Avis Anno 117 Pax Romana, tous les chemins mènent à la production

Salut les Romains et bienvenue dans cet avis Anno 117 Pax Romana !

Vous le savez si vous avez l’habitude de me lire, je suis un grand fan de jeux de gestion, de stratégie, etc. J’ai notamment passé beaucoup trop d’heures sur le grandiose Crusader Kings III. Aujourd’hui, je vais vous parler d’Anno 117: Pax Romana, une franchise que je découvre pour la toute première fois. J’en ai toujours entendu beaucoup de bien, mais son aspect centré sur la gestion de lignes de production me faisait un peu peur, je dois l’avouer.

Et autant dire que je me suis trompé… et ouais, je spoil ! Vous allez découvrir pourquoi dans ces prochaines lignes.

Le baptême du feu romain

Il faut être honnête dès le départ : je n’avais jamais touché à la franchise Anno. C’est donc avec un regard totalement neuf, vierge de tout automatisme, que je me suis lancé dans l’aventure. J’ai décidé de me focaliser sur le mode campagne, une épopée qui m’aura tenu en haleine une dizaine d’heures pour en voir le bout, même si le jeu permet évidemment de continuer à prospérer bien au-delà.

C’est très plaisant de pouvoir suivre cet apprentissage avec un petit surplus narratif.

Pour un novice total comme moi, ce mode est un véritable pain béni. J’ai décidé d’y incarner Marcia Titania, une jeune femme qui a la lourde tâche de contrôler la province de Juliana et qui, par-dessus le marché, doit se marier à un homme qu’elle ne connaît pas. Car oui, il y a un petit penchant scénaristique. C’est évidemment un prétexte pour dérouler les différentes mécaniques du jeu en douceur, mais c’est très plaisant de pouvoir suivre cet apprentissage avec un petit surplus narratif.

avis Anno 117 Pax Romana

une drogue douce

Le jeu est un véritable déroulement de découvertes et de lignes de production à améliorer. Le principe est limpide mais devient vite vertigineux : il faut du bois pour faire des constructions, puis de l’argile pour faire des tuiles. Mais attention, pour cuire ces tuiles, il faut du charbon, donc il faut gérer ses forêts, etc. Anno est une pure gestion de flux qui prend le temps d’ajouter de la complexité au fur et à mesure de l’avancée. Pour un fan de gestion, c’est un régal absolu.

Ce qui est top, c’est que la campagne ne nous noie pas sous une difficulté écrasante dès le début. On a le temps d’avancer et d’expérimenter, notamment sur les ruines de la cité antique d’Ambrosia, que l’on doit déblayer pour faire de la place à notre civilisation et découvrir d’anciens artefacts.

Le jeu est un déroulement de découvertes et de lignes de production à améliorer.

Cependant, si la gestion de l’urbanisme est grisante, j’ai parfois tiqué sur quelques maladresses d’interface. Notamment pour les routes. À plusieurs reprises, certains de mes entrepôts ne fonctionnaient pas car je n’avais pas relié la route correctement à la voie principale. Comprenez par là qu’il manquait parfois juste « un petit carreau » sur la ligne. Ce n’est pas grand-chose, mais je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, ce qui a généré un peu de frustration inutile.

anno 117

D’Albion à la faillite

La campagne nous fait débuter dans le Latium, un environnement assez « simple » et ensoleillé où les Romains ont la mainmise. Mais le jeu nous exile ensuite scénaristiquement en Albion (l’Angleterre actuelle), des contrées bien moins accueillantes où il va falloir se battre pour exister.

C’est là que le jeu prend une tout autre ampleur. Les autochtones sont de culture celte, et non romaine. C’est donc à nous de décider : veut-on les « convertir » à notre culture, avoir une ville entièrement celte, ou tenter le meilleur des deux mondes en faisant cohabiter les deux cultures ? C’est un aspect fascinant qui permet de bénéficier des avantages de chacun.

Anno est une véritable machinerie d’horloger.

Cette partie en Albion ajoute une vraie difficulté supplémentaire avec des factions hostiles et la nécessité de gérer plusieurs colonies à la fois. Il faut mettre en place des voies commerciales entre elles, car certaines ressources ne sont disponibles que sur certaines îles. C’est d’ailleurs à ce moment précis que j’ai connu ma première défaite. Une banqueroute causée par un manque de main-d’œuvre suite à une épidémie.

C’est là que j’ai compris la leçon : Anno est une véritable machinerie d’horloger. Elle demandera toujours de faire de nouvelles lignes de production pour en alimenter d’autres, et ainsi de suite. Malheureusement, dès qu’un petit rouage se bloque, c’est toute la machine qui prend cher. Mais c’est là tout le sel du jeu. Je me suis retrouvé à enchaîner des sessions de 3 ou 4 heures sans même m’en rendre compte, obsédé par l’envie d’optimiser « juste une petite chaîne de plus ».

anno 117 Albion

Une Rome plus vraie que nature

D’un point de vue esthétique, on s’attend forcément à un jeu qui reprend les codes des Romains et on est tout à fait dedans. Même si ce n’est pas forcément sur la beauté technique qu’on attend un jeu de gestion au tournant, c’est quand même toujours très plaisant de voir le niveau de détail. C’est assez bluffant de voir la vie qui occupe nos colonies quand on zoome pas mal. Je trouve également que tout ce qui est éclairage est plutôt réussi : les petits couchers de soleil sur nos différentes constructions sont un régal pour les yeux.

Vous savez ce que je dis toujours sur les bandes-son de jeux de gestion : la meilleure, c’est celle qui sait se faire oublier sans devenir agaçante. Ici, c’est bien le cas, on est pile dans ce qu’on peut attendre de ce type de jeu. Il faut noter d’ailleurs que la campagne bénéficie d’un doublage intégral (messieurs-dames !) en français, qui plus est de qualité. Il n’y a pas énormément de lignes de dialogue, mais ça fait le travail sans problème.

Les petits couchers de soleil sur nos constructions sont un régal pour les yeux.

Enfin, un petit mot sur l’optimisation technique. J’ai joué au jeu sur un OS Linux sur mon PC habituel (sur Bazzite pour ne pas le citer) et je n’ai eu aucun problème. Tout fonctionne parfaitement, c’est fluide et stable.

anno graphismes

Avis Anno 117 Pax Romana : Fiche d’identité

🏢 Édité parUbisoft👥 Public+12
🛠️ Développé parUbisoft Blue Byte / Mainz🤝 Fourni par l’éditeurOui
📅 Date de sortie13 novembre 2025💻 Testé surPC (Linux/Bazzite)
🎮 PlateformesPC, PS5, Xbox Series⏱️ Temps de jeu~10h (Campagne)

✅ POINTS POSITIFS

❌ POINTS NÉGATIFS

➕Une campagne idéale pour les débutants de la franchise ➖Quelques soucis de lisibilité sur les routes (le petit carreau !)
➕La gestion des deux cultures (Romaine et Celte) ➖La moindre erreur peut être fatale (l’effet domino)
➕Visuellement très soigné avec de jolis éclairages ➖Une interface parfois un peu chargée
➕Le sentiment d’addiction (« allez, encore une usine »)
➕Doublage français intégral et de qualité

Note : 17/20

Noopinho
Noopinho

Explorateur du paysage vidéoludique et grand dévoreur de RPG (quand j'ai le temps).

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