en bleu
Salut à tous, Na’vi de vous retrouver !
A sa sortie en 2009, Avatar fut un vrai phénomène de société. 14 années plus tard, notre Ubisoft national nous propose un jeu dans l’univers crée par James Cameron. Vous l’aurez compris, je vais vous donner mon avis sur Avatar : Frontiers of Pandora.
Le titre est édité par Ubisoft, mais surtout développé par Massive Entertainment à qui l’ont doit notamment les très bons The Division. Il est sorti le 7 décembre dernier sur PC, PS5 et Xbox Series.
Un univers aussi dense que celui d’Avatar mérite un traitement de qualité pour une proposition vidéoludique. Est-ce que cet essai de Massive est concluant ? Ma réponse dans cet avis sur Avatar : Frontiers of Pandora.
Tu connais Avatar ?
Je pense que comme moi, vous allez vous demander : « est-ce qu’il faut avoir vu les films pour profiter du jeu ? ». Alors ma réponse est non. Ou plutôt « non, mais ». Personnellement, j’avais déjà vu le premier film Avatar. Mais pour me replonger dans l’univers avant d’attaquer le jeu, je l’ai revisionné. Par contre, je n’ai pas vu le second épisode.
Je pense que si je ne l’avais jamais vu, je n’aurais pas eu de soucis de compréhension de l’histoire. Le jeu va forcément vous placer des petites références que vous pourrez comprendre que si vous avez vu le film. Mais rien qui vous empêchera de suivre la trame du titre.
Incarner un Na’vi qui ne connait que très peu les coutumes de son peuple est une bonne idée !
Le point de vue adopté est d’ailleurs fait pour ceux qui ne connaissent pas l’univers je trouve. En effet, on incarne un Na’vi, ce qui paraît assez évident qui ne connait pas grand-chose de son peuple. Il sera d’ailleurs personnalisable, assez succinctement, mais les modèles proposés et la personnalisation rendent très bien.
Notre personnage a été capturé étant enfant par la RDA. En gros, les méchants humains qui veulent s’approprier les ressources de la planète Pandora. Lieu où se déroule l’action de Avatar. Ce dernier connait donc presque plus les coutumes humaines, que celles du peuple Na’vi.
L’élément perturbateur (et oui il y en a toujours un), coïncide avec la fin du premier film, et la révolte des Na’vi contre la RDA. Ces derniers vont être expulsés de Pandora, et notre personnage va se voir cryogéniser durant cette bataille.
Être Na’vi
Une fois congelé, il va s’écouler 16 années. Notre avatar (c’est le cas de le dire), va être réveillé car la RDA est de retour, et elle veut encore s’approprier les ressources de la planète. Il va donc devoir découvrir une planète, enfin SA planète, qu’il ne connait pas.
C’est là où le postulat de départ est intelligent et intéressant. Notre héros (ou héroïne) ne connait pas, ou peu les différentes coutumes Na’vi, il va donc devoir apprendre à chasser, à voler en ikran (on y reviendra), ou encore à se confectionner des tenues.
Même si le point de vue est intéressant, la narration manque un peu d’impact, et les personnages sont peu marquants.
Une fois cela dit, je n’ai pas trouvé l’histoire en elle-même forcément très intéressante. C’est vraiment très prenant de s’immerger sur Pandora et dans la culture Na’vi. Mais j’ai trouvé la plupart des dialogues assez creux, et au final il y a peu de personnages ou d’évènements qui m’ont vraiment marqué.
Ce sera aussi valable pour les quêtes secondaires qui ne sont pas incroyables. Mais elles ont quand même le mérite d’être un minimum scénarisé et de ne pas se résumer à de la simple récolte de ressources par exemple.
Far Cry : Pandora ?
Je pense que si il y a une question a laquelle vous voulez que je réponde dans cet avis sur Avatar : Frontiers of Pandora, c’est de savoir si le jeu a les qualités, mais aussi les défauts, de la recette Ubisoft que nous connaissons tant depuis des années.
Avant même sa sortie, les joueurs comparaient déjà le titre à Far Cry. L’une des deux licences phares de Ubisoft. Je trouve que la comparaison est valable dans le sens où on est sur un jeu de tir à la première personne, dans un monde ouvert, avec de l’exploration, des bases à attaquer et pas mal de choses à faire.
Mais pour moi cela s’arrête là. Non, Avatar : Frontiers of Pandora n’est pas juste Far Cry avec un skin Avatar. Le titre a une proposition assez intéressante et surprenante, c’est que l’exploration et l’environnement est vraiment au cœur de la proposition.
Avatar : Frontiers of Pandora n’est pas juste Far Cry avec un skin Avatar.
Déjà, la carte du titre n’est pas surchargée de points d’intérêts en tout genre. Oui il y a énormément de choses à faire, entre des quêtes annexes, des choses à récolter pour améliorer son équipement, des attaques de base et j’en passe. Mais on peut activer un mode immersif, qui ne va pas vous indiquer clairement où aller. Ce sera par exemple, « attaquer la base de la RDA qui se situe au nord-est du bol des teinturiers, après le grand arbre penché ». Après c’est à vous de vous repérer pour vous y rendre, en vous aidant de la carte et de la boussole.
Je trouve la proposition vraiment intéressante, et à contre-courant de ce que fait habituellement l’éditeur français. Rassurez-vous si cela vous fait peur, vous pouvez aussi activer un mode guidé, mais une fois encore, on n’aura pas un chemin tout tracé. Il faudra activer votre sens de Na’Vi et suivre un point dans votre champ de vision.
Des flèches et des balles
Avatar : Frontiers of Pandora, ce n’est pas seulement de l’exploration, c’est aussi, et surtout, des affrontements. Vous en aurez pour tous les goûts, que ce soit des humains, des méchas de la RDA, ou encore la faune de Pandora qui sait se montrer dangereuse.
Chose assez intéressante, votre personnage étant un Na’vi, mais avec une éducation humaine. Il sera aussi à l’aise avec un fusil à pompe, qu’avec un arc. Les deux sont valables concernant les affrontements, mais l’utilisation de l’arc sera recommandée, notamment lors de la chasse, pour ne pas « abimer » les ressources à récolter sur vos proies.
Pour être au niveau dans la quête principale, le jeu va vous pousser à effectuer pas mal de contenu annexe.
Honnêtement il n’y a pas grand-chose à dire des combats. On reste sur des sensations assez classiques, mais très efficaces. Vous pourrez la jouer également un peu infiltration, et ce sera d’ailleurs même conseillé dans certaines bases de la RDA qui vont grouiller d’ennemis.
Les traditionnels arbres de compétences et autres talents spéciaux à déverrouiller pour votre héros seront évidemment de la partie, et la montée en puissance tout au long de l’aventure sera assez agréable.
La seule chose que je reprocherais, c’est la contrainte des niveaux sur les missions. Je n’ai rien contre le leveling, mais pour avancer dans la quête principale, il faudra forcément vous farcir tout un tas d’activités annexes et quêtes secondaires, pas forcément désagréables, mais pas non plus inoubliables. Si vous ne le faites pas, vous risquez de vous faire massacrer dans la quête principale. C’est dommage de ne pas laisser un peu plus de souplesse au joueur sur ce point. Mais cela ne reste que mon avis, je suis sûr que cela conviendra à certains d’entre vous.
Excursion Pandorienne
S’il y a bien une chose sur laquelle le jeu d’Ubisoft m’a surpris, c’est sur sa capacité à me créer ce que j’appelle dans le jeu vidéo : les moments « whaou ». Vous savez, ces instants d’émerveillement, où le titre vous happe complètement, et vous transporte totalement dans le monde incroyable qui défile sous vos yeux. Ces instants sont assez rares et donc précieux je trouve. Pour vous en citer un qui me vient en tête, je dirais la découverte de Rapture dans le premier Bioshock m’avait créé cette sensation.
Vous devez vous demander pourquoi je parle de ça dans cet avis sur Avatar : Frontiers of Pandora ? Et bien tout simplement, car j’ai ressenti cette sensation à plusieurs reprises durant mon aventure. Aventure qui vous tiendra d’ailleurs occupé une bonne vingtaine d’heures en ligne droite, et plus pour tout découvrir.
Le premier vol à dos de ikran est un instant assez grandiose.
Le premier de ces moments, c’est lors de la découverte de Pandora. Je ne vous spoilerais pas tout, mais vous n’êtes pas dans un endroit très confortable, ni très sécuritaire. Mais plus le grand air de la planète se rapproche, et plus vous sentez que ce que vous allez y découvrir risque d’être splendide.
L’autre instant assez marquant, c’est lors de ma rencontre avec mon ikran. Une sorte de créature ailée, ressemblant à un ptérodactyle, qui sont très importantes pour les Na’vi. Il a fallu prendre de la hauteur, escalader, et découvrir Pandora sous un autre angle. Une fois encore je me garderais d’en dire beaucoup plus. Mais le premier vol sur le dos de mon ikran était grandiose.
Pandoragique
Abordons désormais le dernier paragraphe de cet avis sur Avatar : Frontiers of Pandora, et sur l’une des raisons pour lesquels ces instants étaient si géniales. Le titre de Massive est beau, mais genre vraiment très beau.
Il est totalement aidé par la direction artistique de l’univers de James Cameron, qui apporte déjà des bases solides. Mais il faut reconnaitre le travail absolument splendide des équipes. La planète possède des biomes assez variés, et toujours plaisant à parcourir. Les textures des différentes choses qui composent l’aventure sont au top niveau, et les Na’vi très bien modélisés. Si je devais faire mon pénible, je dirais que les humains à la limite, sont ceux qui sont un peu en dessous du reste.
Autre chose qu’il faut souligner, c’est le très bon état dans lequel est sorti le titre. Ubisoft a l’habitude de se faire taper sur les doigts pour des jeux qui ne sortent pas toujours bien fini, mais là ce n’est pas le cas.
Habituellement on tape sur les jeux Ubisoft à cause des bugs, mais pas ici, Avatar : Frontiers of Pandora est très bien fini.
Durant mon périple, du moins sur PC, j’ai rencontré absolument aucun problème, ni chute de frames, ni même aucun bug. L’ami LeVibromaster, qui a aussi pu parcourir l’aventure sur Xbox Series X, n’a pas eu de problèmes non plus. (D’ailleurs, si vous désirez un test de la version Xbox Series, c’est par ici que ça se passe, chez l’ami Guillaume du site Start and Play).
Enfin, je tiens à souligner le travail grandiose sur les musiques, et plus globalement sur la partie sonore. Les balades sont là pour accompagner parfaitement les moments de découverte et d’exploration de Pandora. Puis elles deviennent plus nerveuses et angoissantes lors des affrontements face à la RDA. De plus, le titre se targue d’un doublage en français d’une très bonne qualité, rien à dire.
(La Pastille du Vibromaster)
» Je n’avais pas d’attentes concernant ce nouveau jeu Avatar. La seule attente était celle d’un clone de Far Cry en plus bleu. Chose qui est plus ou moins le cas mais heureusement le jeu ne se résume pas à ça. S’il reste très classique et très « Ubisoft » dans ses mécaniques fondamentales, le jeu à quand même un petit plus. On n’est pas un humain mais un Na’vi.
Et ce changement donne une toute autre saveur au gameplay qui est bien plus fluide. Je me suis vraiment bien amusé à courir et grimper partout, glisser sous les racines et passer de branches en branches sans jamais voir ma course interrompue par un obstacle malvenu tellement notre avatar s’adapte rapidement à son environnement.
L’environnement qui restera pour moi le vrai point fort du jeu. Pandora est belle, dense, les jungles sont chargées, les plaines colorés et les forêts massives. Un vrai plaisir à explorer. Dommage que le reste soit trop classique et ne propose pas plus d’innovations que ça. Mais même si l’aventure tire un peu en longueur, ça ne m’aura pas fait lâcher la manette pour autant. Ce qui est déjà une petite réussite étant donné que je suis très loin d’être client de la formule Far Cry de base. «
Fiche d’identité du jeu
Edité par | Ubisoft | Public | +16 |
Développé par | Massive Entertainment | Fourni par l’éditeur | Oui |
Date de sortie | 7 décembre 2023 | Testé sur | PC |
Plateformes | PC, PS5 et Xbox Series | Temps de jeu | 15h |
POINTS POSITIFS | POINTS NÉGATIFS |
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Des affrontements efficaces | … mais qui n’inventent pas grand-chose |
Le jeu propose plusieurs moment « whaou » | … mais un déroulé trop convenu |
Une histoire qui propose un point de vue intéressant | Un forcing pour le contenu annexe un peu trop présent à mon goût |
Un HUD, et des points d’intérêts moins envahissants | |
Plus qu’un simple Far Cry avec un skin Avatar | |
Une technique TRES solide | |
Une partie sonore au top | |
Un vrai plaisir d’explorer Pandora |
Note : 16/20
Avatar : Frontiers of Pandora est la belle surprise de la fin d’année 2023. Je ne m’attendais pas à ce que le jeu d’Ubisoft soit à un tel niveau. C’est peut-être aussi pour ça que j’ai tant apprécié l’expérience. Il n’est pas parfait, la faute à des affrontements un peu basiques, un déroulé convenu, et le forcing concernant le contenu secondaire. Mais le titre propose une technique plus que solide, un vrai plaisir de la découverte de la planète Pandora, et surtout plusieurs moments assez marquants et bien fichus. Il est dommage qu’Ubisoft n’est pas plus insisté sur la communication pour ce titre. Car pour moi, il tienne un vrai bon jeu. Peut-être pas le titre de l’année, mais une proposition très solide, qui ravira les fans de la licence de James Cameron, mais aussi les non-initiés.
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